Ils sont plus de 250 éleveurs venus de différentes localités du pays, à participer à la 8ème édition du Salon International de l’élevage initié par l’ADAM. Cette rencontre entre éleveurs professionnels, minoteries, laboratoires vétérinaires et industries laitières, s’inscrit dans la dynamique « de booster le secteur de l’élevage, qui occupe une place importante dans notre économie », soutient Abou Kane, président de l’ADAM. Selon lui, cette rencontre est une occasion de « montrer au monde ce qui se fait de qualitatif dans l’amélioration des races au Sénégal ». En plus, « ce rendez-vous nous permet d’échanger entre nous, de nous mettre à niveau et de vendre nos produits », indique Abou Kane. Il déclare que « toutes les grandes fermes du Sénégal sont représentées, et chacune pourra partager son savoir-faire».
Evoluant dans ce secteur depuis 2001, Alioune Diouf, éleveur de races animales, en est à sa deuxième participation. « Les lapins, les poules, les oiseaux, les pigeons constituent l’essentiel de ma production », confie-t-il. Notre interlocuteur qui a foi en son travail, appelle les jeunes à s’orienter vers l’aviculture et vers l’élevage, qui sont des secteurs très porteurs.
Selon Alioune Diouf, il faudrait que les jeunes prennent leur avenir en main, « car moi, je n’attends rien de l’Etat et je gagne bien ma vie avec mon élevage », argumente-t-il. Les éleveurs de moutons ne sont pas en reste dans cette 8ème Salon International de l’élevage. Ainsi, Abdoulaye Ba éleveur de moutons, estime que le rendez-vous de Dakar, « est une opportunité pour présenter au grand public, les différentes races de moutons, et nous espérons que les visiteurs seront satisfaits de nos produits ». Par ailleurs, il dénonce la cherté des aliments pour le bétail. « Nous interpellons l’Etat, pour qu’il nous aide à accéder aux produits de bétails à moindre coût ». Car « il n’est pas facile d’élever des animaux » ajoute-t-il. Sur la même lancée, Mamadou Dia renseigne que « les vaches laitières présentées pour cette présente édition, ont nécessité 11 années d’élevage, avec beaucoup de dépenses». C’est pourquoi, « il faudrait que l’Etat nous aide, car l’élevage occupe une place importante dans l’économie sénégalaise », affirme-t-il. En plus, « c’est un secteur qui peut absorber le fort taux de chômage chez les jeunes ». Pour ce faire, « l’Etat doit aider les éleveurs à accéder aux financements et aux aliments de bétails à moindre coût », propose Mamadou Dia.
Sur ce chapitre des contraintes que rencontrent les éleveurs, celles qui reviennent le plus souvent reste le manque d’espace, l’accès à l’aliment de bétail et aux financements. Ce 8ème Salon International de l’élevage qui se poursuivra jusqu’au mardi 21 mai, sera rythmé de forums et de panels de discussions sur les atouts et potentialités du secteur de l’élevage, pour inciter l’investissement des partenaires au développement.
Amy Diallo