Abuja, capitale de l’économie africaine : Les taux de croissance se sont ralentis en Afrique …

Jeudi 27 Mars 2014

Depuis Abuja, ville construite sur plan dans les années 80, l’Afrique se regarde dans le miroir. Entre diagnostics des financiers et pessimisme des économistes, cette septième réunion annuelle des ministres africains des Finances ouverte le 24 mars sous l’égide de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique et de la Commission de l’Union Africaine pose la question de la croissance, de l’emploi, de l’intégration et de l’industrialisation. Les chiffres publiés sur l’économie africaine font réfléchir.


Abuja, porte d'entrée
Abuja, porte d'entrée

Ainsi, les  taux de croissance se sont ralentis sur le continent, passant de 5,4% en 2012 à 4% en 2013 selon les experts présents à cette conférence.

Certes, l’Afrique comptabilise plus du double de la moyenne mondiale (2,1%), mais légèrement moins que la moyenne des pays en développement.   L’Asie du Sud Est a enregistré une croissance de 5,6% en 2013, en raison principalement du ralentissement de la Chine (7,7% en 2013 et prévision de 7,5% en 2014).  Pour sa part, l’Inde affiche un taux de croissance de 4,8% en 2013 en tendance baissière à cause d’une inversion des flux de capitaux et de la dépréciation du taux de change.  Quant à l’Asie Occidentale, elle affiche une croissance de 3,2% en 2013 contre 3,7% en 2012.

Bien que prometteuses, les perspectives à moyen terme de l’Afrique sont à la merci des chocs extérieurs et de l’instabilité politique de l’Afrique. Pour les économistes de la  CEA, les économies africaines  n’ont progressé qu’au rythme de 3,6% par an sur la période 2009-2013 en deça du potentiel de 4,2% pendant la même période.

La croissance est vive dans les pays exportateurs de pétrole, ce qui ne les a pas empêchés de subir l’inversion de tendance observée un peu partout sur le continent. Ainsi, ces pays pétroliers ont vu leur croissance de 9,9% en 2012 décliner à 4,7% en 2013.   Faut-il y voir les troubles de la Libye post kadhafienne?  Certainement, même si les économistes lient cette décélération à différentes tendances et à la demande atone observée sur le marché.

Par contre, les pays importateurs de pétrole ont vu leurs économies passer d’une croissance de 3,1% en 2012 à 3,7% en 2013 alors que les pays riches  en ressources minérales ont affiché une croissance de 3,8% en 2013 contre 3,2% en 2012.

La croissance devrait s’accélérer dans les pays exportateurs de pétrole et passer à 6,5% en 2014 puis fléchir pour revenir à 5,9% en 2015.

A noter que c’est l’Afrique de l’Ouest qui affiche la plus forte croissance régionale avec un taux de 6,6% en 2013 resté inchangé, tiré notamment par le géant nigérian (6,5%).

Financial Afrik

 

Actu-Economie


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