Afrique: Débat interafricain pour tirer les leçons et tracer les perspectives

Jeudi 12 Décembre 2013

7e réunion annuelle du CAERT sur le terrorisme
Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre d'une stratégie globale de coopération pour lutter contre les fléaux et amorcer un développement durable du continent africain, le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert) a ouvert hier les travaux de la 7e réunion annuelle des points focaux sous le thème «Le terrorisme en Afrique : La Somalie et le Mali, leçons et perspectives».


Les responsables africains travaillent à une convention de lutte contre le terrorisme et la criminalité
Les responsables africains travaillent à une convention de lutte contre le terrorisme et la criminalité
La rencontre périodique débattra d'une question cruciale de par son impact tant sur la stabilité régionale que sur la paix et la sécurité internationales et cela en présence de nombreux experts algériens et étrangers de la lutte contre le terrorisme. Les travaux de cette réunion, qui s'étale sur trois jours, se dérouleront à huis clos au siège du Caert.
Dans une allocution à l'ouverture des travaux, le directeur du Caert, Francisco Madeira, a affirmé, cité par l'APS, que cette réunion annuelle constitue «un important rendez-vous permettant aux intervenants de la lutte antiterroriste en Afrique, d'échanger leurs expériences et informations pour mieux contrer les tentatives multiples des groupes terroristes». Selon M. Madeira, les travaux de la réunion permettront de revoir et de parfaire la coopération africaine dans le domaine de la lutte contre le terrorisme à la lumière des attaques terroristes menées cette année dans plusieurs pays d'Afrique.
M. Smaïl Chergui, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA, a estimé pour sa part qu'«une lutte efficace contre le terrorisme nécessite une approche multidimensionnelle et multidisciplinaire». «Les situations au Mali et en Somalie, à titre d'exemple, prouvent que pour lutter efficacement contre le terrorisme, il est nécessaire de procéder par une approche multidimensionnelle et multidisciplinaire», a expliqué M. Chergui ajoutant que «la pérennité des succès militaires, à l'instar de ceux réalisés en Somalie et au Mali, doivent être doublés d'une lutte multidimensionnelle qui puisse prendre en charge à la fois les questions socioéconomiques et de développement» des populations locales. Il a affirmé que ce sont le manque d'opportunités économiques et de développement, les violations des droits de l'Homme, la marginalisation, l'oppression et l'extrémisme qui «causent le terrorisme».
M. Chergui a déploré le fait que les groupes terroristes «aient fait montre de capacité d'adaptation et de flexibilité et opèrent désormais en petits groupes pour échapper au contrôle et sévir dans les points faibles du système d'application de la loi». «Nous ne devons pas perdre de vue que la menace terroriste est en pleine mutation auxquelles nous devons nous adapter», a-t-il insisté, soulignant l'impératif de mettre en place des stratégies efficaces pour sécuriser les infrastructures et les installations vitales, devenues la principale cible du terrorisme en Afrique. «Le terrorisme ne connaît pas de frontières. C'est une réalité qui a de graves conséquences, comme cela a été montré par les attaques terroristes perpétrées cette année en Algérie (In Amenas), au Niger et à Nairobi», a-t-il enfin rappelé.
Le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezag Bara, a, de son côté, indiqué que la 7e réunion annuelle du Caert constituait une opportunité pour évaluer les actions menées et celles en cours dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Les travaux de la rencontre des points focaux du Caert permettront, selon M. Bara, d'identifier les nouvelles formes de menaces terroristes dans le continent africain. Le conseiller du président de la République n'a pas manqué, à cette occasion, de rappeler que «l'Algérie n'a eu de cesse de préconiser l'élargissement de la coopération régionale et internationale dans le domaine de la lutte contre le fléau du terrorisme qui menace la sécurité et la stabilité du monde entier».
Il a également rappelé à ce propos que l'Algérie, du fait de sa confrontation directe avec le terrorisme haineux, s'est dotée très tôt d'un arsenal juridique pour combattre ce fléau en conformité avec le régime constitutionnel et en adéquation avec les standards internationaux mais aussi dans le respect des valeurs et principes des droits de l'Homme dans la quête de paix, de sécurité et de développement. Le secrétaire exécutif du Comité des services d'intelligence et de renseignement d'Afrique (Cissa), Issac Mayo, a affirmé, quant à lui, que «sans échange d'information et de coopération, les pays sont incapables de lutter seuls contre le narco-terrorisme et le crime organisé».
Il est à préciser qu'une minute de silence a été observée par les participants à cette réunion, à la mémoire du père du combat contre l'apartheid, Nelson Mandela, décédé jeudi dernier à l'âge de 95 ans.
Latribune.ag
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