La pêche est un secteur stratégique dans l’économie sénégalaise. Elle contribue pour 2,5% du PIB sénégalais et participe pour 600.000 emplois directs ou indirects. Cependant, le secteur de la pêche est menacé du fait de l’exploitation illégale qui y est monnaie courante. Fort de ce constat, les acteurs de la pêche ont engagé une réflexion sur des alternatives possibles. A cet effet, les trois entités que sont la direction de la pêche maritime, WWF et la CSRP sont en conclave pour réfléchir sur les moyens de circonscrire la pêche illégale.
Pour Chris Mathews, représentant de l’USAID/COMFISH « il y a environ 450.000 tonnes par année, prises par les pêcheurs illégaux ou par la pêche non réglementée et non enregistrée ». Cela représente des pertes énormes pour l’économie sénégalaise. Entre 1988 et 2003, les captures des espèces démersales (en dehors des céphalopodes) qui apportent l’essentiel de la valeur ajoutée du secteur, ont chuté de 32% en moyenne, renseigne une note. Ainsi, pour contrecarrer le phénomène, des initiatives ont été prises. Selon la direction des pêches maritimes « plusieurs programmes visant à renverser la tendance de la détérioration des ressources maritimes ont été ficelés, pour tenter de réorganiser le secteur tant artisanal qu'industriel ». Cependant, le problème persiste. C’est pourquoi « il faudrait entrevoir de nouvelles stratégies pour une meilleure réglementation du secteur » estime la Direction des pêches maritimes. De l’avis de Chris Mathews, le Sénégal devrait reconstituer « la déclaration préalable de construction des embarcations de pêche artisanale instituée par le code de la pêche (loi 98-32 de 1998) restée lettre morte ». 80% des espèces exportées proviennent de la pêche artisanale. C’est pourquoi « il faut un effort considérable de sensibilisation de la pêche artisanale pour faire comprendre que le niveau de stock au Sénégal est très bas et on risque d’aller vers la zone rouge » soutient Abdoulaye Ndiaye Pca du Conseil Local de Pêche (CLP) de NGaparou. Selon lui, « le Sénégal peut passer d’un pays exportateur de poissons à un pays importateur ». La pêche est un secteur très important en termes socioéconomique, qui impacte sur nos économies. C’est pourquoi « la pêche illicite non déclarée, constitue un manque important à gagner pour nos économies » informe Bassirou Diarra, Chef de la division des Inspections et du Contrôle à la Direction de la Pêche maritime. Il souligne que « les pêcheurs illégaux ou navires pirates capturent dans les eaux sénégalaises et dans les eaux Ouest-africaines et les déclarent dans les autres pays ». Ce qui représente des pertes évaluées à des milliards de FCFA. A ce propos, Mademba Diouf, chargé du programme pêche durable au sein de WWF du Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest, « dénonce les pertes énormes que la pêche illégale cause en terme économique et en terme de ressources biologiques ». Il ajoute que « les ressources capturées et rejetées sont sources de gaspillage ». L’atelier sur « la gestion de la capacité, la pêche illégale et non réglementée et la reconstruction des données de captures des pêches maritimes au Sénégal et dans la sous-région », enregistre la participation de la Gambie, du Cap-Vert, de la Guinée, de la Guinée Bissau et de la Mauritanie. Ces pays veulent montrer le danger que constitue la pêche non réglemntée dans la sous-région. Il s'agira, à travers les différentes communications et discussions, d'ébaucher un schéma pour la gestion de la capacité en partant d'expériences réussies dans les autres régions du monde. Au terme de cette rencontre, un groupe de travail va être créé par la Direction des pêches maritimes pour valoriser les résultats et les recommandations de l'atelier en soumettant un ensemble de recommandations pour la gestion des ressources halieutiques.
Amy Diallo
Pour Chris Mathews, représentant de l’USAID/COMFISH « il y a environ 450.000 tonnes par année, prises par les pêcheurs illégaux ou par la pêche non réglementée et non enregistrée ». Cela représente des pertes énormes pour l’économie sénégalaise. Entre 1988 et 2003, les captures des espèces démersales (en dehors des céphalopodes) qui apportent l’essentiel de la valeur ajoutée du secteur, ont chuté de 32% en moyenne, renseigne une note. Ainsi, pour contrecarrer le phénomène, des initiatives ont été prises. Selon la direction des pêches maritimes « plusieurs programmes visant à renverser la tendance de la détérioration des ressources maritimes ont été ficelés, pour tenter de réorganiser le secteur tant artisanal qu'industriel ». Cependant, le problème persiste. C’est pourquoi « il faudrait entrevoir de nouvelles stratégies pour une meilleure réglementation du secteur » estime la Direction des pêches maritimes. De l’avis de Chris Mathews, le Sénégal devrait reconstituer « la déclaration préalable de construction des embarcations de pêche artisanale instituée par le code de la pêche (loi 98-32 de 1998) restée lettre morte ». 80% des espèces exportées proviennent de la pêche artisanale. C’est pourquoi « il faut un effort considérable de sensibilisation de la pêche artisanale pour faire comprendre que le niveau de stock au Sénégal est très bas et on risque d’aller vers la zone rouge » soutient Abdoulaye Ndiaye Pca du Conseil Local de Pêche (CLP) de NGaparou. Selon lui, « le Sénégal peut passer d’un pays exportateur de poissons à un pays importateur ». La pêche est un secteur très important en termes socioéconomique, qui impacte sur nos économies. C’est pourquoi « la pêche illicite non déclarée, constitue un manque important à gagner pour nos économies » informe Bassirou Diarra, Chef de la division des Inspections et du Contrôle à la Direction de la Pêche maritime. Il souligne que « les pêcheurs illégaux ou navires pirates capturent dans les eaux sénégalaises et dans les eaux Ouest-africaines et les déclarent dans les autres pays ». Ce qui représente des pertes évaluées à des milliards de FCFA. A ce propos, Mademba Diouf, chargé du programme pêche durable au sein de WWF du Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest, « dénonce les pertes énormes que la pêche illégale cause en terme économique et en terme de ressources biologiques ». Il ajoute que « les ressources capturées et rejetées sont sources de gaspillage ». L’atelier sur « la gestion de la capacité, la pêche illégale et non réglementée et la reconstruction des données de captures des pêches maritimes au Sénégal et dans la sous-région », enregistre la participation de la Gambie, du Cap-Vert, de la Guinée, de la Guinée Bissau et de la Mauritanie. Ces pays veulent montrer le danger que constitue la pêche non réglemntée dans la sous-région. Il s'agira, à travers les différentes communications et discussions, d'ébaucher un schéma pour la gestion de la capacité en partant d'expériences réussies dans les autres régions du monde. Au terme de cette rencontre, un groupe de travail va être créé par la Direction des pêches maritimes pour valoriser les résultats et les recommandations de l'atelier en soumettant un ensemble de recommandations pour la gestion des ressources halieutiques.
Amy Diallo