En 32 années d’existence, le Festival International de Jazz de Saint-Louis en a convaincu plus d’un en devenant « l’un des plus importants festivals d’Afrique, en termes d’image, de notoriété, d’affluence mais aussi de tenue régulière ». L’Association Saint-Louis Jazz qui promeut cet événement signale que depuis la première édition, le festival a enregistré la participation de plus de 250 musiciens connus à travers le monde à l’image de Manu DIBANGO, Abdoullah IBRAHIM, Pharoah SANDERS, Jerry GONZALES, Youssou NDOUR, Gilberto GIL, Liz MCCOMB, Wasis DIOP, Ali Farka TOURE, Richard BONA, Richard GALIANO, Elvin JONES, Lucky PETERSON, Randy WESTON, Orchesta ARAGON, ou encore Femi KUTI.
Pourtant, les promoteurs du Festival International de Jazz de Saint-Louis qui est une « manifestation désormais inscrite au catalogue des plus grands festivals du monde », rencontrent toujours des difficultés pour mobiliser les ressources financières nécessaires à sa tenue. Le président sortant de l’Association, Me Ibrahima Diop, avait tiré la sonnette l’année dernière en mettant l’accent sur « les difficultés relatives à la mobilisation des fonds pour l’organisation du festival ».
Ce qui avait poussé d’ailleurs l’Association à réitérer sa volonté, émise depuis quelques années, de changer de statut en devenant « Fondation Saint-Louis jazz ».
Le maire de la ville de Saint-Louis, M. Mansour Faye, a plaidé dans ce sens en demandant au ministère de la Culture d’inscrire une ligne budgétaire annuelle de « 100 millions de francs CFA » pour prendre en charge les frais d'organisation du festival. Selon M. Faye, lors du lancement de cet événement, le jeudi 16 mai 2024, « c'est un chantier dont on souhaite la réalisation ». « C'est possible », a-t-il insisté, espérant que le ministre en charge de la Culture va abonder dans le même sens.
Mansour Faye a souligné l’importance du festival de jazz de Saint-Louis notamment son impact économique « significatif » sur la région. C’est pourquoi, il a invité les nouvelles autorités - le Président de la République et le Premier Ministre à « faciliter la réalisation de ce chantier ouvert il y a plusieurs années ».
Les coulisses de la foire
Abdoul Aziz est un artisan touareg, venu du Mali, précisément de la région de Tombouctou. « Nous fabriquons des objets d’arts maliens, touaregs, et africains qui montrent l’image de l’Afrique, la culture à travers toute sa diversité », confie le jeune touareg « porte-parole de l’équipe d’artisanats » maliens, accompagnés d’une française, épouse de l’aîné du groupe.
« Nous sommes venus montrer à la population de Saint-Louis et de manière générale du Sénégal ce que les artisans maliens continuent de fabriquer, malgré les crises sécuritaires », s’est-il réjoui mettant ainsi en exergue la résilience de ses pairs.
Ces artisans maliens sont venus exposer des bijoux, des bagues, des boucles d’oreilles touaregs mais aussi des tableaux d’art qui mettent en exergue « notre culture et l’image de l’Afrique ».
« Nous fabriquons tout ce qui est accessoires qui valorisent la culture d’abord et qui offrent de l’esthétique aussi bien pour les femmes que pour les hommes », explique Abdoul Aziz. Qui, laissant s’échapper un petit sourire, soutient : « chaque personne peut trouver son compte dans ce que nous faisons ».
Le coût de l’accès à la foire
Les exposants à la foire disent rencontrer des difficultés. Pour Abdoul Aziz, « la première difficulté est que les stands sont chers ». « C’est à 200 mille francs CFA par stand », explique-t-il. « Avec l’activité qui ne marche pas beaucoup et surtout que nous sommes venus du Mali, vous comprenez que c’est un peu difficile », confie le jeune touareg qui souligne que leurs produits sont, en grande partie, achetés par des touristes.
A l’en croire, le « coût élevé » pour accéder aux stands n’est pas spécifique au Sénégal. « Ce n’est pas seulement au Sénégal mais dans les autres pays aussi quand il y a des foires comme ça les stands sont très chers », argue Abdoul Aziz.
Khadija Diouf, couturière, embouche la même trompette. « Ce festival est un événement de niveau international. Nous sommes venues en profiter, écouler nos produits », explique celle qui vient de Dakar avec ses marchandises. « Vous nous voyez en train d’installer, mais y a un coût derrière ».
Khadija Diouf relève aussi la cherté des stands. « On nous donne les stands à 200 mille francs CFA pour quatre jours. C’est très cher. Et puis, il faut y ajouter le coût de la restauration, du logement à l’hôtel et des frais de déplacement dans la ville. J’ai des amis qui ont voulu venir mais c’est à cause de cela qu’ils ont renoncé », explique Mme Diouf.
« Les produits sont très chers ! »
Si les commerçants s’indignent de la cherté des stands, les acheteurs pointent du doigt le coût élevé de certains produits. « Les produits sont très chers », regrette Omar Ndiaye. Ce père de famille voulait se procurer un couteau chez les touaregs mais le coût n’est pas à sa portée. « Ce sont des couteaux de très bonne qualité mais c’est trop cher », confie le quadragénaire. Qui ajoute : « c’est pour la tabaski que je voulais acheter un couteau mais je n’ai pas pu le faire. Le moins cher c’est à 16 mille francs CFA. Il y en a pour 25 mille etc. »
Appels aux dirigeants africains
« Je crois que les Etats africains devraient trouver des solutions pour faciliter davantage le déplacement des personnes et des biens, surtout les produits artisanaux parce que nous montrons la culture africaine dans toute sa diversité », lance Abdoul Aziz. Qui explique que ce n’est pas seulement le Sénégal ou le Mali mais c’est toute l’Afrique qui y gagne.
Pour Khadija Diouf, « les dirigeants africains doivent davantage accompagner le secteur artisanal pour valoriser les créations des acteurs, développer le « consommer local et prétendre à l’exportation ». Par exemple, dit-elle, « il est temps qu’on arrête de s’habiller européen. Nos produits sont là, il est temps qu’on s’habille africain et qu’on s’impose à travers le monde en termes d’habillement ».
« On a un problème de productivité à cause du manque de moyens. Si, par exemple, on nous fait une commande de 1000 exemplaires pour un modèle de couture, on n’est pas en mesure de satisfaire cette commande », regrette la dame.
Mme Diouf souligne que les artisans ont besoin d’appui de la part de l’Etat en termes d’unités et de matériel de production adéquats. « Cela nous permet, non seulement de créer beaucoup d’emplois, mais aussi de faire des productions à grande échelle, d’être compétitifs et d’aller à la conquête des marchés africains et internationaux ».
Pas de grand rush à la foire, la nouvelle équipe de Saint-Louis jazz explique
Saint-Louis Jazz a un nouveau président. Idriss Benjelloun a remplacé Me Ibrahima Diop. Mais il n’y a pas eu beaucoup de communication sur cette nouvelle donne. Aux premiers jours du festival, ce n’était pas le grand rush au niveau de la foire installée à la place Baya de Ndar. Les organisateurs de l’événement ont essayé de trouver une explication à cela. « Il faut dire que la foire a coïncidé avec la Fiara. Il y a des événements phares qui sont organisés un peu partout sur le plan national, notamment la Fiara », a expliqué Fara Tall, vice-président de l’Association Saint-Louis Jazz.
Il ajoute : « La plupart de nos clients sont à la Fiara qui a démarré avant le Festival ». Il a fait savoir que la majeure partie de leurs exposants étaient des étrangers (Nigérians, Maliens etc.) et étaient partis notamment à la Fiara. « Cette coïncidence avec la Fiara a fait que beaucoup de nos clients ne sont pas là mais malgré tout il y en a qui sont venus et il faut s’en féliciter », ajoute Fara Tall.
Par rapport à la cherté des stands relevée par les exposants, les organisateurs trouvent que « c’est le discours d’un commerçant ». « Il ne va jamais te dire que tout va bien », lance Fara Tall, le sourire affiché. « Cette année, il a fallu, malgré les charges que nous avons pour l’organisation de cette foire, rabaisser le prix d’accès aux stands, par rapport à ce qui était annoncé auparavant », explique pour sa part, le nouveau président de l’Association Saint-Louis Jazz, Idriss Benjelloun. « Nous avons fait cela pour permettre à tous les exposants de bénéficier de l’événement », souligne-t-il.
La BICIS au cœur du festival
Comme à l’accoutumée, à l’occasion de cette 32ème édition du Festival International de Jazz de Saint-Louis, une délégation de la BICIS (Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal) conduite par sa Directrice Générale, Mme Ndeye Coumba Tew Aw, a effectué une visite dans les locaux de l’école de kora de l’artiste Ablaye Cissoko.
Le responsable de cette école, qui forme des enfants à jouer à la kora, a plaidé pour la promotion de la culture, de manière générale, dans les écoles. En effet, Ablaye Cissoko a souligné qu’environ « 80% du griotisme est transmis aux jeunes par les femmes à travers notamment les chants ».
Le promoteur du festival dénommé « Autour des cordes » a soutenu dans la même perspective que « le savoir, s’il n’est pas gardé et partagé, il est perdu ». Ablaye Cissoko a expliqué, que l’objectif recherché avec la mise en place de cette école est, entre autres, de faire en sorte que « la kora puisse être accessible à l’image de la guitare et des autres instruments de musique ».
La BICIS a magnifié, pour sa part, le travail qui est en train d’être fait depuis des années par Ablaye Cissoko dans la promotion de la culture à travers, notamment, la kora.
L’école de kora de Ablaye Cissoko reçoit les enfants à partir de l’âge de huit (08) ans pour les former. L’établissement reçoit également des « artistes en activité pour la mise à niveau de leur connaissance ».
Les enfants de troupe joignent l’utile à l’agréable
Par ailleurs, la Directrice Générale de la BICIS, accompagnée notamment de directeurs de départements, de chefs d’agences, et de responsables d’entités, entre autres, s’est rendue également au Prytanée Militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis.
Là aussi, la BICIS a reçu les remerciements du Commandant de l’école pour le partenariat « positif » entretenu depuis plusieurs années déjà.
Dans le même sillage, l’Amicale des Anciens Enfants de Troupe (AET) a également adressé ses remerciements à la BICIS et manifesté sa reconnaissance à sa Directrice Générale, Mme Aw ainsi qu’à tous ses collaborateurs pour leur « partenariat fructueux ».
Pour sa part, Mme Ndeye Coumba Tew Aw a salué le Commandant du Prytanée Militaire de Saint-Louis et ses collaborateurs pour « encore la bonne tenue du partenariat » qui les lie.
Mme Aw a réitéré aussi l’engagement de la BICIS à accompagner le Prytanée Militaire de Saint-Louis dans le cadre de ce partenariat. Les élèves de cette école d’excellence communément appelés « Enfants de Troupe » qui se distinguent par leurs résultats aux différents concours au niveau national, ont bénéficié d’une masterclass de la part du groupe Jamm Jazz.
Ils ont restitué avec « une très bonne performance » ce que le groupe Jamm Jazz leur a appris dans le cadre de la musique devant les responsables de la BICIS, les membres de l’Amicale des Anciens Enfants de Troupe (AET), entre autres, qui ont été tenu en haleine durant un bon moment.
Lejecos Magazine
Pourtant, les promoteurs du Festival International de Jazz de Saint-Louis qui est une « manifestation désormais inscrite au catalogue des plus grands festivals du monde », rencontrent toujours des difficultés pour mobiliser les ressources financières nécessaires à sa tenue. Le président sortant de l’Association, Me Ibrahima Diop, avait tiré la sonnette l’année dernière en mettant l’accent sur « les difficultés relatives à la mobilisation des fonds pour l’organisation du festival ».
Ce qui avait poussé d’ailleurs l’Association à réitérer sa volonté, émise depuis quelques années, de changer de statut en devenant « Fondation Saint-Louis jazz ».
Le maire de la ville de Saint-Louis, M. Mansour Faye, a plaidé dans ce sens en demandant au ministère de la Culture d’inscrire une ligne budgétaire annuelle de « 100 millions de francs CFA » pour prendre en charge les frais d'organisation du festival. Selon M. Faye, lors du lancement de cet événement, le jeudi 16 mai 2024, « c'est un chantier dont on souhaite la réalisation ». « C'est possible », a-t-il insisté, espérant que le ministre en charge de la Culture va abonder dans le même sens.
Mansour Faye a souligné l’importance du festival de jazz de Saint-Louis notamment son impact économique « significatif » sur la région. C’est pourquoi, il a invité les nouvelles autorités - le Président de la République et le Premier Ministre à « faciliter la réalisation de ce chantier ouvert il y a plusieurs années ».
Les coulisses de la foire
Abdoul Aziz est un artisan touareg, venu du Mali, précisément de la région de Tombouctou. « Nous fabriquons des objets d’arts maliens, touaregs, et africains qui montrent l’image de l’Afrique, la culture à travers toute sa diversité », confie le jeune touareg « porte-parole de l’équipe d’artisanats » maliens, accompagnés d’une française, épouse de l’aîné du groupe.
« Nous sommes venus montrer à la population de Saint-Louis et de manière générale du Sénégal ce que les artisans maliens continuent de fabriquer, malgré les crises sécuritaires », s’est-il réjoui mettant ainsi en exergue la résilience de ses pairs.
Ces artisans maliens sont venus exposer des bijoux, des bagues, des boucles d’oreilles touaregs mais aussi des tableaux d’art qui mettent en exergue « notre culture et l’image de l’Afrique ».
« Nous fabriquons tout ce qui est accessoires qui valorisent la culture d’abord et qui offrent de l’esthétique aussi bien pour les femmes que pour les hommes », explique Abdoul Aziz. Qui, laissant s’échapper un petit sourire, soutient : « chaque personne peut trouver son compte dans ce que nous faisons ».
Le coût de l’accès à la foire
Les exposants à la foire disent rencontrer des difficultés. Pour Abdoul Aziz, « la première difficulté est que les stands sont chers ». « C’est à 200 mille francs CFA par stand », explique-t-il. « Avec l’activité qui ne marche pas beaucoup et surtout que nous sommes venus du Mali, vous comprenez que c’est un peu difficile », confie le jeune touareg qui souligne que leurs produits sont, en grande partie, achetés par des touristes.
A l’en croire, le « coût élevé » pour accéder aux stands n’est pas spécifique au Sénégal. « Ce n’est pas seulement au Sénégal mais dans les autres pays aussi quand il y a des foires comme ça les stands sont très chers », argue Abdoul Aziz.
Khadija Diouf, couturière, embouche la même trompette. « Ce festival est un événement de niveau international. Nous sommes venues en profiter, écouler nos produits », explique celle qui vient de Dakar avec ses marchandises. « Vous nous voyez en train d’installer, mais y a un coût derrière ».
Khadija Diouf relève aussi la cherté des stands. « On nous donne les stands à 200 mille francs CFA pour quatre jours. C’est très cher. Et puis, il faut y ajouter le coût de la restauration, du logement à l’hôtel et des frais de déplacement dans la ville. J’ai des amis qui ont voulu venir mais c’est à cause de cela qu’ils ont renoncé », explique Mme Diouf.
« Les produits sont très chers ! »
Si les commerçants s’indignent de la cherté des stands, les acheteurs pointent du doigt le coût élevé de certains produits. « Les produits sont très chers », regrette Omar Ndiaye. Ce père de famille voulait se procurer un couteau chez les touaregs mais le coût n’est pas à sa portée. « Ce sont des couteaux de très bonne qualité mais c’est trop cher », confie le quadragénaire. Qui ajoute : « c’est pour la tabaski que je voulais acheter un couteau mais je n’ai pas pu le faire. Le moins cher c’est à 16 mille francs CFA. Il y en a pour 25 mille etc. »
Appels aux dirigeants africains
« Je crois que les Etats africains devraient trouver des solutions pour faciliter davantage le déplacement des personnes et des biens, surtout les produits artisanaux parce que nous montrons la culture africaine dans toute sa diversité », lance Abdoul Aziz. Qui explique que ce n’est pas seulement le Sénégal ou le Mali mais c’est toute l’Afrique qui y gagne.
Pour Khadija Diouf, « les dirigeants africains doivent davantage accompagner le secteur artisanal pour valoriser les créations des acteurs, développer le « consommer local et prétendre à l’exportation ». Par exemple, dit-elle, « il est temps qu’on arrête de s’habiller européen. Nos produits sont là, il est temps qu’on s’habille africain et qu’on s’impose à travers le monde en termes d’habillement ».
« On a un problème de productivité à cause du manque de moyens. Si, par exemple, on nous fait une commande de 1000 exemplaires pour un modèle de couture, on n’est pas en mesure de satisfaire cette commande », regrette la dame.
Mme Diouf souligne que les artisans ont besoin d’appui de la part de l’Etat en termes d’unités et de matériel de production adéquats. « Cela nous permet, non seulement de créer beaucoup d’emplois, mais aussi de faire des productions à grande échelle, d’être compétitifs et d’aller à la conquête des marchés africains et internationaux ».
Pas de grand rush à la foire, la nouvelle équipe de Saint-Louis jazz explique
Saint-Louis Jazz a un nouveau président. Idriss Benjelloun a remplacé Me Ibrahima Diop. Mais il n’y a pas eu beaucoup de communication sur cette nouvelle donne. Aux premiers jours du festival, ce n’était pas le grand rush au niveau de la foire installée à la place Baya de Ndar. Les organisateurs de l’événement ont essayé de trouver une explication à cela. « Il faut dire que la foire a coïncidé avec la Fiara. Il y a des événements phares qui sont organisés un peu partout sur le plan national, notamment la Fiara », a expliqué Fara Tall, vice-président de l’Association Saint-Louis Jazz.
Il ajoute : « La plupart de nos clients sont à la Fiara qui a démarré avant le Festival ». Il a fait savoir que la majeure partie de leurs exposants étaient des étrangers (Nigérians, Maliens etc.) et étaient partis notamment à la Fiara. « Cette coïncidence avec la Fiara a fait que beaucoup de nos clients ne sont pas là mais malgré tout il y en a qui sont venus et il faut s’en féliciter », ajoute Fara Tall.
Par rapport à la cherté des stands relevée par les exposants, les organisateurs trouvent que « c’est le discours d’un commerçant ». « Il ne va jamais te dire que tout va bien », lance Fara Tall, le sourire affiché. « Cette année, il a fallu, malgré les charges que nous avons pour l’organisation de cette foire, rabaisser le prix d’accès aux stands, par rapport à ce qui était annoncé auparavant », explique pour sa part, le nouveau président de l’Association Saint-Louis Jazz, Idriss Benjelloun. « Nous avons fait cela pour permettre à tous les exposants de bénéficier de l’événement », souligne-t-il.
La BICIS au cœur du festival
Comme à l’accoutumée, à l’occasion de cette 32ème édition du Festival International de Jazz de Saint-Louis, une délégation de la BICIS (Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal) conduite par sa Directrice Générale, Mme Ndeye Coumba Tew Aw, a effectué une visite dans les locaux de l’école de kora de l’artiste Ablaye Cissoko.
Le responsable de cette école, qui forme des enfants à jouer à la kora, a plaidé pour la promotion de la culture, de manière générale, dans les écoles. En effet, Ablaye Cissoko a souligné qu’environ « 80% du griotisme est transmis aux jeunes par les femmes à travers notamment les chants ».
Le promoteur du festival dénommé « Autour des cordes » a soutenu dans la même perspective que « le savoir, s’il n’est pas gardé et partagé, il est perdu ». Ablaye Cissoko a expliqué, que l’objectif recherché avec la mise en place de cette école est, entre autres, de faire en sorte que « la kora puisse être accessible à l’image de la guitare et des autres instruments de musique ».
La BICIS a magnifié, pour sa part, le travail qui est en train d’être fait depuis des années par Ablaye Cissoko dans la promotion de la culture à travers, notamment, la kora.
L’école de kora de Ablaye Cissoko reçoit les enfants à partir de l’âge de huit (08) ans pour les former. L’établissement reçoit également des « artistes en activité pour la mise à niveau de leur connaissance ».
Les enfants de troupe joignent l’utile à l’agréable
Par ailleurs, la Directrice Générale de la BICIS, accompagnée notamment de directeurs de départements, de chefs d’agences, et de responsables d’entités, entre autres, s’est rendue également au Prytanée Militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis.
Là aussi, la BICIS a reçu les remerciements du Commandant de l’école pour le partenariat « positif » entretenu depuis plusieurs années déjà.
Dans le même sillage, l’Amicale des Anciens Enfants de Troupe (AET) a également adressé ses remerciements à la BICIS et manifesté sa reconnaissance à sa Directrice Générale, Mme Aw ainsi qu’à tous ses collaborateurs pour leur « partenariat fructueux ».
Pour sa part, Mme Ndeye Coumba Tew Aw a salué le Commandant du Prytanée Militaire de Saint-Louis et ses collaborateurs pour « encore la bonne tenue du partenariat » qui les lie.
Mme Aw a réitéré aussi l’engagement de la BICIS à accompagner le Prytanée Militaire de Saint-Louis dans le cadre de ce partenariat. Les élèves de cette école d’excellence communément appelés « Enfants de Troupe » qui se distinguent par leurs résultats aux différents concours au niveau national, ont bénéficié d’une masterclass de la part du groupe Jamm Jazz.
Ils ont restitué avec « une très bonne performance » ce que le groupe Jamm Jazz leur a appris dans le cadre de la musique devant les responsables de la BICIS, les membres de l’Amicale des Anciens Enfants de Troupe (AET), entre autres, qui ont été tenu en haleine durant un bon moment.
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