Le privé sénégalais sur ses difficultés et attentes : La « Voix » de l’entreprise retentit

Vendredi 9 Septembre 2022

Le secteur privé sénégalais veut l’élargissement du cadre réglementaire et juridique du contenu local au-delà du pétrole et du gaz. Il attend le prochain gouvernement et la 14ème législature à « l’action » et invite l’administration publique à plus d’engagement à ses côtés, avant de demander de nouvelles règles de complémentarité avec l’investissement direct étranger.


Image d'archive
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Etranglé par les crises exogènes qui s’enchaînent, le privé sénégalais s’est employé pour faire entendre la « Voix » de l’entreprise. « Aujourd’hui si l’Etat se doit de résoudre l’équation -subvention sociale, financement budgétaire et croissance économique inclusive-, notre secteur productif, quant à lui, est confronté à de nombreuses difficultés », révèlent les patrons des entreprises sénégalaises du secteur privé.
 
D’abord, les entreprises ne peuvent plus contenir les impacts desdites crises exogènes mais aussi il y a une morosité économique s’installe à l’échelle du monde, énumèrent-ils comme difficultés auxquelles est confronté le privé national.
 
A cet effet, disent-ils, nous attendons tous de voir dans « l’Action » la 14ème législature et le nouveau gouvernement. Car, expliquent-t-ils si le prochain agenda politique est dans 18 mois conformément au calendrier républicain, nous soulignons aussi que l’agenda économique, les préoccupations des entreprises et les priorités sociales sont au « Quotidien ».
 
Alors dans un tel contexte, poursuivent les patrons du secteur privé national, notre Voix exalte à plus de dialogue social, d’équité et de dévouement pour servir honorablement la Nation, et contribuer ainsi à la moralisation de la vie publique mais aussi à un dialogue public/privé partageant les mêmes valeurs sur les questions de grande importance républicaine comme la souveraineté économique dans les concessions et les secteurs stratégiques porteurs de croissance.
 
« Nous rappelons qu’aucun pays ne peut apporter des réponses durables à l’amélioration des conditions de vie de sa population et à la création d’emplois durables, sans son secteur privé national », soutiennent-ils dans leur déclaration.
 
C’est pourquoi, ils plaident pour l’élargissement du cadre réglementaire et juridique du contenu local à d’autres secteurs d’activités que celui du pétrole et du gaz, mais aussi pour plus d’engagement, à leurs côtés, de l’administration publique, plus de patriotisme économique, moins de haine de soi, moins de stigmatisation et de suspicion des privés nationaux qui gagnent des marchés, et enfin de nouvelles règles de complémentarité avec l’investissement direct étranger.
 
Engagement à accroitre les investissements privés nationaux, à créer plus d’emplois décents…
 
Dans son exercice de faire entendre sa « Voix », le privé sénégalais n’a pas manqué de réitérer son engagement pour un développement socio-économique durable. « Nous renouvelons notre engagement à accroitre les investissements privés nationaux, à créer plus d’emplois décents pour notre jeunesse, à contribuer davantage au développement socio-économique de nos villes et hinterlands », s’engagent-ils.
 
La 14ème législature et le prochain gouvernement interpellés
 
A la 14ème législature, ils apostrophent : « Auditionnez votre secteur privé national avant de voter toute Loi à caractère économique et social ».
 
Au prochain gouvernement, disent-ils : « Soutenez davantage votre secteur privé national afin de permettre à l’entreprise nationale de prospérer et de répondre à cette forte demande d’emplois de notre jeunesse que nous savons innovante et productive ».
Le message est passé. Serait-il suivi d’effet ? L’avenir nous édifiera!
 
Bassirou MBAYE
 
 
Actu-Economie


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