Habib Ndaw , Secrétaire exécutif de l'OQSF
Sur ces 160,8 milliards de francs CFA, les 55 milliards de francs CFA ont servi à payer les indemnisations dues aux populations, a précisé M. Ndao, selon qui le taux d’inclusion, le taux de personnes qui ont une police d’assurance est toujours très bas.
Il s’exprimait à Saly-Portudal (Mbour, ouest) à l’occasion d’un atelier de restitution d’une étude sur l’indice de satisfaction de la clientèle des assurances vis-à-vis des compagnies.
‘’Nous avons entamé cette semaine, une série de rencontres destinées à mettre beaucoup plus de populations dans le secteur financier, c’est-à-dire que les gens aillent s’assurer en dehors des assurances obligatoires telles que l’automobile ou les assurances voyage. C’est dans ce cadre que nous avons décliné avec les experts des compagnies d’assurance, avec le Fonds de Garantie automobile, les associations de consommateurs, l’ensemble des acteurs du secteur pour voir les entraves qui empêchent les populations à souscrire à une police d’assurance’’, a dit M. Ndao.
L’atelier prévoit deux commissions : une Commission souscription c’est-à-dire quelles sont les entraves à la souscription à une police d’assurance. Et une Commission règlement qui doit identifier quelles sont les difficultés que rencontrent les populations qui ont des sinistres et qui réclament de l’argent aux assureurs. Nous avons voulu à travers cela, inciter les Sénégalais à avoir une meilleure perception de l’activité assurance.
‘’Cette étude était nécessaire, parce que les Etats, et notamment le gouvernement sénégalais, veulent promouvoir l’inclusion assurancielle. Nous avons terminé la semaine dernière, l’inclusion financière avec la BCEAO. L’atelier permet l’interaction pour que chacun apporte sa pierre à l’édifice de construction d’une société où le réflexe de souscrire à une police d’assurance devient quelque chose de normale en dehors des assurances obligatoires’’, a indiqué M. Ndao.
D’après lui, plusieurs contraintes empêchent cette inclusion assurantielle. D’abord, parce que les produits et services ne sont pas très connus du public. Il donne l’exemple de la police qui s’appelle ‘’Habitation sinistre’’, qui est une police ‘’tout à fait accessible’’ et qui n’est pas très élevée sur le plan de la prime, et se situe entre 18 000 et 50 000 francs CFA. Mais rares sont les propriétaires de biens mobiliers qui en disposent.
‘’Vous voyez quelqu’un qui a un magasin avec des centaines de millions de francs CFA en marchandises qui, en cas d’incendie, perd l’ensemble de ses biens faute d’assurance. Il y a d’autres considérations sociologiques et religieuses qui font que les gens disent s’en remettre à Dieu. Il y a d’autres contraintes liées à la paperasserie, la bureaucratie, le nombre de papiers à signer, à expliquer l’utilité de ce service’’, a relevé Habib Ndao qui note ‘’un défaut de communication’’ de la part des compagnies d’assurance.
A cela, s’ajoute un autre élément important, notamment l’indemnisation des souscripteurs sinistrés. ‘’Vous courrez souvent derrière les compagnies d’assurance pour une indemnisation qui ne vient pas ou quand elle vient, elle n’est pas conforme au préjudice subi ou aux explications de base qui ont été données à l’assuré’’, a-t-regretté.
Le rôle de l’OQSF en tant qu’interface entre les opérateurs financiers, les usagers des services bancaires et d’assurance, c’est alors, selon son secrétaire exécutif, de décliner un programme d’éducation financière’’ permettant à l’ensemble des usagers de comprendre les mécanismes, les avantages et les opportunités que présente une police d’assurance.
‘’Nous essayons d’accompagner aussi bien les opérateurs financiers telles que les assurances à remonter les besoins des populations et de les pousser à avoir une politique commerciale orientée vers les besoins des populations, surtout des populations vulnérables’’, a-t-il déclaré.
‘’Si l’on prend l’exemple de l’assurance exploitation agricole, il y a beaucoup d’agriculteurs qui l’ignorent et n’ont pas de police d’assurance, alors qu’elle s’élève à mille francs CFA et est subventionnée, à hauteur de 50%, par l’Etat. Mais il faut l’expliquer parce que les populations ne savent pas’’, a insisté Habib Ndao.
Serigne Makhtar Fall
Il s’exprimait à Saly-Portudal (Mbour, ouest) à l’occasion d’un atelier de restitution d’une étude sur l’indice de satisfaction de la clientèle des assurances vis-à-vis des compagnies.
‘’Nous avons entamé cette semaine, une série de rencontres destinées à mettre beaucoup plus de populations dans le secteur financier, c’est-à-dire que les gens aillent s’assurer en dehors des assurances obligatoires telles que l’automobile ou les assurances voyage. C’est dans ce cadre que nous avons décliné avec les experts des compagnies d’assurance, avec le Fonds de Garantie automobile, les associations de consommateurs, l’ensemble des acteurs du secteur pour voir les entraves qui empêchent les populations à souscrire à une police d’assurance’’, a dit M. Ndao.
L’atelier prévoit deux commissions : une Commission souscription c’est-à-dire quelles sont les entraves à la souscription à une police d’assurance. Et une Commission règlement qui doit identifier quelles sont les difficultés que rencontrent les populations qui ont des sinistres et qui réclament de l’argent aux assureurs. Nous avons voulu à travers cela, inciter les Sénégalais à avoir une meilleure perception de l’activité assurance.
‘’Cette étude était nécessaire, parce que les Etats, et notamment le gouvernement sénégalais, veulent promouvoir l’inclusion assurancielle. Nous avons terminé la semaine dernière, l’inclusion financière avec la BCEAO. L’atelier permet l’interaction pour que chacun apporte sa pierre à l’édifice de construction d’une société où le réflexe de souscrire à une police d’assurance devient quelque chose de normale en dehors des assurances obligatoires’’, a indiqué M. Ndao.
D’après lui, plusieurs contraintes empêchent cette inclusion assurantielle. D’abord, parce que les produits et services ne sont pas très connus du public. Il donne l’exemple de la police qui s’appelle ‘’Habitation sinistre’’, qui est une police ‘’tout à fait accessible’’ et qui n’est pas très élevée sur le plan de la prime, et se situe entre 18 000 et 50 000 francs CFA. Mais rares sont les propriétaires de biens mobiliers qui en disposent.
‘’Vous voyez quelqu’un qui a un magasin avec des centaines de millions de francs CFA en marchandises qui, en cas d’incendie, perd l’ensemble de ses biens faute d’assurance. Il y a d’autres considérations sociologiques et religieuses qui font que les gens disent s’en remettre à Dieu. Il y a d’autres contraintes liées à la paperasserie, la bureaucratie, le nombre de papiers à signer, à expliquer l’utilité de ce service’’, a relevé Habib Ndao qui note ‘’un défaut de communication’’ de la part des compagnies d’assurance.
A cela, s’ajoute un autre élément important, notamment l’indemnisation des souscripteurs sinistrés. ‘’Vous courrez souvent derrière les compagnies d’assurance pour une indemnisation qui ne vient pas ou quand elle vient, elle n’est pas conforme au préjudice subi ou aux explications de base qui ont été données à l’assuré’’, a-t-regretté.
Le rôle de l’OQSF en tant qu’interface entre les opérateurs financiers, les usagers des services bancaires et d’assurance, c’est alors, selon son secrétaire exécutif, de décliner un programme d’éducation financière’’ permettant à l’ensemble des usagers de comprendre les mécanismes, les avantages et les opportunités que présente une police d’assurance.
‘’Nous essayons d’accompagner aussi bien les opérateurs financiers telles que les assurances à remonter les besoins des populations et de les pousser à avoir une politique commerciale orientée vers les besoins des populations, surtout des populations vulnérables’’, a-t-il déclaré.
‘’Si l’on prend l’exemple de l’assurance exploitation agricole, il y a beaucoup d’agriculteurs qui l’ignorent et n’ont pas de police d’assurance, alors qu’elle s’élève à mille francs CFA et est subventionnée, à hauteur de 50%, par l’Etat. Mais il faut l’expliquer parce que les populations ne savent pas’’, a insisté Habib Ndao.
Serigne Makhtar Fall