Ecobank va ralentir à son expansion en Afrique et se concentrer sur l’amélioration de sa rentabilité

Lundi 6 Octobre 2014

Le directeur général du groupe bancaire panafricain Ecobank, Albert Essien, a annoncé le 5 octobre, dans un entretien accordé à Reuters, que son institution envisage de ralentir progressivement son expansion rapide en Afrique, en vue de se concentrer sur l’amélioration de l’efficience et de la rentabilité de ses filiales existantes, en particulier au Nigeria, au Ghana, en Angola et au Kenya. «Ces quatre pays sont très importants pour la croissance et la rentabilité du groupe Ecobank à l’avenir», a-t-il déclaré ajoutant que «l'ère de l'expansion géographique de la banque est presque terminée».


Ecobank est l’une des institutions financières les plus importantes en Afrique subsaharienne,  avec des filiales dans 36 pays. La banque est devenue ainsi une cible privilégiée pour les acteurs internationaux souhaitant tirer profit de la forte croissance économique qu’enregistre l’Afrique.
La quatrième banque sud-africaine Nedbank Group Limited a ainsi annoncé, le 2 octobre, avoir racheté une participation de 20% dans le groupe bancaire panafricain Ecobank Transnational Incorporated (ETI) pour un montant de 493,4 millions de dollars.
De son côté, Qatar National Bank  (QNB) avait racheté, le 15 septembre 2014,  2,047 milliards d'actions supplémentaires, soit 11,6% du capital, d’Ecobank pour  283 millions de dollars, devenant  le premier actionnaire du groupe bancaire panafricain, avec une participation de  23,5%.
Le groupe QNB a annoncé, dans ce cadre, qu’il souhaite devenir le plus grand groupe bancaire en Afrique et au Moyen-Orient d’ici 2017.
Albert Essien a précisé à Reuters que QNB ne souhaite pas être un investisseur passif et a déjà demandé un siège au conseil d'administration d’Ecobank. Nedbank aura, de son côté, un siège au conseil d'administration du groupe bancaire panafricain.
Alors que certains observateurs estiment que QNB et Nedbank auraient des visions différentes en ce qui concerne le développement d’Ecobank,  M. Essien a précisé que le groupe sud-africain et le groupe qatari «ont des visions compatibles pour Ecobank et pourraient travailler ensemble».
Ecofin
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