Le marché financier de l'Union économique ouest africaine (Uemoa) respire la forme. Les résultats 2013 de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) en témoignent. Un exercice au cours duquel la bourse a suivi la tendance progressive de ses activités de façon générale.
La capitalisation du marché a atteint un niveau non réalisé depuis des années. Elle a franchi, le 31 décembre 2013, la barre de six mille milliards de F CFA en capitalisation, repositionnant ainsi la Brvm à la sixième place des bourses africaines. Cette progression est jugée intéressante pour une bourse qui compte jouer véritablement son rôle dans le financement des économies de la zone ouest-africaine.
Dans le Top 18 des bourses africaines suivant la capitalisation boursière, au 9 janvier 2014, la Brvm est devancée successivement par le JSE Ltd de Johannesburg, le Nigerian SE, l'Egyptian Exchange, le Casablanca SE et le Nairobi SE.
Dans le Top 18 des Bourses africaines suivant la performance de l'indice, la Brvm occupe également la sixième place avec 39,28%. Elle est devancée respectivement par le Malawi (108,31%), le Ghana (78,81%), le Nigeria (47,19%), le Rwanda (42,28%) et la Zambie (42,28%). Sur ces deux classifications, il faut noter la constance du Nigeria dans le trio de tête.
Niveau record pour la capitalisation boursière
Au-delà de la capitalisation, les indices ont beaucoup progressé en 2013. Le directeur général de la Brvm, M. Edoh Kossi Amenounve, face à la presse sénégalaise lors du « Média Day » du lundi 8 avril 2014 à Dakar, informe que la valeur des transactions a atteint 193,49 milliards de F CFA soit +33% de progression par rapport à 2012. A l'en croire, les indices BRVM 10 et BRVM Composite ont enregistré, en une année, des hausses respectives de 35,66% et 40,64%. Rapportés aux secteurs d'activités présentes à la bourse, seul l'agro-business a connu une baisse de 6,54%. Contrairement aux transports qui ont connu la plus grande hausse (+126,21%) suivi d'autres secteurs (90,48%), de l'industrie (+55,73%), la distribution (+52,62%), les finances (+43,05%) et les services publiques (+39,87%).
Sur cette même lancée, la directrice de l'antenne nationale de la Brvm-Sénégal, Mme Khady Sy Sow, a relevé que la capitalisation boursière du marché des actions a enregistré une hausse de +68,8% sur la période 2008-2013. Elle a noté que pour la première fois dans l'histoire de la bourse, la barre de 4000 milliards de F CFA a été franchie au 31 décembre 2012 et 5000 milliards de F CFA au 27 mai 2013. Le même dynamisme est noté sur la capitalisation boursière du marché obligataire qui a enregistré une hausse de +108,34% entre 2008 et 2013. Cet indice a franchi la barre de 1000 milliards de F Cfa à la date du 18 avril 2013. Un seuil jamais atteint depuis le début des opérations de la bourse en 1998. Ce qui fait des hausses globales de +29% pour les obligations et +41,10% pour les actions d'où une hausse annuelle moyenne de 39%.
Amélioration de la liquidité dans le marché
Du point de vue de l'infrastructure du marché, en 2013, la Brvm est passée à la cotation en continue. Un saut qualitatif ayant permis l'amélioration de la liquidité dans le marché. Le nerf de la guerre pour une bourse est d'accroître les volumes reflétant le concept de liquidité. Un aspect clé qui rend attractif le marché financier aux yeux des investisseurs. Sur ce point, il a été noté une hausse de 196% de 2006 à 2012 et 33% en 2013, d'où une liquidité de 193 milliards de F CFA. Sur cette même période, les deux titres les plus actifs en termes de volume et ayant fait l'objet de plus d'échanges sur le marché sont ETI TG du Groupe Ecobank (54 million de titres) et Sonatel LSN (5 million de titres). Ils sont suivis respectivement d'Onatel BF, Palm CI et Saph CI.
En termes des valeurs, le titre Sonatel caracole en tête avec 86,61 milliards de F CFA. Il est suivi d'Onabel BF (12,94 milliards de F CFA), SGBCI (7,28 milliards de F CFA), Saph CI (5,36 milliards de F CFA) et Cei CI (4,81 milliards de F CFA).
Concernant les événements sur valeurs en 2013, il a été relevé que 368,98 milliards de F CFA ont été payés dont plus de la moitié (202,774 milliards de F CFA) est constituée de remboursements d'obligations cotées. Le flux de capitaux payés par le Dépositaire central/Banque de règlement est passé de 266,03 milliards de F CFA en 2012 à 368,98 milliards de F CFA en 2013.
De nouvelles sociétés annoncées à la Brvm en 2014
Pour l'exercice en cours, il est attendu l'admission de nouvelles sociétés aux 1er et 2ème compartiments. Rien qu'au Sénégal, en plus de la société Shell qui s'est déjà signalée, il est attendu deux nouvelles compagnies qui vont signer leur entrée à la Brvm. Une bonne nouvelle pour les responsables de cette institution sous-régionale. « La bourse est là pour être représentative des économies nationales. Elle œuvre pour que les entreprises qui opèrent dans les économies de l'Uemoa soient représentées à l'image des autres régions du monde» a renchéri M. Edoh Kossi Amenounve. Ce dernier invite les entreprises à s'approprier la bourse pour pouvoir lever les ressources dont elles ont besoin et financer des projets et créer ainsi la richesse dans nos économies.
Sur ce point, il est à relever que la présence des fonds d'investissements fait que la plupart des dividendes va à l'extérieur. Ce qui témoigne du faible niveau d'appropriation du marché financier par les populations de la zone et les entreprises.
Le directeur général de la Brvm pense que l'Afrique est dans une dynamique de développement de croissance et que ses régions s'activent pour que les financements nécessaires soient disponibles, afin que les investissements qui sont prévus dans le cadre des infrastructures, la création et le développement des entreprises soient effectifs.
Dans ce contexte, M. Edoh Kossi Amenounve pense qu'à l'image de l'Amérique Latine et de l'Asie, la question de la croissance doit être synonyme de développement du marché des capitaux et de la bourse. « Aujourd'hui, les pays africains qui affichent une certaine performance à l'image du Nigeria, du Kenya, du Ghana sont ceux où les bourses jouent un rôle extrêmement important. La Brvm est dans la même logique et elle travaille pour que son rôle soit renforcé dans l'amélioration du financement des économies de la sous-région ».
C'est à cet effet qu'en 2014, la Brvm a travaillé pour la poursuite des travaux d'intégration avec les bourses de la Cedeao. Une démarche qui accompagne la vision d'établir une monnaie unique ainsi que la politique d'intégration débutée par l'instauration du Tarif extérieur commun (Tec-Cedeao).
La Brvm va travailler pour démystifier la bourse et la rendre plus accessible aux investisseurs et populations en s'appuyant sur l'éducation financière et boursière. Elle ambitionne également de mener une étude pour la mise en place des prêts/emprunts de titres, la signature de conventions avec les fonds de Private Equity, les chambres de commerce…
Allafrica.com
La capitalisation du marché a atteint un niveau non réalisé depuis des années. Elle a franchi, le 31 décembre 2013, la barre de six mille milliards de F CFA en capitalisation, repositionnant ainsi la Brvm à la sixième place des bourses africaines. Cette progression est jugée intéressante pour une bourse qui compte jouer véritablement son rôle dans le financement des économies de la zone ouest-africaine.
Dans le Top 18 des bourses africaines suivant la capitalisation boursière, au 9 janvier 2014, la Brvm est devancée successivement par le JSE Ltd de Johannesburg, le Nigerian SE, l'Egyptian Exchange, le Casablanca SE et le Nairobi SE.
Dans le Top 18 des Bourses africaines suivant la performance de l'indice, la Brvm occupe également la sixième place avec 39,28%. Elle est devancée respectivement par le Malawi (108,31%), le Ghana (78,81%), le Nigeria (47,19%), le Rwanda (42,28%) et la Zambie (42,28%). Sur ces deux classifications, il faut noter la constance du Nigeria dans le trio de tête.
Niveau record pour la capitalisation boursière
Au-delà de la capitalisation, les indices ont beaucoup progressé en 2013. Le directeur général de la Brvm, M. Edoh Kossi Amenounve, face à la presse sénégalaise lors du « Média Day » du lundi 8 avril 2014 à Dakar, informe que la valeur des transactions a atteint 193,49 milliards de F CFA soit +33% de progression par rapport à 2012. A l'en croire, les indices BRVM 10 et BRVM Composite ont enregistré, en une année, des hausses respectives de 35,66% et 40,64%. Rapportés aux secteurs d'activités présentes à la bourse, seul l'agro-business a connu une baisse de 6,54%. Contrairement aux transports qui ont connu la plus grande hausse (+126,21%) suivi d'autres secteurs (90,48%), de l'industrie (+55,73%), la distribution (+52,62%), les finances (+43,05%) et les services publiques (+39,87%).
Sur cette même lancée, la directrice de l'antenne nationale de la Brvm-Sénégal, Mme Khady Sy Sow, a relevé que la capitalisation boursière du marché des actions a enregistré une hausse de +68,8% sur la période 2008-2013. Elle a noté que pour la première fois dans l'histoire de la bourse, la barre de 4000 milliards de F CFA a été franchie au 31 décembre 2012 et 5000 milliards de F CFA au 27 mai 2013. Le même dynamisme est noté sur la capitalisation boursière du marché obligataire qui a enregistré une hausse de +108,34% entre 2008 et 2013. Cet indice a franchi la barre de 1000 milliards de F Cfa à la date du 18 avril 2013. Un seuil jamais atteint depuis le début des opérations de la bourse en 1998. Ce qui fait des hausses globales de +29% pour les obligations et +41,10% pour les actions d'où une hausse annuelle moyenne de 39%.
Amélioration de la liquidité dans le marché
Du point de vue de l'infrastructure du marché, en 2013, la Brvm est passée à la cotation en continue. Un saut qualitatif ayant permis l'amélioration de la liquidité dans le marché. Le nerf de la guerre pour une bourse est d'accroître les volumes reflétant le concept de liquidité. Un aspect clé qui rend attractif le marché financier aux yeux des investisseurs. Sur ce point, il a été noté une hausse de 196% de 2006 à 2012 et 33% en 2013, d'où une liquidité de 193 milliards de F CFA. Sur cette même période, les deux titres les plus actifs en termes de volume et ayant fait l'objet de plus d'échanges sur le marché sont ETI TG du Groupe Ecobank (54 million de titres) et Sonatel LSN (5 million de titres). Ils sont suivis respectivement d'Onatel BF, Palm CI et Saph CI.
En termes des valeurs, le titre Sonatel caracole en tête avec 86,61 milliards de F CFA. Il est suivi d'Onabel BF (12,94 milliards de F CFA), SGBCI (7,28 milliards de F CFA), Saph CI (5,36 milliards de F CFA) et Cei CI (4,81 milliards de F CFA).
Concernant les événements sur valeurs en 2013, il a été relevé que 368,98 milliards de F CFA ont été payés dont plus de la moitié (202,774 milliards de F CFA) est constituée de remboursements d'obligations cotées. Le flux de capitaux payés par le Dépositaire central/Banque de règlement est passé de 266,03 milliards de F CFA en 2012 à 368,98 milliards de F CFA en 2013.
De nouvelles sociétés annoncées à la Brvm en 2014
Pour l'exercice en cours, il est attendu l'admission de nouvelles sociétés aux 1er et 2ème compartiments. Rien qu'au Sénégal, en plus de la société Shell qui s'est déjà signalée, il est attendu deux nouvelles compagnies qui vont signer leur entrée à la Brvm. Une bonne nouvelle pour les responsables de cette institution sous-régionale. « La bourse est là pour être représentative des économies nationales. Elle œuvre pour que les entreprises qui opèrent dans les économies de l'Uemoa soient représentées à l'image des autres régions du monde» a renchéri M. Edoh Kossi Amenounve. Ce dernier invite les entreprises à s'approprier la bourse pour pouvoir lever les ressources dont elles ont besoin et financer des projets et créer ainsi la richesse dans nos économies.
Sur ce point, il est à relever que la présence des fonds d'investissements fait que la plupart des dividendes va à l'extérieur. Ce qui témoigne du faible niveau d'appropriation du marché financier par les populations de la zone et les entreprises.
Le directeur général de la Brvm pense que l'Afrique est dans une dynamique de développement de croissance et que ses régions s'activent pour que les financements nécessaires soient disponibles, afin que les investissements qui sont prévus dans le cadre des infrastructures, la création et le développement des entreprises soient effectifs.
Dans ce contexte, M. Edoh Kossi Amenounve pense qu'à l'image de l'Amérique Latine et de l'Asie, la question de la croissance doit être synonyme de développement du marché des capitaux et de la bourse. « Aujourd'hui, les pays africains qui affichent une certaine performance à l'image du Nigeria, du Kenya, du Ghana sont ceux où les bourses jouent un rôle extrêmement important. La Brvm est dans la même logique et elle travaille pour que son rôle soit renforcé dans l'amélioration du financement des économies de la sous-région ».
C'est à cet effet qu'en 2014, la Brvm a travaillé pour la poursuite des travaux d'intégration avec les bourses de la Cedeao. Une démarche qui accompagne la vision d'établir une monnaie unique ainsi que la politique d'intégration débutée par l'instauration du Tarif extérieur commun (Tec-Cedeao).
La Brvm va travailler pour démystifier la bourse et la rendre plus accessible aux investisseurs et populations en s'appuyant sur l'éducation financière et boursière. Elle ambitionne également de mener une étude pour la mise en place des prêts/emprunts de titres, la signature de conventions avec les fonds de Private Equity, les chambres de commerce…
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