Face aux députés, le ministre de l’Economie et des Finances a porté des éclaircissements sur ce dossier tant décrié par des parties politiques et la société civile. Selon Amadou Bâ, Mittal est venu les voir pour trouver un compromis en proposant de payer 150 millions de dollars plus des études évaluées à 50 millions de dollars qui vont être la propriété de l’Etat du Sénégal. «Nous avons pris la décision d’accepter ce compromis. C’est une affaire du gouvernement. Nous avons informé le président de la République. C’est au gouvernement de trouver des solutions aux problèmes», a fait savoir le ministre. A en croire Amadou Bâ, ce compromis devrait permettre de faire gagner tout de suite à un repreneur quel qu’il soit trois ou quatre ans d’études. Car, selon lui, «si on donnait à un repreneur de faire tout ce travail, ça va prendre encore cinq ans au moment où les pays riverains vont commencer leur exploitation». Avant de lancer : «C’est la vérité crue». Mais, en plus de ce compromis, l’Etat demande à Mittal de publier les délibérations de son conseil d’administration et lorsque son assemblée générale va se tenir qu’il publie aussi les délibérations. «Nous pensons qu’il y a beaucoup d’actionnaires, beaucoup de petits porteurs et chacun va être informé de la clarté, de la transparence dans cette opération», a dit M. Bâ. Toujours, selon le ministre, c’est dans le même ordre d’idées que Sococim avait attrait le Sénégal devant les juridictions et a retiré par la suite sa plainte. Tout comme l’Etat du Sénégal a estimé trouver un compris. Car, souligne-t-il : «Nous voulons exploiter ce fer». Arcelor Mittal qui a été bénéficiaire de l’opération n’avait versé à l’Etat en 2009 que 14 milliards 167 millions de francs Cfa. Selon le ministre, c’est ce chiffre qui est retracé aujourd’hui dans la comptabilité de l’Etat du Sénégal. Il indique que l’on ne peut pas dire dans le Plan Sénégal Emergent qu’on veut que le Sénégal devienne un hub minier et qu’on ne règle pas la question du rail et des investissements. «Ce sont des priorités importantes. Que chacun prenne ses responsabilités. Quand on attaque, il faut savoir donner les preuves de ce qu’on dit», a conclut le ministre.
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