L'accord signé samedi à Bali entre 159 Etats est qualifié "d'historique". En tout, ce texte signé dans le cadre du cycle de Doha à l'OMC est censé rapporter jusqu'à 960 milliards de dollars de croissance supplémentaire par an et créer des millions d'emplois, selon l'institut Peterson. Mais quelle région du monde en profitera le plus?
L'accord prévoit que 97 % des produits exportés des pays en développement pourront accéder aux marchés des signataires sans droit de douane. En particulier, la levée de certaines barrières dans le domaine agricole - secteur où ces pays ont des avantages compétitifs - permettrait de rapporter 3,1 milliards de dollars aux pays en développement contre 1,8 milliard pour les pays développés.
Étaient spécifiquement visés, les pays les moins développés- 48 sur les 159 signataires de cet accord. Bien que le commerce de biens et service représente 62% de leur PIB, ils ne contribuent au commerce international qu'à hauteur de 1%. La crise financière et alimentaire les a eux aussi affecté. D'après les Nations unies, 9,5 millions de personnes sont ainsi tombés dans une situation d'extrême pauvreté depuis 2009.
Les Etats membres de l'OMC en ont d'ailleurs fait une première concession samedi, mais pas à un de ces pays "les moins développés". L'Inde pourra en effet continuer à subventionner l'alimentation de sa population. Ce sujet suscitait une grande inquiétude de la part de New Delhi.
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Un peu plus de la moitié pour les pays en développement
Les pays en développement tireraient apparemment leur épingle du jeu. Toujours d'après les conclusions de ce think tank privé, quelques 520 milliards de dollars de richesses supplémentaires seraient ainsi créées dans ces pays par la levée des barrières douanières et des quotas. Les 45% restant bénéficieraient aux pays développés. Du point de vue régional, c'est l'Asie de l'Est qui a le plus à y gagner (246 milliards de dollars).L'accord prévoit que 97 % des produits exportés des pays en développement pourront accéder aux marchés des signataires sans droit de douane. En particulier, la levée de certaines barrières dans le domaine agricole - secteur où ces pays ont des avantages compétitifs - permettrait de rapporter 3,1 milliards de dollars aux pays en développement contre 1,8 milliard pour les pays développés.
Étaient spécifiquement visés, les pays les moins développés- 48 sur les 159 signataires de cet accord. Bien que le commerce de biens et service représente 62% de leur PIB, ils ne contribuent au commerce international qu'à hauteur de 1%. La crise financière et alimentaire les a eux aussi affecté. D'après les Nations unies, 9,5 millions de personnes sont ainsi tombés dans une situation d'extrême pauvreté depuis 2009.
L'Inde protège ses subventions alimentaires
Les Etats membres s'engagent à soutenir ces pays. Au-delà de la promesse d'ouverture de leurs marchés via la levée des barrières douanières et la suppression de subventions, ils se sont engagés à apporter notamment une aide technique. Ils font en outre vœu de "prendre en compte " les besoins spécifiques de ces Etats.Les Etats membres de l'OMC en ont d'ailleurs fait une première concession samedi, mais pas à un de ces pays "les moins développés". L'Inde pourra en effet continuer à subventionner l'alimentation de sa population. Ce sujet suscitait une grande inquiétude de la part de New Delhi.
"Un accord pour les multinationales, pas pour les pauvres"
Ces promesses ont été accueillies avec scepticisme par plusieurs ONG. "C'est un accord pour les multinationales, pas pour les pauvres du monde", a ainsi critiqué le Mouvement pour le développement mondial. "Tout cela s'exprime dans la formule 'faire de son mieux', ce qui dans les négociations commerciales vaut autant que croiser les doigts dans le dos", a de son côté jugé Oxfam.latribune.fr