Greenpeace Afrique l’invite à en faire une priorité de son mandat car le continent africain est confronté au risque le plus élevé de crises du climat et de la biodiversité alors que de nombreux gouvernements continuent de faire fi de cette situation.
«Les pays industrialisés ont la responsabilité historique d’être à l’origine du dérèglement climatique, mais la crise climatique est une menace mondiale et les dirigeants africains ont la responsabilité partagée d'agir maintenant pour sauver la planète », a déclaré Dr Aliou Ba, responsable de la campagne Océans à Greenpeace Afrique.
Selon cette organisation, la crise climatique est déjà une réalité quotidienne pour un grand nombre d’Africains confrontés à la sécheresse, aux inondations, à la perte de l'accès à l'eau et des moyens de subsistance.
Greenpeace Afrique alerte que ces phénomènes climatiques aux conséquences dévastatrices peuvent être source de conflits violents pour des ressources qui s'amenuisent.
«Le président Sall doit mettre à profit ses compétences diplomatiques en tant que nouveau président de l'Union africaine pour promouvoir une réponse panafricaine à la crise climatique, en s'appuyant sur l'Agenda 2063 de l'Union africaine et en l'élargissant », estime Dr Aliou Ba.
«Pour briser ce cercle vicieux, les nations africaines doivent s'unir pour défendre une énergie 100 % renouvelable d'ici 2050, lutter efficacement contre la désertification, la surpêche et protéger les trésors naturels et la biodiversité de notre continent par le biais d’instruments tels que le nouveau traité des Nations unies sur les océans et un moratoire permanent sur l'exploitation forestière dans toutes les forêts tropicales », a conclu Dr Aliou Ba.
Adou Faye