Selon le rapport, l’effet net devrait favoriser les ménages aisés, au détriment des ménages pauvres. Sur le plan de la compétitivité, l’évaluation table sur une hausse nette de la rentabilité pour deux tiers des entreprises manufacturières, grâce en grande partie à la baisse du coût des intrants. Le tiers restant devrait voir ses marges diminuer, sous l’effet d’une concurrence accrue des importations. Ces pertes seront concentrées dans quatre secteurs (la filière du bois, les produits minéraux non métalliques, les métaux communs et les produits métalliques hors machines), note le document. La plupart des entreprises opérant dans ces secteurs bénéficient déjà d’une rentabilité supérieure à la moyenne et devraient voir cette situation perdurer même avec l’entrée en vigueur de l’Accord de Partenariat Economique(APE).
Les auteurs de ce rapport estiment aussi que comme tous les pays ayant validé un APE, le Nigéria devra compenser les pertes de recettes par des réformes. L’une des solutions possibles, qui profitera également au Benin et à d’autres pays voisins, consiste à collaborer avec ces gouvernements pour récupérer une part considérable des recettes douanière actuellement détournées par une contrebande à grande échelle et les activités informelles.
Les barrières commerciales, notamment entre le Nigéria et le Benin, sont une véritable incitation à faire entrer illégalement des produits au Nigéria. Ce phénomène de contrebande a en partie contribué à l’apparition d’Etats-entrepôts en Afrique de l’Ouest, comme le Benin, la Gambie et le Togo, qui cherchaient ainsi à devenir des plaques tournantes pour le commerce. En maintenant de faibles barrières à l’importation et en réduisant les frais d’importation et de transbordement, ces pays sont devenus le passage obligé pour le transit, licite et illicite, de marchandises vers leurs voisins enclavés d’Afrique de l’Ouest, informe la même source.
Les produits frappés d’interdiction commerciale et soumis à des tarifs douaniers élevés sont au cœur de cette activité de contrebande, qui concerne en particulier les denrées alimentaires transformées ou non (comme le riz), les véhicules à moteur et pièces détachées, le carburant, le textile et les vêtements. Les biens introduits clandestinement depuis le Benin au Nigéria représenteraient quelque 5 milliards USD, soit prés de 10% des importations officielles du pays. Les pertes de recettes douanières ainsi induites sont estimées à 1.2 milliards USD. Les réformes des dérogations et des régimes fiscaux nationaux permettraient aussi d’améliorer le recouvrement. Ce sont-la des domaines où une action régionale concertée pourrait entrainer des changements financiers positifs et protéger les producteurs locaux.
L’un dans l’autre, le débat sur les APE et l’intégration régionale de l’Afrique a surtout porté sur les risques de pertes de recettes douanières et le principe de protection. Mais l’exemple du Nigéria montre bien que les décideurs africains doivent réfléchir aux avantages découlant d’un meilleur accès aux marchés et aux intrants mais aussi aux gains de compétitivité qui aideront concrètement les entreprises à rejoindre les chaines de valeur régionales et mondiales et, partant, à engendrer les indispensables retombées positives en termes de développement spatial, note le rapport.
Kine SEYE
Les auteurs de ce rapport estiment aussi que comme tous les pays ayant validé un APE, le Nigéria devra compenser les pertes de recettes par des réformes. L’une des solutions possibles, qui profitera également au Benin et à d’autres pays voisins, consiste à collaborer avec ces gouvernements pour récupérer une part considérable des recettes douanière actuellement détournées par une contrebande à grande échelle et les activités informelles.
Les barrières commerciales, notamment entre le Nigéria et le Benin, sont une véritable incitation à faire entrer illégalement des produits au Nigéria. Ce phénomène de contrebande a en partie contribué à l’apparition d’Etats-entrepôts en Afrique de l’Ouest, comme le Benin, la Gambie et le Togo, qui cherchaient ainsi à devenir des plaques tournantes pour le commerce. En maintenant de faibles barrières à l’importation et en réduisant les frais d’importation et de transbordement, ces pays sont devenus le passage obligé pour le transit, licite et illicite, de marchandises vers leurs voisins enclavés d’Afrique de l’Ouest, informe la même source.
Les produits frappés d’interdiction commerciale et soumis à des tarifs douaniers élevés sont au cœur de cette activité de contrebande, qui concerne en particulier les denrées alimentaires transformées ou non (comme le riz), les véhicules à moteur et pièces détachées, le carburant, le textile et les vêtements. Les biens introduits clandestinement depuis le Benin au Nigéria représenteraient quelque 5 milliards USD, soit prés de 10% des importations officielles du pays. Les pertes de recettes douanières ainsi induites sont estimées à 1.2 milliards USD. Les réformes des dérogations et des régimes fiscaux nationaux permettraient aussi d’améliorer le recouvrement. Ce sont-la des domaines où une action régionale concertée pourrait entrainer des changements financiers positifs et protéger les producteurs locaux.
L’un dans l’autre, le débat sur les APE et l’intégration régionale de l’Afrique a surtout porté sur les risques de pertes de recettes douanières et le principe de protection. Mais l’exemple du Nigéria montre bien que les décideurs africains doivent réfléchir aux avantages découlant d’un meilleur accès aux marchés et aux intrants mais aussi aux gains de compétitivité qui aideront concrètement les entreprises à rejoindre les chaines de valeur régionales et mondiales et, partant, à engendrer les indispensables retombées positives en termes de développement spatial, note le rapport.
Kine SEYE