Le directeur général l'OMC, le Brésilien Roberto Azevedo, et le ministre indonésien du Commerce, Gita Wirjawan, à Bali le samedi 7 décembre
"Pour la première fois de son histoire, l'OMC a vraiment tenu ses promesses", a lancé le directeur général de l'organisation, le Brésilien Roberto Azevedo, juste après l'approbation officielle du texte par les ministres des 159 Etats-membres réunis sur l'île indonésienne de Bali.
"Nous avons remis le mot 'mondial' dans l'Organisation mondiale du commerce", a-t-il ajouté, avant de devoir marquer une longue pause pour retenir ses larmes.
Le directeur a estimé que l'accord de Bali était un "pas important" vers la réalisation du vaste programme de libéralisation des échanges commerciaux lancé en 2001 dans la capitale du Qatar, Doha, mais resté jusqu'à présent lettre morte.
L'OMC a évalué à 1.000 milliards de dollars la richesse que "le paquet de Bali" permettra de créer, avec à la clef des millions d'emplois.
"Bali marque une nouvelle aube pour l'OMC", a ajouté le ministre indonésien du Commerce, Gita Wirjawan, président de la réunion. "C'est une réussite historique, qui va représenter un véritable stimulus à un moment où croissance et emploi sont apathiques", a-t-il ajouté.
L'accord de Bali représente moins de 10% du vaste programme de réformes lancé à Doha mais de nombreux responsables avaient dit craindre pour l'avenir même de l'OMC, et du multilatéralisme en général, en cas d'échec à la ministérielle.
Ensemble de mesures a minima surnommé un "Doha light", il concerne trois volets : l'agriculture (avec un engagement à réduire les subventions à l'export), l'aide au développement (prévoyant une exemption accrue des droits de douane aux produits provenant des pays les moins avancés) et la "facilitation des échanges", qui ambitionne de réduire la bureaucratie aux frontières.
"C'est un accord bienvenu mais limité. Nous sommes passés de 'Doha', à 'Doha Light', à 'Doha Light décaféiné'", ironise de sobn côté Simon Evenett, expert de l'OMC à l'Université de St. Gallen, en Suisse.
"Aucun progrès sérieux n'a été réalisé sur les subventions agricoles à l'exportation, le commerce électronique ou les subventions concernant les exportateurs de coton", souligne-t-il.
"Nous avons franchi la ligne d'arrivée à Bali mais la course n'est pas encore finie", a reconnu le ministre Wirjawan. "Certains des problèmes qui ont été débattus ici à Bali restent sans réponse", a-t-il avoué.
"C'est une victoire mais douce-amère", a estimé Kevin Gallagher, analyste à l'Université de Boston. "Plutôt que de faire honneur au multilatéralisme, les grandes puissances vont évoluer vers des accords régionaux afin de mettre en avant les propositions nuisibles qui ont été rejetées à l'OMC", déclare-t-il.
La conclusion heureuse de la ministérielle représente une victoire personnelle pour le nouveau directeur général de l'OMC. Le Brésilien a pris les rênes de l'Organisation en septembre avec l'ambition de réussir là où son prédécesseur, le Français Pascal Lamy avait échoué : faire avancer le cycle de Doha. Avant Bali, aucune des quatre réunions ministérielles qui ont suivi le lancement du programme n'a abouti à une entente globale.
L'accord de Bali a été atteint à l'arraché, après une série de retournements qui ont fait croire à plusieurs reprises que tout espoir d'entente était perdu.
L'Inde a d'abord marqué son opposition, exigeant de pouvoir accroître ses subventions agricoles, avant d'accepter un compromis de dernière minute, après une première prolongation de la réunion qui devait initialement s'achever vendredi.
Puis, alors qu'un accord semblait en vue, Cuba, le Nicaragua, la Bolivie et le Venezuela ont soudainement rejeté en pleine nuit le projet d'accord duquel avait été retiré une référence à l'embargo américain contre Cuba, forçant une nouvelle prolongation de la ministérielle.
Premier accord dans l'histoire de l'OMC, ce n'est toutefois pas le premier dans la longue marche vers la libéralisation des échanges commerciaux. Le précédent round de négociations, dit "Uruguay Round", s'était conclu en 1994 avec l'accord de Marrakech (Maroc), qui avait abouti à la création de l'OMC un an plus tard.
Nouvelobs.com
"Nous avons remis le mot 'mondial' dans l'Organisation mondiale du commerce", a-t-il ajouté, avant de devoir marquer une longue pause pour retenir ses larmes.
Le directeur a estimé que l'accord de Bali était un "pas important" vers la réalisation du vaste programme de libéralisation des échanges commerciaux lancé en 2001 dans la capitale du Qatar, Doha, mais resté jusqu'à présent lettre morte.
"Doha light"
"Bali marque une nouvelle aube pour l'OMC", a ajouté le ministre indonésien du Commerce, Gita Wirjawan, président de la réunion. "C'est une réussite historique, qui va représenter un véritable stimulus à un moment où croissance et emploi sont apathiques", a-t-il ajouté.
L'accord de Bali représente moins de 10% du vaste programme de réformes lancé à Doha mais de nombreux responsables avaient dit craindre pour l'avenir même de l'OMC, et du multilatéralisme en général, en cas d'échec à la ministérielle.
Ensemble de mesures a minima surnommé un "Doha light", il concerne trois volets : l'agriculture (avec un engagement à réduire les subventions à l'export), l'aide au développement (prévoyant une exemption accrue des droits de douane aux produits provenant des pays les moins avancés) et la "facilitation des échanges", qui ambitionne de réduire la bureaucratie aux frontières.
"Une victoire mais douce-amère"
"Aucun progrès sérieux n'a été réalisé sur les subventions agricoles à l'exportation, le commerce électronique ou les subventions concernant les exportateurs de coton", souligne-t-il.
"Nous avons franchi la ligne d'arrivée à Bali mais la course n'est pas encore finie", a reconnu le ministre Wirjawan. "Certains des problèmes qui ont été débattus ici à Bali restent sans réponse", a-t-il avoué.
Bali n'est qu'un début. Nous avons dorénavant 12 mois pour établir une feuille de route pour conclure le programme de Doha", a déclaré Roberto Azevedo.
Un succès personnel
L'accord de Bali a été atteint à l'arraché, après une série de retournements qui ont fait croire à plusieurs reprises que tout espoir d'entente était perdu.
L'Inde a d'abord marqué son opposition, exigeant de pouvoir accroître ses subventions agricoles, avant d'accepter un compromis de dernière minute, après une première prolongation de la réunion qui devait initialement s'achever vendredi.
Puis, alors qu'un accord semblait en vue, Cuba, le Nicaragua, la Bolivie et le Venezuela ont soudainement rejeté en pleine nuit le projet d'accord duquel avait été retiré une référence à l'embargo américain contre Cuba, forçant une nouvelle prolongation de la ministérielle.
Premier accord dans l'histoire de l'OMC, ce n'est toutefois pas le premier dans la longue marche vers la libéralisation des échanges commerciaux. Le précédent round de négociations, dit "Uruguay Round", s'était conclu en 1994 avec l'accord de Marrakech (Maroc), qui avait abouti à la création de l'OMC un an plus tard.
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