Lors du colloque conjointement organisé par Oxfam et l'Université d'Oxford pour examiner, notamment, les causes et les conséquences de la croissance économique inégale et de l'inégalité croissante entre les pays et au sein des pays, Carlos Lopes a dit que les inégalités en Afrique pourraient être réduites considérablement si les flux financiers illicites qui coûtent ou continent une somme estimée à 60 milliards de dollars par an, étaient jugulés.
«Imaginez l'impact que ces ressources illicites ont sur la réduction de l'inégalité, à travers les transferts sociaux et les investissements dans des initiatives productives et de création d'emplois», a-t-il dit au colloque.
Parlant des flux financiers illicites, il a dit que pour les régler, il fallait les efforts collectifs aussi bien des gouvernements nationaux que de la communauté internationale.
Selon lui, les «Panama Papers» qui ont récemment fait l'objet de fuites dans les médias, ont donné raison à la CEA qui, pendant assez longtemps, a demandé que des mesures soient prises pour stopper les flux financiers illicites quittant l'Afrique.
Dans la même veine, le Secrétaire exécutif a cité l'Amérique latine comme un continent qui a réussi à réduire l'inégalité tout en enregistrant une forte croissance économique. A cet effet, les dirigeants africains, a dit le Secrétaire exécutif de la CEA, doivent prendre la question de l'inégalité au sérieux en travaillant sans relâche dans le cadre d'un certain nombre d'instruments, avec des organisations partenaires pour s'attaquer au problème.
Selon Carlos Lopes, le faible niveau de l'emploi formel lié à la croissance, a été l'un des principaux moteurs de la pauvreté et de l'inégalité en Afrique en raison de la dépendance à l'égard des recettes provenant des produits de base, qui représentent la majeure partie des exportations de l'Afrique.
Pathé TOURE