« Si le secteur minier est un moteur de croissance et de prospérité, quel paradoxe alors les populations de Kédougou qui vivent dans la pauvreté endémique », affirme Melle Oumou Kala Gaye, porte parole de l’association. Selon cette étudiante en Histoire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), il n’y a aucune infrastructure de base dans cette localité riche en minerais. « On n’emploie pas les jeunes de Kédougou dans les sociétés minières. Les étudiants ne peuvent même pas avoir un stage dans ces sociétés »,soutient-elle. Melle Gaye doute de l’application du programme fonds social minier annoncé par les autorités étatiques. Pourtant, M. Ousmane Cissé, directeur des mines et de la géologie avait estimé mardi lors de l’ouverture du SIM que « pour appuyer la politique de l’Etat dans la région de Kédougou le Président de la République à demandé que les ressources de 10 millions de dollars provenant de l’accord avec la société Sabodala Gold opération (SGO) soit utilisées par SGO en priorité pour appuyer certains départements ministériels ». M. Cissé avait cité notamment le ministère de la santé pour le relèvement du plateau médical des districts de Saraya, Salémata et Kédougou, l’éducation nationale pour le remplacement d’abris provisoire à Bantaco-Boféto et Sabodala dans la région de Kédougou, l’énergie pour l’électrification rurale des villages de Mamakhono, Sabodala, Bransan et de Madina Bransan tous situés à Kédougou. Il reste maintenant à voir l’application de toutes ces mesures.
El Hadj Diakhaté
El Hadj Diakhaté