AKINWUMI ADESINA PDT DE LA BAD : « Cette année 2,3 milliards de dollars seront investis dans le secteur de l’énergie »

Mercredi 24 Mai 2017

Le président de la Banque africaine de développement, le Dr Akinwumi Adesina fait le bilan sur deux points précis, à savoir l’énergie et la recapitalisation de la banque un an après Lusaka, pour le journal de l’économie sénégalaise (LEJECOS).


Bilan un après Lusaka sur l’énergie
Tout d’abord nous avons crée une vice-présidence dédiée complètement pour l’énergie en Afrique et nous sommes la 1ere et la seule institution multilatérale de financement qui a fait ça. Je  vous aviez dit que la question de l’énergie  était très importante pour nous, et que c’était  la priorité des priorités. Cela signifiait aussi qu’il fallait être bien structuré  pour pouvoir faire  ce travail. Nous avons donc crée  une vice-présidence  dédiée à cela. Il est dirigé par un sénégalais,  il s’appelle Amadou HOTT  et, il fait un excellent travail. L’année passée nous avons fait une approbation de 1,7 milliard de dollars sur le secteur de l’énergie et nous avons aussi eu un  effet de levier de 2,5 milliards de dollars dans ce secteur .Cette année, on va passer à 2,3 milliards de dollars dans ce secteur cela veut  dire  qu’on fait beaucoup de progrès dans ce sens. Mais, il se trouve aussi que  l’Afrique est dotée de beaucoup de ressources énergétiques qui sont sous utilisées. Il ya  par exemple les énergies renouvelables et  nous avons travaillé avec le G7 pour créer ce qu’on appelle initiative pour l’énergie renouvelable en Afrique qui est basé au sein de la BAD et pour laquelle le groupe de G7 a promit de donner 10 milliards de dollars. C’est l’initiative le plus important pour l’Afrique parce que c’est une initiative qui a été   développée  à Paris pendant le COP21. Nous avons créé cette année  un fonds  ce qu’on appelle « Facility for energy inclusion» (Facilité pour une énergie inclusive) avec le financement de 500 millions de dollars et ce fonds  sert à aider les PME qui font de  l’investissement dans  l’énergie solaire. Si on prend le Sahel par exemple au Niger, au Sénégal,  au Tchad, en Mauritanie et partout il ya le soleil. Il faut l’utiliser  mais, les compagnies qui font ça n’ont pas accès au financement abordable pour eux, et nous avons  créé cette année ce fonds qui va les soutenir.
Donc en gros, pour l’année 2016,  3,3 millions des africains ont bénéficié  de l’accès à l’électricité à cause de notre accélération. Cela veut dire qu’on est sur la bonne voie et on est bien préparée pour accélérer les choses.
 Recapitalisation de la Bad 
On est dans une phase où on discute avec   différents systèmes pour optimiser les ressources  de la banque. Je peux vous dire qu’en termes de résultats, la banque donne beaucoup de résultats et d’impacts. Si on prend par exemple  au niveau de l’impact,   au total, en 2016, 3,3 millions de personnes ont eu  accès  à l’électricité ; 3,7 millions de personnes ont eu accès à l’eau. Si vous prenez par exemple l’agriculture 5,7 millions de personnes ont augmenté  leur  productivité et leur revenu à cause de notre investissement dans le secteur agricole. Et si vous prenez par exemple l’accès aux services médicaux 9,3 millions d’africains ont bénéficié de notre investissement l’année passée. Et en ce qui concerne le système routier, le chemin de transport, 7 millions d’africains ont bénéficié l’année passée de notre investissement. Cela veut dire que la banque fait l’investissement avec l’impact sur le terrain. Il nous faut bien sûr les ressources pour pouvoir faire plus pour l’Afrique. Il faut accélérer. Nous sommes déjà engagés dans le processus de discussion avec les gouverneurs  de la banque pour voir dans quelle mesure on peut accélérer  le processus pour  que la banque puisse faire plus pour l’Afrique et accélérer son développement.
Propos recueillis par Ismaila BA, à Ahmadabad
 
Bailleurs de fonds


Nouveau commentaire :

Partenaires au développement | Bailleurs de fonds | Conseil des ministres | Economie




En kiosque.














Inscription à la newsletter