Nouveau pacte financier mondial : Les recommandations du président Mohamed Bazoum

Jeudi 22 Juin 2023

Le président du Niger, Mohamed Bazoum prend part à Paris, au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Dans son discours, il a salué cette initiative d’Emmanuel Macron, Président de la République française.


«L’ambition de ce sommet est d’aboutir à un consensus sur un nouveau pacte financier mondial afin de répondre à la grande crise multidimensionnelle qui a fragilisé le système financier mondial et amené le monde aux bords de périls. La réponse est une urgence face aux urgences.
 
 A côté des urgences, il y a l’essentiel : concevoir un système plus juste et plus résilient pour éviter le chapelet des crises décennales et la succession des réformes « définitives » censées les résoudre depuis plus d’un siècle », a déclaré le chef de l’Etat nigérien. A cette fin, et pour susciter l’adhésion, le président Bazoum souligne qu’une conception collaborative et inclusive des parties prenantes, publiques et privées, permettra de fixer par itérations les termes du pacte de manière juste et robuste. Il a salué l’approche holistique cohérente mettant la finance au service de l’économie réelle de ce Sommet qui veut bâtir un nouveau pacte financier mondial autour du traitement des défis majeurs de notre époque.

 «L’enjeu pour moi, président d’un pays financièrement pauvre mais non dénué de ressources naturelles et même pourquoi pas humaines, est d’exprimer une vision stratégique conciliant les agendas précédents et les objectifs de développement », a fait savoir Mohamed Bazoum. Il a indiqué que la mise en œuvre du nouveau pacte passera par la construction d’une boîte à outils audacieuse et innovante en termes réglementaires et en ingénierie financière.

«Dans cette boîte à outils, les instruments financiers existants doivent être améliorés, d’autres créés pour mieux partager les risques et les résultats en tenant compte des facteurs et des contraintes climatiques et environnementales, ainsi que d’autres externalités dans la valorisation et la couverture des risques. Elle comprend en particulier, la monétisation des quotas carbone et des Dts. Plus spécifiquement, le nouveau pacte doit rendre concrète et opérationnelle l’aide prévue par les Accords de Paris et de Glasgow en faveur des pays pauvres, qui attendent d’être mis en application », recommande Mohamed Bazoum.
Adou FAYE
Actu-Economie


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