Envoyer de l’argent depuis son compte Orange Money au Botswana vers un compte MTN Money au Cameroun ; transférer de l’argent depuis le portefeuille mobile M-Pesa de Safaricom au Kenya vers un portefeuille mobile e-Dahab en Somalie, telle est l’idée que souhaitent réaliser les groupes télécoms Orange et MTN à travers l’interopérabilité du Mobile Money en Afrique.
Les deux sociétés qui rêvent d’un continent financièrement inclusif ont crée à cet effet Mowali, une plateforme à travers laquelle ils veulent interconnecter les 135 services Mobile Money déjà en activité, représentant 338,4 millions de clients.
Les deux sociétés qui rêvent d’un continent financièrement inclusif ont crée à cet effet Mowali, une plateforme à travers laquelle ils veulent interconnecter les 135 services Mobile Money déjà en activité, représentant 338,4 millions de clients.
D’après Khadija Komara, la responsable des relations institutionnelles à la direction des affaires générales du groupe Orange pour la zone Moyen-Orient et Afrique, « nous n’appliquons pas de politique Orange et MTN uniquement, au contraire, Mowali souhaite connecter des systèmes de mobile money qui servent un grand nombre de clients. Mowali fournit aux opérateurs un guichet unique pour être interopérables avec tous les membres. Des discussions sont en cours avec différents opérateurs de Mobile Money en vue de leur raccordement à la plateforme Mowali. Nous ne pouvons les nommer à cette date ».
Orange et MTN vont même plus loin dans leur idée. Les deux sociétés veulent intégrer les banques, opérateurs de transfert d’argent et autres fournisseurs de services financiers actifs sur le continent à son projet d’interopréabilité.
Les deux sociétés qui rêvent d’un continent financièrement inclusif ont crée à cet effet Mowali, une plateforme à travers laquelle ils veulent interconnecter les 135 services Mobile Money déjà en activité, représentant 338,4 millions de clients.
Les deux sociétés qui rêvent d’un continent financièrement inclusif ont crée à cet effet Mowali, une plateforme à travers laquelle ils veulent interconnecter les 135 services Mobile Money déjà en activité, représentant 338,4 millions de clients.
D’après Khadija Komara, la responsable des relations institutionnelles à la direction des affaires générales du groupe Orange pour la zone Moyen-Orient et Afrique, « nous n’appliquons pas de politique Orange et MTN uniquement, au contraire, Mowali souhaite connecter des systèmes de mobile money qui servent un grand nombre de clients. Mowali fournit aux opérateurs un guichet unique pour être interopérables avec tous les membres. Des discussions sont en cours avec différents opérateurs de Mobile Money en vue de leur raccordement à la plateforme Mowali. Nous ne pouvons les nommer à cette date ».
Orange et MTN vont même plus loin dans leur idée. Les deux sociétés veulent intégrer les banques, opérateurs de transfert d’argent et autres fournisseurs de services financiers actifs sur le continent à son projet d’interopréabilité.
Khadija Komara : Des discussions sont en cours avec différents opérateurs de Mobile Money en vue de leur raccordement à la plateforme Mowali.»
Orange et MTN vont même plus loin dans leur idée. Les deux sociétés veulent intégrer les banques, opérateurs de transfert d’argent et autres fournisseurs de services financiers actifs sur le continent à son projet d’interopréabilité.
Selon Mats Granryd, le directeur général de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) : « Il existe aujourd’hui dans le monde plus de 690 millions de comptes Mobile Money. Ces derniers sont devenus des outils essentiels qui changent la vie des consommateurs dans toute l’Afrique en ouvrant un accès à des services financiers sûrs et sécurisés, mais également à des opportunités en matière d’énergie, de santé, d’éducation et d’emploi. La création de Mowali contribue à transformer davantage les services financiers mobiles sur l’ensemble du continent africain. Elle témoigne du leadership et de l’engagement continu de l’industrie du mobile dans la promotion de l’inclusion financière et dans le renforcement des capacités économiques au travers de la collaboration entre acteurs du secteur ».
Une idée que partage également Kosta Peric, le directeur adjoint des Services financiers pour les populations défavorisées, à la Fondation Bill & Melinda Gates. Il souligne que « l’interopérabilité des paiements mobiles pour soutenir l’inclusion financière a été l’obstacle le plus difficile à surmonter pour le secteur des services financiers. Avec Mowali, Orange et MTN fournissent une solution qui leur permettra, à eux-mêmes ainsi qu’à d’autres sociétés, d’étendre plus rapidement les services financiers numériques à travers l’Afrique, et ce pour tous, y compris les populations défavorisées. Cette création annonce l’arrivée d’une nouvelle vague d’innovations susceptibles de réduire la pauvreté et de créer des opportunités économiques ».
Opportunités
Selon GSMA dans son étude 2017 sur l’état de l’industrie du Mobile Money dans le monde, l’Afrique totalisait un volume de transactions financières de l’ordre de 1,2 milliard pour une valeur financière estimée à 19,9 milliards de dollars US. En interconnectant les plateformes Mobile Money d’Afrique et les systèmes de paiement d'autres réseaux, Orange et MTN pourraient susciter la multiplication par quatre, voire cinq, des performances financières du secteur du paiement mobile. En effet, l’interopérabilité continentale devrait accélérer l’adoption du service par les populations non-bancarisées, largement plus importante en Afrique que celles bancarisées.
En interconnectant les plateformes Mobile Money d’Afrique et les systèmes de paiement d'autres réseaux, Orange et MTN pourraient susciter la multiplication par quatre, voire cinq, des performances financières du secteur du paiement mobile.
L’interopérabilité du Mobile Money représente également une opportunité de croissance pour le commerce intra-africain. Des centaines de millions de personnes longtemps en mage du système financier formel pourront payer depuis leur mobile pour des marchandises vendues dans d’autres pays ou sous-région d’Afrique. Le segment de l’e-commerce jusqu’ici limité par le faible taux de bancarisation du continent pourrait connaître un grand bouleversement. L’augmentation du volume des transactions mobiles suscitée par le dynamisme du commerce international sera source de richesses pour de nombreuses économies africaines.
GSMA indique que l’interopérabilité du Mobile Money pourrait même influer sur les activités d’investissement sur le continent, l’attraction de capitaux étrangers, la diversification des risques et l’approfondissement et l’élargissement des marchés financiers et des capitaux nationaux.
Défis
Lancer l’interopérabilité du Mobile Money sur tout le continent est un énorme chantier qui imbrique diverses réglementations financières nationales et régionales, surtout en matière de transfert de fonds à l’international. Le défi d’un tel chantier revêt donc plusieurs facettes. Car si l'interopérabilité nationale relève d'un seul et même régime, et est donc régi par un ensemble cohérent de règles administrées par les autorités nationales compétentes, l’interopérabilité internationale, pour sa part, fait appel à de multiples acteurs épars.
Selon l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), les risques des systèmes de paiement prennent donc de nouvelles dimensions dans ce contexte. L’intensification de ces risques n’implique pas seulement un changement d’ampleur, mais également un changement qualitatif car chaque collaboration transfrontalière soulève des complexités liées à l’interaction des différentes juridictions nationales concernées par l’interopérabilité et soulève d’importants problèmes de cohérence juridique, technique, administrative, commerciale et opérationnelle. Les défis associés varient en fonction des spécificités des environnements juridiques, techniques, réglementaires, administratifs, commerciaux et opérationnels caractérisant chacune des juridictions nationales impliquées dans l'interopérabilité. Or, l’Afrique c’est 54 pays et cinq sous-régions économiques. Le succès de Mowali dépend d’une harmonisation de tout cet arsenal réglementaire divers. Une complexité juridique qui semble ne pas inquiéter Orange et MTN.
Le succès de Mowali dépend d’une harmonisation de tout cet arsenal réglementaire divers. Une complexité juridique qui semble ne pas inquiéter Orange et MTN
Khadija Komara déclare que « des services de transferts de fonds mobile à mobile existent déjà sur le continent, mais sont le plus souvent construits sur un modèle bilatéral (...) Mowali fournit une solution technique aux opérateurs de mobile money, qui simplifiera et accélèrera l’ouverture de nouveaux corridors pour le transfert de fonds ». Un peu dans le style de HomeSend qui fournissait une interface de messagerie pour le transfert d’argent en temps réel et assurait la gestion des activités de lutte contre le blanchiment d’argent dans l’accord d’interopérabilité entre MTN Côte d’Ivoire et Airtel Burkina Faso.
Bien que l’entreprise Mowali soit déjà opérationnelle, le service d’interopérabilité, en ce qui le concerne, n’est pas encore lancé. Khadija Komara révèle qu’« une première offre de service à destination des opérateurs de Mobile Money sera disponible avant la fin de l'année, permettant l'interopérabilité des transferts et des paiements sans changement de devise. Les cas d'usage nécessitant un taux de change arriveront dans la foulée. Les opérateurs de Mobile Money connectés à Mowali pourront dès la fin de l'année, développer des services autour de cette interopérabilité pour les proposer à leurs clients.»
Agenceecofin
Selon Mats Granryd, le directeur général de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) : « Il existe aujourd’hui dans le monde plus de 690 millions de comptes Mobile Money. Ces derniers sont devenus des outils essentiels qui changent la vie des consommateurs dans toute l’Afrique en ouvrant un accès à des services financiers sûrs et sécurisés, mais également à des opportunités en matière d’énergie, de santé, d’éducation et d’emploi. La création de Mowali contribue à transformer davantage les services financiers mobiles sur l’ensemble du continent africain. Elle témoigne du leadership et de l’engagement continu de l’industrie du mobile dans la promotion de l’inclusion financière et dans le renforcement des capacités économiques au travers de la collaboration entre acteurs du secteur ».
Une idée que partage également Kosta Peric, le directeur adjoint des Services financiers pour les populations défavorisées, à la Fondation Bill & Melinda Gates. Il souligne que « l’interopérabilité des paiements mobiles pour soutenir l’inclusion financière a été l’obstacle le plus difficile à surmonter pour le secteur des services financiers. Avec Mowali, Orange et MTN fournissent une solution qui leur permettra, à eux-mêmes ainsi qu’à d’autres sociétés, d’étendre plus rapidement les services financiers numériques à travers l’Afrique, et ce pour tous, y compris les populations défavorisées. Cette création annonce l’arrivée d’une nouvelle vague d’innovations susceptibles de réduire la pauvreté et de créer des opportunités économiques ».
Opportunités
Selon GSMA dans son étude 2017 sur l’état de l’industrie du Mobile Money dans le monde, l’Afrique totalisait un volume de transactions financières de l’ordre de 1,2 milliard pour une valeur financière estimée à 19,9 milliards de dollars US. En interconnectant les plateformes Mobile Money d’Afrique et les systèmes de paiement d'autres réseaux, Orange et MTN pourraient susciter la multiplication par quatre, voire cinq, des performances financières du secteur du paiement mobile. En effet, l’interopérabilité continentale devrait accélérer l’adoption du service par les populations non-bancarisées, largement plus importante en Afrique que celles bancarisées.
En interconnectant les plateformes Mobile Money d’Afrique et les systèmes de paiement d'autres réseaux, Orange et MTN pourraient susciter la multiplication par quatre, voire cinq, des performances financières du secteur du paiement mobile.
L’interopérabilité du Mobile Money représente également une opportunité de croissance pour le commerce intra-africain. Des centaines de millions de personnes longtemps en mage du système financier formel pourront payer depuis leur mobile pour des marchandises vendues dans d’autres pays ou sous-région d’Afrique. Le segment de l’e-commerce jusqu’ici limité par le faible taux de bancarisation du continent pourrait connaître un grand bouleversement. L’augmentation du volume des transactions mobiles suscitée par le dynamisme du commerce international sera source de richesses pour de nombreuses économies africaines.
GSMA indique que l’interopérabilité du Mobile Money pourrait même influer sur les activités d’investissement sur le continent, l’attraction de capitaux étrangers, la diversification des risques et l’approfondissement et l’élargissement des marchés financiers et des capitaux nationaux.
Défis
Lancer l’interopérabilité du Mobile Money sur tout le continent est un énorme chantier qui imbrique diverses réglementations financières nationales et régionales, surtout en matière de transfert de fonds à l’international. Le défi d’un tel chantier revêt donc plusieurs facettes. Car si l'interopérabilité nationale relève d'un seul et même régime, et est donc régi par un ensemble cohérent de règles administrées par les autorités nationales compétentes, l’interopérabilité internationale, pour sa part, fait appel à de multiples acteurs épars.
Selon l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), les risques des systèmes de paiement prennent donc de nouvelles dimensions dans ce contexte. L’intensification de ces risques n’implique pas seulement un changement d’ampleur, mais également un changement qualitatif car chaque collaboration transfrontalière soulève des complexités liées à l’interaction des différentes juridictions nationales concernées par l’interopérabilité et soulève d’importants problèmes de cohérence juridique, technique, administrative, commerciale et opérationnelle. Les défis associés varient en fonction des spécificités des environnements juridiques, techniques, réglementaires, administratifs, commerciaux et opérationnels caractérisant chacune des juridictions nationales impliquées dans l'interopérabilité. Or, l’Afrique c’est 54 pays et cinq sous-régions économiques. Le succès de Mowali dépend d’une harmonisation de tout cet arsenal réglementaire divers. Une complexité juridique qui semble ne pas inquiéter Orange et MTN.
Le succès de Mowali dépend d’une harmonisation de tout cet arsenal réglementaire divers. Une complexité juridique qui semble ne pas inquiéter Orange et MTN
Khadija Komara déclare que « des services de transferts de fonds mobile à mobile existent déjà sur le continent, mais sont le plus souvent construits sur un modèle bilatéral (...) Mowali fournit une solution technique aux opérateurs de mobile money, qui simplifiera et accélèrera l’ouverture de nouveaux corridors pour le transfert de fonds ». Un peu dans le style de HomeSend qui fournissait une interface de messagerie pour le transfert d’argent en temps réel et assurait la gestion des activités de lutte contre le blanchiment d’argent dans l’accord d’interopérabilité entre MTN Côte d’Ivoire et Airtel Burkina Faso.
Bien que l’entreprise Mowali soit déjà opérationnelle, le service d’interopérabilité, en ce qui le concerne, n’est pas encore lancé. Khadija Komara révèle qu’« une première offre de service à destination des opérateurs de Mobile Money sera disponible avant la fin de l'année, permettant l'interopérabilité des transferts et des paiements sans changement de devise. Les cas d'usage nécessitant un taux de change arriveront dans la foulée. Les opérateurs de Mobile Money connectés à Mowali pourront dès la fin de l'année, développer des services autour de cette interopérabilité pour les proposer à leurs clients.»
« Les opérateurs de Mobile Money connectés à Mowali pourront dès la fin de l'année, développer des services autour de cette interopérabilité pour les proposer à leurs clients ».
En Afrique de l’Ouest, la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) a annoncé que le projet Orange-MTN de création de la coentreprise de droits ivoiriens « JVCO » qui gèrera l’interopérabilité dans la sous-région, est actuellement en étude. Agenceecofin