‘’Pour ces contentieux confirmés, non seulement nous allons demander la suspension des salaires, mais il faut engager des procédures pour faire des ordres de recettes, pour recouvrer les salaires indus’’, a notamment dit M. Sy, en marge d’une réunion ministérielle sur l’audit physique des agents de la Fonction publique. Cette rencontre présidée par le Premier ministre Abdoul Mbaye a réuni, outre Mansour Sy, d'autres ministres, dont Amadou Kane (Economie et Finances), Aminata Touré (Justice) et Abdoulaye Daouda Diallo (Budget). Des responsables de l’Agence de l'informatique de l’Etat (AIDE), le directeur adjoint à la Vérification générale, entres autres représentants de l'Etat, ont participé à cette rencontre au cours de laquelle les premiers résultats de l’audit physique des agents de l’Etat ont été dévoilés.
‘’Pour ces cas de contentieux confirmés, il faudra aussi engager des procédures pénales. Toutes les procédures prévues par la loi seront engagées’’, a assuré Mansour Sy, qui livrait à la presse une synthèse des premiers résultats de l’audit. Le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions a ensuite fait état d’autres cas de contentieux au nombre de 9.892, dont les salaires ne vont pas être suspendus dans l’immédiat mais re-domiciliés à la Direction des soldes. ‘’Nous allons changer les modes de paiement pour ces cas, avec une domiciliation du salaire au Trésor, en mode +billetage+. Les agents concernés par ces cas de contentieux ne pourront accéder à leurs salaires que s’ils viennent se présenter physiquement en premier lieu, et fournir à leur ministère les papiers justificatifs ensuite’’, a expliqué Mansour Sy.
L’audit physique et biométrique des agents de l’Etat a démarré le 30 novembre 2012 à Dakar, Fatick, Thiès et Saint-Louis, avant d’être étendu à l’ensemble des régions du Sénégal en décembre de la même année. Les résultats de cet audit devraient notamment conduire à une plus grande maîtrise des effectifs dans la Fonction publique et aboutir à des perspectives de modernisation et de rationalisation des services publics, selon le gouvernement.
APS