Toutefois, les chercheurs expliquent que le fléau ne frappe pas uniquement les pays en voie de développement, bien au contraire il pourrait s'agir du premier commerce illicite mondial devant la prostitution et la vente de haschich. Un rapport paru mercredi affirme que les médicaments que dans certains pays d'Afrique, plus de la moitié des produits en circulation sont des contrefaçons. Citant l'OCDE, le document souligne également que 75% des contrefaçons émaneraient de Chine et d'Inde, la moitié d'entre elles transitent par Dubaï pour empêcher toute traçabilité. Le trafic pesait pour 55 milliards d'euros en 2010 contre 26 milliards en 2005, soit 10% du marché pharmaceutique légal.
A en croire les chercheurs de l'Institut de recherche contre les médicaments contrefaits (IRCAM), il pourrait s'agir du premier commerce illicite mondial devant la prostitution et la vente de haschich , antibiotiques, analgésiques, antiparasitaires, antipaludiques, contraceptifs... La gangrène n'épargne aucun produit, pas même les plus bénins, nous rapporte Le Figaro en notant qu'en 2009, un sirop contre la toux contenant de l'antigivre a provoqué la mort de 84 enfants au Nigéria. En tout, plus de 520 types de médicaments étaient touchés en 2012.
L'étude atteste que 30% des médicaments sont falsifiés dans certains pays africains, asiatiques ou d'Amérique latine, notamment au Nigeria et en Guinée, où ce rapport grimpe même à 60%. Soulignant toutefois que le fléau ne frappe pas uniquement les nations en voie de développement, le rapport rappelle qu'en 2011, les douanes américaines ont saisi pour près de 17 millions de dollars de marchandises, soit une augmentation de 200% par rapport à l'année précédente. Un rapport de la Commission européenne paru en 2012 est notamment cité pour faire voir que les médicaments contrefaits étaient les premiers produits saisis aux frontières de l'Union européenne via les échanges postaux.
L'Internet pointé du doigt
Par ailleurs, les chercheurs justifient l'expansion rapide du phénomène, en partie, par sa rentabilité, 10 à 25 fois supérieure à celle du trafic de stupéfiants. « La fabrication illégale d'un « blockbuster », soit un médicament générant sur le marché régulier plus d'un milliards de dollars de chiffre d'affaires, peut générer un bénéfice avoisinant les 500 000 dollars pour 1 000 dollars investis. En comparaison, la même somme investie dans le trafic de fausse monnaie ou d'héroïne rapporterait 20 000 dollars, et 43 000 dollars en moyenne pour le trafic de cigarette, d'après la Fédération internationale de l'industrie du médicament », explique-t-on.
Selon Le Figaro, en juin 2013, Interpol a saisi près de 30 millions d'euros de contrefaçons lors d'une opération menée simultanément dans 99 pays et ciblant les sites Internet de vente de médicaments. L'Alliance européenne pour l'accès à des médicaments sûrs affirme pour sa part que 62% des comprimés achetés sur Internet en 2011 étaient des contrefaçons.
Aux Etats-Unis, 36 millions d'américains se seraient procuré en 2010 des médicaments sans prescription sur des sites de vente illégaux. Plus inquiétant encore, une étude du cabinet Opsec Security publiée en 2009 affirmait que 66% des internautes américains étaient prêts à acheter des contrefaçons en connaissance de cause. Première motivation : le prix, jusqu'à deux fois moins élevé que pour un produit régulier. De quoi remettre en cause le postulat du patient toujours victime.
Le Potentiel
A en croire les chercheurs de l'Institut de recherche contre les médicaments contrefaits (IRCAM), il pourrait s'agir du premier commerce illicite mondial devant la prostitution et la vente de haschich , antibiotiques, analgésiques, antiparasitaires, antipaludiques, contraceptifs... La gangrène n'épargne aucun produit, pas même les plus bénins, nous rapporte Le Figaro en notant qu'en 2009, un sirop contre la toux contenant de l'antigivre a provoqué la mort de 84 enfants au Nigéria. En tout, plus de 520 types de médicaments étaient touchés en 2012.
L'étude atteste que 30% des médicaments sont falsifiés dans certains pays africains, asiatiques ou d'Amérique latine, notamment au Nigeria et en Guinée, où ce rapport grimpe même à 60%. Soulignant toutefois que le fléau ne frappe pas uniquement les nations en voie de développement, le rapport rappelle qu'en 2011, les douanes américaines ont saisi pour près de 17 millions de dollars de marchandises, soit une augmentation de 200% par rapport à l'année précédente. Un rapport de la Commission européenne paru en 2012 est notamment cité pour faire voir que les médicaments contrefaits étaient les premiers produits saisis aux frontières de l'Union européenne via les échanges postaux.
L'Internet pointé du doigt
Par ailleurs, les chercheurs justifient l'expansion rapide du phénomène, en partie, par sa rentabilité, 10 à 25 fois supérieure à celle du trafic de stupéfiants. « La fabrication illégale d'un « blockbuster », soit un médicament générant sur le marché régulier plus d'un milliards de dollars de chiffre d'affaires, peut générer un bénéfice avoisinant les 500 000 dollars pour 1 000 dollars investis. En comparaison, la même somme investie dans le trafic de fausse monnaie ou d'héroïne rapporterait 20 000 dollars, et 43 000 dollars en moyenne pour le trafic de cigarette, d'après la Fédération internationale de l'industrie du médicament », explique-t-on.
Selon Le Figaro, en juin 2013, Interpol a saisi près de 30 millions d'euros de contrefaçons lors d'une opération menée simultanément dans 99 pays et ciblant les sites Internet de vente de médicaments. L'Alliance européenne pour l'accès à des médicaments sûrs affirme pour sa part que 62% des comprimés achetés sur Internet en 2011 étaient des contrefaçons.
Aux Etats-Unis, 36 millions d'américains se seraient procuré en 2010 des médicaments sans prescription sur des sites de vente illégaux. Plus inquiétant encore, une étude du cabinet Opsec Security publiée en 2009 affirmait que 66% des internautes américains étaient prêts à acheter des contrefaçons en connaissance de cause. Première motivation : le prix, jusqu'à deux fois moins élevé que pour un produit régulier. De quoi remettre en cause le postulat du patient toujours victime.
Le Potentiel