Manque d'accès à des intrants de qualité, difficultés d'accès au financement, formation limitée, contraintes domestiques lourdes, rémunérations faibles sinon inexistantes, absence de contrôle sur les revenus générés par les ventes, foncier... , les Africaines travaillant dans le secteur font face à de nombreuses difficultés, qui affectent leur productivité et entrave leur pleine intégration dans l'économie agricole. Et pour inverser la tendance, pour une bonne participation dans l’agriculture, les femmes peuvent bien compter la BAD. En effet, l’institution bancaire a produit via son Bureau pour le genre et le Département de l'agriculture et de l'agro-Industrie (OSAN) une étude intitulée : «L'autonomisation économique des femmes africaines grâce à la participation équitable aux chaînes de valeur agricoles».
«Ce rapport prépare le terrain pour l'autonomisation des femmes, afin qu'elles prennent un rôle de premier plan dans le secteur de l'agriculture et dans les chaînes de valeur agricoles, au niveau régional comme au niveau mondial», estimé le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka.
Si la BAD a mis l’accent sur les femmes, c’est que l'agriculture représente 25 % environ du PIB de l'Afrique et les femmes constituent près de la moitié de la main d'œuvre de ce secteur en Afrique subsaharienne. Sur l'ensemble du continent, l'agriculture s'avère même le tout premier employeur des femmes, concentrant 62 % des femmes actives. Dans certains pays, comme le Rwanda, le Malawi et le Burkina Faso, elles sont même plus de 90 % à y travailler.
«Les femmes africaines nourrissent le continent et peuvent aussi nourrir le monde», estime pour sa part Géraldine Fraser-Moleketi, envoyée spéciale de la BAD sur le genre. En Côte d'Ivoire, par exemple, si la production de cacao concentre une main d'œuvre à 68 % féminine, seuls 21 % des revenus générés vont aux femmes. De même, en Éthiopie, les femmes représentent 75 % de la main-d'œuvre dans la production de café mais ne perçoivent que 34 % des revenus.
Il faut donc renforcer la productivité des Africaines et leur place dans la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée pour que l'agriculture opère sa mue en Afrique.
En ce sens, ce nouveau rapport de la BAD dotée d'ailleurs d'une stratégie sur le genre 2014-2018 sera fort utile, tant à la Banque qu'à ses partenaires soucieux d'autonomiser les femmes sur le plan économique grâce à l'agriculture, conclut le communiqué.
Pathé TOURE
«Ce rapport prépare le terrain pour l'autonomisation des femmes, afin qu'elles prennent un rôle de premier plan dans le secteur de l'agriculture et dans les chaînes de valeur agricoles, au niveau régional comme au niveau mondial», estimé le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka.
Si la BAD a mis l’accent sur les femmes, c’est que l'agriculture représente 25 % environ du PIB de l'Afrique et les femmes constituent près de la moitié de la main d'œuvre de ce secteur en Afrique subsaharienne. Sur l'ensemble du continent, l'agriculture s'avère même le tout premier employeur des femmes, concentrant 62 % des femmes actives. Dans certains pays, comme le Rwanda, le Malawi et le Burkina Faso, elles sont même plus de 90 % à y travailler.
«Les femmes africaines nourrissent le continent et peuvent aussi nourrir le monde», estime pour sa part Géraldine Fraser-Moleketi, envoyée spéciale de la BAD sur le genre. En Côte d'Ivoire, par exemple, si la production de cacao concentre une main d'œuvre à 68 % féminine, seuls 21 % des revenus générés vont aux femmes. De même, en Éthiopie, les femmes représentent 75 % de la main-d'œuvre dans la production de café mais ne perçoivent que 34 % des revenus.
Il faut donc renforcer la productivité des Africaines et leur place dans la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée pour que l'agriculture opère sa mue en Afrique.
En ce sens, ce nouveau rapport de la BAD dotée d'ailleurs d'une stratégie sur le genre 2014-2018 sera fort utile, tant à la Banque qu'à ses partenaires soucieux d'autonomiser les femmes sur le plan économique grâce à l'agriculture, conclut le communiqué.
Pathé TOURE