GESTION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES : Plus de 12.000 pots à poulpe immergés à Mbour

Vendredi 23 Septembre 2016

Le Directeur des Pêches maritimes, Mamadou Goudiaby, s’est félicité ce jeudi de l’initiative du Conseil local de pêche artisanale (Clpa) de Mbour d’immerger cette année plus de 12.000 pots à poulpe pour préserver cette espèce surexploitée. Il a insisté sur la nécessité de pérenniser cette initiative pour en faire une activité quotidienne et annuelle.


La pêche artisanale occupe une place importante dans le département de Mbour. Plus de 3.500 embarcations en activité permanente durant toute l’année sont enregistrées. Ces pirogues exercent une forte pression des ressources halieutiques entrainant ainsi une dégradation des écosystèmes avec la destruction des habitats. « Depuis plusieurs années, on assiste à une pleine exploitation voire une sur exploitation des stocks halieutiques notamment les stocks de démersaux et particulièrement le poulpe », a indiqué Mamadou Goudiaby qui représentait le ministre de la Pêche à cette cérémonie d’immersion. Pour le Directeur des Pêches maritimes, le poulpe a un cycle de vie relativement court, qui va de 12 à 14 mois au Sénégal, avec une croissance rapide et une mortalité contre-productive pour les mâles et femelles. Il s’est ainsi félicité de l’initiative des Conseils locaux de pêche artisanale (Clpa) qui ont pris conscience de la destruction de l’habitat naturel du poulpe. « Pour réhabiliter ces habitats, les pêcheurs ont compris qu’aujourd’hui, il est important de pérenniser cette initiative pour en faire une activité quotidienne et annuelle », a-t-il noté. De plus, a fait savoir M. Goudiaby, les acteurs ont sollicité l’appui de l’État et des partenaires dont l’Union européenne à travers le projet Aménagement durable des pêcheries du Sénégal (Adupes) pour la fabrication, le transport et l’immersion des vases à poulpe. « Les 4 Clpa du département de Mbour et les 5 Clpa de la région de Dakar ont bénéficié chacun de 2000 vases pour la ponte des poulpes. Il s’y ajoute les entreprises de traitement et d’exportation des poulpes dont notamment le représentant de l’Upames qui ont compris qu’il faut faire une valorisation du poulpe et d’y apporter une valeur ajoutée pour faire en sorte qu’il crée la richesse », a-t-il indiqué.
À Mbour la production de poulpe est passée de 10.000 tonnes à 12.000 tonnes cette année. Et en 2015, 6800 tonnes de poulpes ont été exportées.
Le gouvernement du Sénégal s’est, selon M. Goudiaby, résolument engagé dans la gestion durable des ressources halieutique. « En concertation avec les professionnels, un repos biologique pour le poulpe sera observé durant la période du 15 novembre au 15 décembre 2016 et cette activité d’immersion de pots de poulpe, qui a été combinée avec le repos biologique, doit être appropriée par les acteurs à la base », a-t-il soutenu.
Le Coordonnateur du CLPA de Mbour, Ndiaga Cissé, a, pour sa part, souhaité que ces initiatives de gestion des ressources halieutiques puissent couvrir l’ensemble du territoire maritime Sénégalais.
A.DIEYE
 
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