Le FMI tire la sonnette d’alarme sur l’expansion menaçante du «shadow banking»

Vendredi 3 Octobre 2014

Le Fonds monétaire international (FMI) s’est alarmé, dans son rapport sur la stabilité financière mondiale (GFSR) publié le 1er octobre, de la croissance effrénée du shadow-banking. Selon ce document, ce marché qui inquiète tant les ministres des Finances du G20 depuis la dernière crise financière internationale est évalué entre 38 000 et 60 000 milliards de dollars. Les montants en jeu aux Etats-Unis sont compris entre 15 000 et 25 000 milliards de dollars. Ils sont de 13 500 à 22 500 milliards pour la zone euro, auxquels s'ajoutent les 2500 à 6000 milliards du Royaume-Uni. Dans les pays émergents, le marché du shadow-banking est estimé 7000 milliards de dollars.


Le FMI tire la sonnette d’alarme sur l’expansion menaçante du «shadow banking»
Les actifs gérés par la «banque parallèle» de ces pays émergents sont passés, entre 2002 et 2012, de 6 % de leur produit intérieur brut à 35 %, échappant au contrôle des autorités de régulation. «Dans les économies émergentes, la croissance des banques parallèles est plus rapide que celle du système bancaire traditionnel», avertit le FMI.
L’institution de Bretton Woods  reconnait également que les statistiques mesurant l'ampleur financière du shadow banking sont rares. « Seulement cinq juridictions fournissent des chiffres», indique-t-elle.
Le FMI prédit, d’autre part, que «la croissance de la banque parallèle, au niveau mondial, est appelée à se poursuivre», soulignant l'apparition de nouveaux modes de financement répertoriés comme partie intégrante du shadow banking : crédits directs interentreprises, plate-forme de crédit en ligne, filiales bancaires spécialisées en produits dérivés…
L’expansion du shadow banking s’explique essentiellement par  le durcissement de la réglementation bancaire classique mise en place sous l'égide du forum du G20 afin d'éviter qu'une nouvelle faillite de type Lehman Brothers ne vienne menacer le système financier international. «Une plus stricte régulation de l'activité des banques, avec notamment les nouvelles règles prudentielles de Bâle III, est l'une des raisons de l'activité florissante de la banque parallèle», précise le FMI.
Le fonds  met, par ailleurs, l’accent le fait que les banquiers ont tendance à se tourner «vers des activités qui sont bien moins comprises et bien moins surveillées, ce qui pose un sérieux challenge aux régulateurs et superviseurs».
Actuellement, le Forum de stabilité financière est en charge du dossier. D'ici au sommet du G20 de Brisbane, mi-novembre, il devra finaliser le cadre du shadow banking et affiner sa feuille de route destinée à mieux encadrer ces activités dans le but d'éviter un risque systémique.
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