C’est en 2013 que le gouvernement du Sénégal a lancé la première phase du Programme national de bourses de sécurité familiale (Pnbsf). Il s’agit d’un programme de cash transfer destiné aux ménages les plus vulnérables. Il s’agit ainsi de rompre la chaîne de transmission de la pauvreté à travers un paquet de mesures visant à mettre fin à la pauvreté et à l’exclusion sociale de certaines couches de la population. La première phase des bourses de sécurité familiale a démarré avec 50 000 ménages vivant dans l’extrême pauvreté avec des enfants scolarisables de 6 à 12 ans. Le choix des ménages bénéficiaires à la bourse de sécurité familiale se fait selon Papa Malick Gningue, Directeur de la gestion des programmes des filets sociaux et coordonnateur du Programme national de bourses de sécurité familiale à travers un triple ciblage.
D’abord, au niveau national avec la répartition des quotas, ensuite au niveau communautaire avec l’appui de l’autorité administrative, et enfin au niveau des quartiers et villages avec l’implication de l’ensemble des acteurs.
« C’est un modèle inédit, une approche endogène par laquelle les populations elles-mêmes, à travers des comités au niveau des quartiers, villages, font le travail d’identification des bénéficiaires. Il n’y aucune intervention de l’État ou de la Délégation générale », explique le coordonnateur du Pnbsf.
Le montant va passer de 25 000 à 35 000 FCFA/trimestre
Jusqu’ici, les bénéficiaires reçoivent un transfert monétaire de 25 000 FCFA par trimestre, soit 100 000 FCFA par an. Ayant décrété 2023, année du social, le président de la République a décidé de porter ce montant à 35 000 FCFA. Ce pécule, aussi modeste soit-il, a un impact sur les indicateurs macroéconomiques. « Ce programme financé sur ressources internes, est cité en exemple partout dans le monde », s’était félicité Mamadou Moustapha Bâ, le ministre des Finances et du Budget, à l’ouverture de la session budgétaire pour l’examen de la loi de finances 2023. Des partenaires, comme la Banque mondiale, ont soutenu le programme à hauteur de 70 milliards de FCFA, dans le cadre d'un projet d'appui aux filets sociaux. Pour le ministre des Finances, ce programme ne constitue guère un système d'assistanat comme le pensent certains, mais plutôt une manière d'impacter les indicateurs. Le Coordonnateur national du Projet d’appui aux filets sociaux de la Banque mondiale, Demba Ndiaye, pense également que cette stratégie du gouvernement du Sénégal a été « bien réfléchie ». Selon lui, l’État est dans l’obligation de venir en aide à toutes les populations vivant au-dessous du seuil de la pauvreté, comme cela se fait partout à travers le monde.
500 000 ménages ciblés
Selon le rapport-bilan sur le Programme national de bourses de sécurité familiale publié en 2021, on note que depuis 2013, 316 839 ménages pauvres ou vulnérables bénéficient d’une bourse de sécurité familiale, soit 1,45% de la population totale du Sénégal. En plus de la hausse de l’enveloppe allouée, le nombre de bénéficiaires va passer à 500 000 ménages.
Par ailleurs, en 2022, l’État a versé 43,4 milliards de FCFA (« cash transfer ») à 543 000 ménages vulnérables répertoriés sur la base du Registre national unique (Rnu), afin de les aider à surmonter les effets de la pandémie.
L’objectif est de porter le nombre de bénéficiaires de ce genre de transfert exceptionnel en temps de crises, à 1 million de ménages vulnérables. Au-delà du transfert monétaire, c’est toute une philosophie qui est sous-jacente. En effet, ce transfert est conditionné à quatre externalités : la scolarisation des enfants (de 6 à 12 ans), leur vaccination, leur inscription à l’état-civil et la présence aux séances de sensibilisation. Ces conditionnalités ont été fixées depuis 2015. Depuis lors, obligation est également faite aux bénéficiaires de la bourse de sécurité familiale d’assister aux séances de formation et de sensibilisation sur des thématiques liées à l’éducation, à la santé et à l’état-civil.
Accès aux soins des personnes vulnérables
L’autre pilier de la politique sociale du président Macky Sall est axé sur l’accès aux soins de santé pour les couches vulnérables avec le programme de Couverture maladie universelle (Cmu). D’après les chiffres de 2013 de la Cmu, l’année de lancement du programme, à 2018, le taux national en couverture maladie est passé de 20,12 % à 49,64 %. Durant la même période le taux de couverture des mutuelles de santé communautaires est passé de 4% à 19, 8%. Toujours selon les données de la Cmu, la couverture du risque maladie à travers les mutuelles de santé, au deuxième trimestre 2019, représente 2.994.210 personnes bénéficiaires dont 2.680.753 pour les mutuelles de santé communautaires et 316.210 personnes par les mutuelles de santé au premier franc d’envergure nationale.
Ainsi, la couverture maladie des populations par les mutuelles de santé et le système d’assistance médicale pour les enfants et les personnes âgées est de 34,39%. A ce taux s’ajoutent les personnes couvertes par les régimes obligatoires ramenant la couverture de la population sénégalaise à 45,39% au 30 juin 2019. Le ministre des Finances et du Budget a annoncé que 26 milliards FCFA sont prévus pour la Cmu au titre de l'exercice 2023. Concernant les arriérés de paiement, il a informé qu'un plan d'apurement est prévu pour les résorber.
Le troisième pilier de la politique sociale du gouvernement (l’accès à un emploi décent) est décliné dans le Programme « Xeyu Ndaw ñi » qui est dans sa troisième année de mise en œuvre et doté d’une enveloppe de 150 milliards de FCFA. A ce programme viennent s’ajouter le programme pour l’Emploi, la Transformation économique et la Relance (Eter) avec l’appui de la Banque mondiale, le Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (Promise) ou encore la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj).
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D’abord, au niveau national avec la répartition des quotas, ensuite au niveau communautaire avec l’appui de l’autorité administrative, et enfin au niveau des quartiers et villages avec l’implication de l’ensemble des acteurs.
« C’est un modèle inédit, une approche endogène par laquelle les populations elles-mêmes, à travers des comités au niveau des quartiers, villages, font le travail d’identification des bénéficiaires. Il n’y aucune intervention de l’État ou de la Délégation générale », explique le coordonnateur du Pnbsf.
Le montant va passer de 25 000 à 35 000 FCFA/trimestre
Jusqu’ici, les bénéficiaires reçoivent un transfert monétaire de 25 000 FCFA par trimestre, soit 100 000 FCFA par an. Ayant décrété 2023, année du social, le président de la République a décidé de porter ce montant à 35 000 FCFA. Ce pécule, aussi modeste soit-il, a un impact sur les indicateurs macroéconomiques. « Ce programme financé sur ressources internes, est cité en exemple partout dans le monde », s’était félicité Mamadou Moustapha Bâ, le ministre des Finances et du Budget, à l’ouverture de la session budgétaire pour l’examen de la loi de finances 2023. Des partenaires, comme la Banque mondiale, ont soutenu le programme à hauteur de 70 milliards de FCFA, dans le cadre d'un projet d'appui aux filets sociaux. Pour le ministre des Finances, ce programme ne constitue guère un système d'assistanat comme le pensent certains, mais plutôt une manière d'impacter les indicateurs. Le Coordonnateur national du Projet d’appui aux filets sociaux de la Banque mondiale, Demba Ndiaye, pense également que cette stratégie du gouvernement du Sénégal a été « bien réfléchie ». Selon lui, l’État est dans l’obligation de venir en aide à toutes les populations vivant au-dessous du seuil de la pauvreté, comme cela se fait partout à travers le monde.
500 000 ménages ciblés
Selon le rapport-bilan sur le Programme national de bourses de sécurité familiale publié en 2021, on note que depuis 2013, 316 839 ménages pauvres ou vulnérables bénéficient d’une bourse de sécurité familiale, soit 1,45% de la population totale du Sénégal. En plus de la hausse de l’enveloppe allouée, le nombre de bénéficiaires va passer à 500 000 ménages.
Par ailleurs, en 2022, l’État a versé 43,4 milliards de FCFA (« cash transfer ») à 543 000 ménages vulnérables répertoriés sur la base du Registre national unique (Rnu), afin de les aider à surmonter les effets de la pandémie.
L’objectif est de porter le nombre de bénéficiaires de ce genre de transfert exceptionnel en temps de crises, à 1 million de ménages vulnérables. Au-delà du transfert monétaire, c’est toute une philosophie qui est sous-jacente. En effet, ce transfert est conditionné à quatre externalités : la scolarisation des enfants (de 6 à 12 ans), leur vaccination, leur inscription à l’état-civil et la présence aux séances de sensibilisation. Ces conditionnalités ont été fixées depuis 2015. Depuis lors, obligation est également faite aux bénéficiaires de la bourse de sécurité familiale d’assister aux séances de formation et de sensibilisation sur des thématiques liées à l’éducation, à la santé et à l’état-civil.
Accès aux soins des personnes vulnérables
L’autre pilier de la politique sociale du président Macky Sall est axé sur l’accès aux soins de santé pour les couches vulnérables avec le programme de Couverture maladie universelle (Cmu). D’après les chiffres de 2013 de la Cmu, l’année de lancement du programme, à 2018, le taux national en couverture maladie est passé de 20,12 % à 49,64 %. Durant la même période le taux de couverture des mutuelles de santé communautaires est passé de 4% à 19, 8%. Toujours selon les données de la Cmu, la couverture du risque maladie à travers les mutuelles de santé, au deuxième trimestre 2019, représente 2.994.210 personnes bénéficiaires dont 2.680.753 pour les mutuelles de santé communautaires et 316.210 personnes par les mutuelles de santé au premier franc d’envergure nationale.
Ainsi, la couverture maladie des populations par les mutuelles de santé et le système d’assistance médicale pour les enfants et les personnes âgées est de 34,39%. A ce taux s’ajoutent les personnes couvertes par les régimes obligatoires ramenant la couverture de la population sénégalaise à 45,39% au 30 juin 2019. Le ministre des Finances et du Budget a annoncé que 26 milliards FCFA sont prévus pour la Cmu au titre de l'exercice 2023. Concernant les arriérés de paiement, il a informé qu'un plan d'apurement est prévu pour les résorber.
Le troisième pilier de la politique sociale du gouvernement (l’accès à un emploi décent) est décliné dans le Programme « Xeyu Ndaw ñi » qui est dans sa troisième année de mise en œuvre et doté d’une enveloppe de 150 milliards de FCFA. A ce programme viennent s’ajouter le programme pour l’Emploi, la Transformation économique et la Relance (Eter) avec l’appui de la Banque mondiale, le Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (Promise) ou encore la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj).
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