La question de l’industrialisation est essentielle compte tenu de son impact sur la croissance,
sur l’emploi et sur la maîtrise des matières premières en Afrique. Ford de ce constat, les
économistes
les problèmes liés à l’émergence économique de l’Afrique. Ainsi, le rendez-vous de Dakar,
réunit les meilleurs économistes africains de la diaspora et ceux résidant en Afrique, autour
du thème « Industrialisation et émergence économique en Afrique ». Pour Moubarack Lo,
président du Comité d’organisation du congrès, cette rencontre permettra aux économistes
africains « d’identifier les enjeux afin de pouvoir relever les défis dans le domaine de l’industrie,
car c’est cela qui permettra à l’Afrique d’accéder à l’émergence ».
Ainsi, le congrès s’interroge sur comment arriver à une émergence économique du continent.
Sur ce, le doyen de la Faculté des Sciences économiques de l’Université Cheikh Anta Diop de
Dakar, Aly Mbaye plaide « pour une politique de gestion industrielle ». De l’avis de M. Mbaye,
par ailleurs, président du Congrès des économistes africains, « la plupart des expériences de
développement que le monde a connues se sont appuyées sur l’industrie qui a une capacité
réelle d’absorber des innovations technologiques ». Il soutient que « l’Afrique détient une
capacité énorme dans le secteur industriel ». Toutefois, déplore-t-il, « ce qui manque à l’Afrique
c’est le pragmatisme ». Selon lui, « les dirigeants africains doivent prendre des mesures allant
dans le sens de renforcer les liens qui existent entre l’industrie et les autres secteurs tels que
l’agriculture ». En outre, bien que les tendances ne soient pas suffisantes pour que l’Afrique
atteigne la croissance, « le continent est en train de prendre un décollage » indique le directeur
de la Division économique du NEPAD. D’après Emmanuel Nnadozie « de 1980 à 2009 la valeur
ajoutée est passée de 12,5% à 13% en Afrique Nord ». Il révèle que cette valeur ajoutée « a
africains se réunissent à Dakar, la Capitale sénégalaise, pour diagnostiquer
connu une chute de 15% à 12% et 5 % dans les autres pays africains ». C’est pourquoi « il serait
important de réfléchir sur une stratégie juste et adéquate pour développer l’industrie Africaine »
soutient-il. Cette stratégie permettra de créer un environnement propice pour le business africain.
En plus, une meilleure coordination entre l’agriculture et l’industrie pourra créer des emplois,
souligne-t-il.
Dans ce sillage, le directeur de l’Economie des Affaires de la Commission de l’Union Africaine,
René N’Guettia appelle les dirigeants africains « à contribuer à la reconstruction de l’économie
africaine ». Pour lui, il est temps pour les autorités politiques « d’ouvrir une fenêtre aux
économistes africains pour qu’ils participent au processus de prise de décision ». Selon M.
N’Guettia, « le secteur industriel présente d’énormes avantages, il suffit juste de pratiquer une
bonne gouvernance dans la gestion des ressources ». Pour sa part, le ministre de l’Economie
et des Finances, Amadou Kane affirme que « ce congrès est une preuve tangible de dialogue
entre les africains ». C’est pourquoi, il est d’avis que « ces experts vont éclairer les dirigeants
sur la voie qui mène vers l’émergence». Ainsi, les économistes africains débattront des sous-
thèmes comme « L’Afrique peut-elle se développer sans s’industrialiser, Les facteurs bloquants
de l’industrialisation en Afrique, Le transfert de technologie et l’industrialisation en Afrique,
L’agro-industrie et l’industrialisation africaine ». Pour rappel, la première édition s’est tenue
autour du thème suivant, « Vers la création d’une monnaie unique africaine », et la deuxième
sur l’intitulé « Comment réaliser une croissance économique forte et durable en Afrique, afin de
résorber le chômage et soutenir la dynamique de l’intégration régionale et continentale »
Amy Diallo