Faire en sorte que le Sénégal retrouve ses lettres de noblesse dans l’aviation internationale. C’est cet objectif ambitieux que l’ASAAE a voulu susciter en organisant le débat, avec l’intitulé « le Rôle et la place du Sénégal dans la gouvernance des institutions de l’aviation internationale ». , lors de la célébration de ses dix ans d’existence. Ainsi, de l’avis du président de l’ASAAE, Lamine Kallo, il est nécessaire « de former les jeunes sénégalais aux métiers de l’aviation et il est important d’orienter la réflexion des autorités dans ce sens ». Cela permettra de « rapprocher l’avion et les engins spatiaux du grand public de Dakar, qui abrite également des organisations internationales de l’aviation » ajoute-t-il.
Selon le conférencier, Youssoupha Diallo, premier directeur de l’Aviation civile au Sénégal (1962), le Sénégal doit investir dans « les infrastructures de l’aviation pour attirer toutes les compagnies. La Capitale sénégalaise dira M. Diallo, abrite plusieurs organisations internationales notamment, le Bureau régional de l’IATA (Association internationale des transports aériens), la CAFAC (Commission africaine de l’aviation civile), et même le siège de l’OACI (Bureau Organisation internationale de l’aviation civile). Toutefois, relève l’ancien direction de l’Aviation civile sénégalaise, « il n’y a pas encore au Sénégal, un Centre de formation aéronautique de dimension internationale. Ainsi, il soutient qu’il est urgent pour les autorités de réfléchir sur la mise en place d’un « grand Centre de maintenance en aviation ». Comme le Sénégal a le privilège d’être un hub naturel de part sa position géographique, une bonne politique lui permettra d’avoir « une reconnaissance mondiale comme étant la véritable Capitale de l’aéronautique » estime le président de l’ ASSAE. Cette conférence sur le thème portant sur les métiers de l’aviation, vient appuyer les objectifs de l’ASAAE qui est de « diffuser et de vulgariser les connaissances du secteur et d’accompagner les actions de l’Etat » déclare M. Kallou. L’ASAAE regroupe plusieurs cadres de l’aviation Sénégalaise dont d’anciens généraux de l’Armée de l’air sénégalaise, comme le général Mamadou Mansour Seck. Selon ce dernier, « il est important pour les pays africains de créer un autre Air Afrique autrement dit une compagnie Ouest-africaine ». Il soutien par ailleurs, que « le Sénégal courrait un grand danger s’il avait quitté l’ASECNA ».
Par Amy Diallo