Elles ont manifesté pour la libération de membres de leurs familles et ont fêté publiquement la Journée internationale de la femme le 8 mars. Elles se sont mises en danger et n'ont pas échappé au coût humain de ces soulèvements. Mais lorsque des demandes ont été exprimées pour de nouvelles institutions, les femmes ont été mises à l'écart. La représentation égale des deux genres pendant les manifestations ne s'est pas reflétée dans les nouveaux organes décisionnels et les propositions de nouveaux textes de loi.
Au contraire, les nouveaux gouvernements, dont beaucoup sont à dominance religieuse, qui ont remplacé les dictatures politiques renversées, excluent les femmes de la prise de décisions et rédigent actuellement des politiques introduisant une discrimination active contre elles. Dans certains pays, les femmes ont même été activement menacées de violence dans le cadre de ce qui semble être une tentative pour les exclure de la sphère publique », explique la présidente de l'Internationale socialiste des femmes, l'Usfpéiste Ouafa Hajji.
Et parce que leur révolution leur a été confisquée, une résolution a été adoptée par l'ISF pour « exiger des gouvernements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord d'inclure les femmes, dont le potentiel est souvent sous-utilisé, au sein des systèmes de gouvernement ».
Les femmes socialistes du monde, réunies en conseil à Istanbul, ont également appelé » tous les gouvernements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord à appliquer le principe quota de sièges féminins au Parlement et dans les organes décisionnels dans leurs Constitutions. Pour soutenir cet effort, la communauté internationale doit appliquer une politique globale envers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord pour soutenir les conditions de démocratisation dans lesquelles les femmes sont également représentées»
«La démocratie représentative n'a pas le droit de porter son nom si elle exclut la moitié de la population. Si les femmes n'ont pas de représentantes, elles sont en réalité sous la tutelle des hommes», a fait valoir l'Internationale socialiste des femmes.
Les femmes, ces parentes pauvres des ODM
Mais ce sont aussi et surtout les Objectifs du millénaire pour le développement de l'ONU et le programme de développement post-2015 qui ont été au cœur de la réunion du Conseil de l'ISF. A Istanbul, le tocsin de la mobilisation a sonné pour que soit préparé l'agenda post-2015 des Objectifs du millénaire dans leur version féminine. Le constat des femmes socialistes est amer : les femmes et les jeunes filles sont encore et toujours les parentes pauvres des Objectifs du millénaire.
Si des progrès ont été accomplis en ce qui concerne de nombreux OMD de l'ONU avant 2015, tous les objectifs relatifs aux femmes et aux jeunes filles sont par contre ceux qui ont le moins progressé. « Et bien que le troisième objectif du millénaire ait réussi à faire de l'égalité de genres une priorité mondiale, des millions des femmes et jeunes filles pauvres et marginalisées restent à la traîne », note la résolution portant sur les Objectifs du millénaire et le programme de développement adoptée par l'Internationale socialiste des femmes.
« L'Internationale socialiste des femmes, qui possède un statut consultatif au Conseil économique et social des Nations unies, affirme que l'égalité entre les sexes en tant que principe fondamental des droits de la personne humaine doit être respectée et intégrée à tous les programmes et actions de l'ordre du jour du développement durable post-2015, faute de quoi, l'ONU ne parviendra pas à respecter ses objectifs futurs », fait remarquer la présidente de l'ISF.
Les femmes socialistes du monde sont formelles : elles attendent plus et mieux. Les résultats des OMD sont répartıs de manière inéquitable à travers les régions et les pays, et davantage encore entre les femmes et les hommes, les fılles et les garçons. «70% des personnes ayant un revenu ınférıeur a 1,25 dollar par jour sont des femmes : 35% des filles les plus pauvres ne vont toujours pas à l'école secondaire, et les femmes continuent à représenter deux tiers des adultes illettrés dans le monde.
Les femmes occupent actuellement 40% des emplois salariés hors secteur agricole, mais dans toutes les régions en développement, ces emplois sont moins sûrs et ont peu d'avantages sociaux. Dans le monde, les Parlements comportent désormais 20% de femmes membres, mais à ce rythme l'égalité politique pourrait prendre 40 ans », relève la résolution de l'ISF qui s'inquiète devant le taux de mortalité maternelle et du fléau de la violence faite aux femmes. « La poursuite de la pandémie de violence contre les femmes, avec 35% de femmes subissant des violences sexuelles au cours de leur vie, entrave la réalisation de tous les objectifs », peut-on lire sur le document final ayant sanctionné les travaux du Conseil de l'ISF.
Résultat, les femmes socialistes du monde ont réclamé avec force la mise en œuvre de la parité dans les Objectifs du millénaire post-2015 en recommandant «la parité de genres dans l'éducation, la politique et les opportunités économiques comme moyen d'accélérer les progrès pour tous les autres objectifs ».
Faire de l'égalité des sexes et de la responsabilisation des femmes une priorité pour accélérer l'action au niveau des autres OMD, assurer une volonté politique et un financement renforcés pour réduire encore le ratio de mortalité maternelle et enfantine inacceptable, introduire un objectif spécial dans les objectifs de développement durable pour réduire la violence sexospécifique, ou encore appliquer la réglementation interdisant le travail des enfants et le mariage des enfants font partie des principales recommandations de la résolution de l'ISF relative aux Objectifs du millénaire post-2015. Un agenda et un programme de travail vont être dans ce sens élaborés par l'Internationale socialiste des femmes et présentés comme contribution aux Nations unies.
Libération, Maroc
Au contraire, les nouveaux gouvernements, dont beaucoup sont à dominance religieuse, qui ont remplacé les dictatures politiques renversées, excluent les femmes de la prise de décisions et rédigent actuellement des politiques introduisant une discrimination active contre elles. Dans certains pays, les femmes ont même été activement menacées de violence dans le cadre de ce qui semble être une tentative pour les exclure de la sphère publique », explique la présidente de l'Internationale socialiste des femmes, l'Usfpéiste Ouafa Hajji.
Et parce que leur révolution leur a été confisquée, une résolution a été adoptée par l'ISF pour « exiger des gouvernements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord d'inclure les femmes, dont le potentiel est souvent sous-utilisé, au sein des systèmes de gouvernement ».
Les femmes socialistes du monde, réunies en conseil à Istanbul, ont également appelé » tous les gouvernements du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord à appliquer le principe quota de sièges féminins au Parlement et dans les organes décisionnels dans leurs Constitutions. Pour soutenir cet effort, la communauté internationale doit appliquer une politique globale envers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord pour soutenir les conditions de démocratisation dans lesquelles les femmes sont également représentées»
«La démocratie représentative n'a pas le droit de porter son nom si elle exclut la moitié de la population. Si les femmes n'ont pas de représentantes, elles sont en réalité sous la tutelle des hommes», a fait valoir l'Internationale socialiste des femmes.
Les femmes, ces parentes pauvres des ODM
Mais ce sont aussi et surtout les Objectifs du millénaire pour le développement de l'ONU et le programme de développement post-2015 qui ont été au cœur de la réunion du Conseil de l'ISF. A Istanbul, le tocsin de la mobilisation a sonné pour que soit préparé l'agenda post-2015 des Objectifs du millénaire dans leur version féminine. Le constat des femmes socialistes est amer : les femmes et les jeunes filles sont encore et toujours les parentes pauvres des Objectifs du millénaire.
Si des progrès ont été accomplis en ce qui concerne de nombreux OMD de l'ONU avant 2015, tous les objectifs relatifs aux femmes et aux jeunes filles sont par contre ceux qui ont le moins progressé. « Et bien que le troisième objectif du millénaire ait réussi à faire de l'égalité de genres une priorité mondiale, des millions des femmes et jeunes filles pauvres et marginalisées restent à la traîne », note la résolution portant sur les Objectifs du millénaire et le programme de développement adoptée par l'Internationale socialiste des femmes.
« L'Internationale socialiste des femmes, qui possède un statut consultatif au Conseil économique et social des Nations unies, affirme que l'égalité entre les sexes en tant que principe fondamental des droits de la personne humaine doit être respectée et intégrée à tous les programmes et actions de l'ordre du jour du développement durable post-2015, faute de quoi, l'ONU ne parviendra pas à respecter ses objectifs futurs », fait remarquer la présidente de l'ISF.
Les femmes socialistes du monde sont formelles : elles attendent plus et mieux. Les résultats des OMD sont répartıs de manière inéquitable à travers les régions et les pays, et davantage encore entre les femmes et les hommes, les fılles et les garçons. «70% des personnes ayant un revenu ınférıeur a 1,25 dollar par jour sont des femmes : 35% des filles les plus pauvres ne vont toujours pas à l'école secondaire, et les femmes continuent à représenter deux tiers des adultes illettrés dans le monde.
Les femmes occupent actuellement 40% des emplois salariés hors secteur agricole, mais dans toutes les régions en développement, ces emplois sont moins sûrs et ont peu d'avantages sociaux. Dans le monde, les Parlements comportent désormais 20% de femmes membres, mais à ce rythme l'égalité politique pourrait prendre 40 ans », relève la résolution de l'ISF qui s'inquiète devant le taux de mortalité maternelle et du fléau de la violence faite aux femmes. « La poursuite de la pandémie de violence contre les femmes, avec 35% de femmes subissant des violences sexuelles au cours de leur vie, entrave la réalisation de tous les objectifs », peut-on lire sur le document final ayant sanctionné les travaux du Conseil de l'ISF.
Résultat, les femmes socialistes du monde ont réclamé avec force la mise en œuvre de la parité dans les Objectifs du millénaire post-2015 en recommandant «la parité de genres dans l'éducation, la politique et les opportunités économiques comme moyen d'accélérer les progrès pour tous les autres objectifs ».
Faire de l'égalité des sexes et de la responsabilisation des femmes une priorité pour accélérer l'action au niveau des autres OMD, assurer une volonté politique et un financement renforcés pour réduire encore le ratio de mortalité maternelle et enfantine inacceptable, introduire un objectif spécial dans les objectifs de développement durable pour réduire la violence sexospécifique, ou encore appliquer la réglementation interdisant le travail des enfants et le mariage des enfants font partie des principales recommandations de la résolution de l'ISF relative aux Objectifs du millénaire post-2015. Un agenda et un programme de travail vont être dans ce sens élaborés par l'Internationale socialiste des femmes et présentés comme contribution aux Nations unies.
Libération, Maroc