Les acteurs de la pêche artisanale au Sénégal scrutent toutes les eaux de la sous-région à la
recherche de poisson. Ainsi, pour permettre aux pêcheurs sénégalais mener leurs activités de
pêche dans les côtes mauritaniennes en toute légalité, l’Etat du Sénégal en partenariat et celui
de la Mauritanie ont signé un accord de pêche le 25 février dernier à Nouakchott pour une durée
d’un an.
Ce protocole d’accord est la quatrième du genre après celui
2008.Toutefois, il faut relever que tous ces accords ont été émaillés par des suspensions. Ceci
s’explique par le fait que les nombreuses rencontres ont longtemps buté sur le niveau de quota,
la redevance à payer et la question des affrètements, ainsi que le nombre de licences. Cependant,
ce nouveau protocole, signé le 25 Février 2013, fruit de nombreux mois de négociations entre
les experts des deux pays, est caractérisé par des faits nouveaux. Selon Pape Diouf, « la partie
mauritanienne a fait preuve de beaucoup de souplesse et d’ouverture, pour faciliter la tâche
aux autorités sénégalaises ». De l’avis du ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, « le
président mauritanien a la ferme volonté de garder de bonnes relations entre le Sénégal et
la Mauritanie ». Ainsi, avec le nouveau protocole d’accord des quotas sont imposés par la
Mauritanie en ce qui concerne les licences, les captures et les redevances. Dans les détails,
Pape Diouf indique que « 40.000 tonnes de poissons en raison de 10 Euros par tonne, ont été
accordées aux pêcheurs sénégalais ». Ainsi, 300 embarcations sénégalaises ciblant les espèces
pélagiques à l’exception du mulet pourront exploiter les côtes mauritaniennes réputées riches
en poisson. Pape Diouf précise par ailleurs que, « ces débarquements ne sont pas gratuits »,
et souligne qu’il y aura une obligation de 18 embarcations, soit 6% du total à débarquer en
Mauritanie. Pour la mise en œuvre du protocole une réunion de comité de suivi est prévue en mi-
mars. En outre, des campagnes de sensibilisation et de formation seront également organisées au
signé en 1983, 2001 et
profit des pêcheurs sénégalais. Ce qui leur permettra d’avoir un aperçu sur les lois et règlements
en vigueur en Mauritanie dans le domaine de la pêche. Ainsi, le Sénégal pourra honorer ses
engagements et éviter tout malentendu.
Amy Diallo