Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) de l’UEMOA: Les contrôles persistent sur les corridors

Lundi 10 Juin 2013

Les axes routiers au sein de l’Uemoa (Union économique et Monétaire Ouest-Africaine) restent toujours confrontés aux récurrents contrôles des agents de la Gendarmerie et de la Douane de la sous-région. En effet, le 21ème rapport de l’OPA informe que pour le troisième trimestre 2012, les contrôles ont augmenté de 2 %, les perceptions illicites de 3 % et les retards de 15%.


Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) de l’UEMOA: Les contrôles persistent sur les corridors
Les camions qui circulent sur les sept corridors de l’Uemoa Tema-Ouagadougou, Ouagadougou-Bamako via Koury, Ouagadougou-Bamako via Heremakono, Lomé-Ouagadougou, Dakar-Bamako, Abidjan-Ouagadougou et Abidjan-Bamako, subissent toujours le diktat des forces de sécurité via le contrôle des marchandises. Ainsi, révèle le 21ème rapport de l’OPA, un camion en règle « débourse illégalement presque 27.000 FCFA en moyenne par voyage ». Dans les détails, les enquêtes de l’OPA pour le 3ème trimestre de 2012, indique que pour le Sénégal, les efforts entamés depuis un an « ont tendance à se tasser. On voit en effet, le nombre de contrôles et les perceptions illicites se stabiliser, voire augmenter sensiblement ». Dans le même sillage, la Côte d’Ivoire enregistre un regain des contrôles durant le dernier de 2012, avec des perceptions illicites en augmentation et des retards stables, décrit le rapport. La situation n’est guère reluisante pour le Mali, où malgré une diminution des contrôles et des perceptions illicites, les harcèlements sont les plus élevés parmi les six pays étudiés, mentionne l’OPA. Seul le Ghana, sort du lot dans cette surveillance d’une bonne gouvernance routière sur les principaux axes routiers de l’Afrique de l’Ouest, que mène l’OPA. Dans  Le pays de Kouamé Nkrumah, les nombreux postes de contrôles ont diminué et les perceptions illicites se sont maintenues au niveau le plus bas de la région, relève le rapport de l’OPA. Toutefois, souligne le rapport, « les retards ont augmenté et ce principalement à cause de désagréments à la frontière burkinabé de Paga ».
Concernant les perceptions illicites, le corridor Ouagadougou-Bamako reste l’axe routier où les perceptions sont les plus considérables dans la sous-région avec 4.100 FCFA aux 100km, alors que le corridor Lomé-Ouagadougou reste le mois cher depuis trois trimestres avec 1.100 FCFA aux 100km. Par ailleurs, faisant le point sur le temps de contrôle, il ressort que les corridors Dakar-Bamako et Tema-Ouagadougou « sont toujours le théâtre des temps de contrôle les plus longs avec jusqu’à 8h par voyage, alors que Abidjan-Ouagadougou et Lomé-Ouagadougou « restent les corridors les plus rapides avec moins de 2h par voyage ». Pour rappel, l’OPA sur les axes routiers est une initiative de l’Uemoa, qui a été mise en place en 2005 avec l’appui technique et financier de l’USAID, dans l’objectif d’instaurer une bonne gouvernance routière, pour ainsi faciliter les échanges dans les huit pays de la sous-région ouest-africaine.
Moustapha Dia
Actu-Economie


Nouveau commentaire :

Actu-Economie | Entreprise & Secteurs | Dossiers | Grand-angle | Organisations sous-régionales | IDEE | L'expression du jour




En kiosque.














Inscription à la newsletter