Car, la violence politique est toujours d'actualité en Guinée. En 2010, elle a marqué de son sceau l'élection présidentielle. Aujourd'hui encore, son spectre hante la Guinée avec les législatives du 28 septembre 2013 dont les résultats validés par la Cour suprême sont contestés par l'ensemble de l'opposition qui projette une journée « ville morte » ce lundi 25 novembre.
Ce soutien officiel de la France à Alpha Condé ne va certainement pas manquer de susciter des gorges chaudes au sein de la grande famille de l'Internationale socialiste
C'est dans ce contexte extrêmement tendu que le professeur Alpha Condé a été reçu le jeudi 21 novembre dernier par le président français, François Hollande à l'Elysée. Cette visite à « l'ami François », président de la patrie des droits de l'Homme, qui n'a pas hésité à « tirer les oreilles à Joseph Kabila », à l'occasion du dernier sommet de la Francophonie à Kinshasa, à propos des violations des droits humains et de l'organisation calamiteuse de la présidentielle en RDC, peut être critiquée.
En effet, l'on comprend difficilement que François Hollande passe par pertes et profits les crimes commis par les forces de l'ordre guinéennes depuis l'arrivée de son « ami Condé » au pouvoir, le 21 décembre 2010, pour simplement lui apporter son soutien.
Ce soutien officiel de la France à Alpha Condé dont le pays vient d'organiser des législatives marquées par de graves fraudes relevées d'ailleurs par la mission d'observation de l'Union européenne, ne va certainement pas manquer de susciter des gorges chaudes au sein de la grande famille de l'Internationale socialiste dont le RPG de Condé est membre.
A moins de pratiquer la politique du deux poids deux mesures, l'Internationale socialiste, qui n'avait pas hésité à répudier le FPI de Laurent Gbagbo pour ses dérives autoritaires et dictatoriales, a le devoir de remonter les bretelles au professeur Condé par rapport aux atteintes aux droits humains et aux fraudes qui ont émaillé les élections législatives.
Alpha Condé doit rompre avec la culture de la violence en Guinée
En tous les cas, le soutien que François Hollande vient d'accorder à Alpha Condé, au-delà de son caractère affectif, peut paraître comme une caution à la bavure politique et un encouragement à un régime qui, sous le prétexte d'assurer la sécurité des biens et des personnes, peut être tenté, comme la Guinée en a l'habitude, de tirer à balles réelles sur les opposants.
D'ailleurs, si l'on en juge par le ton des propos du professeur Condé, au sujet de la journée « ville morte » prévue par l'opposition pour le lundi 25 novembre, l'on peut redouter un bain de sang en Guinée dans les jours à venir.
En effet, le président Guinéen, sur le perron de l'Elysée, a averti l'opposition en des termes sans équivoque, qu'il va sévir : « Maintenant, le débat politique aura lieu au parlement. Nous devons respecter les libertés politiques mais nous devons assurer la sécurité des populations. Nous n'accepterons plus la pagaille ».
Alpha Condé qui s'est illustré par le passé comme un grand militant de la liberté, qui a porté de grandes valeurs pendant qu'il dirigeait la Fédération des étudiants d'Afrique noire de France (FEANF), qui a connu l'exil, qui a été embastillé pour ses idéaux, doit rompre avec la culture de la violence en Guinée.
Il est vrai que l'opposition guinéenne oublie souvent que les insuffisances qu'elle a pu relever lors des scrutins post-dictature, peuvent être mises sur le compte de l'inévitable tâtonnement lié au dur apprentissage de la démocratie.
Vouloir hic et nunc que tout soit parfait, peut être interprété comme une volonté manifeste de pourrir la vie à Alpha Condé pour seulement l'empêcher de gouverner. Cette attitude systématique d'obstruction de l'action de Condé, peut susciter chez ce dernier un sentiment de ras-le-bol dont nul ne peut prévoir les conséquences. Face à l'intransigeance de l'opposition, Condé a-t-il d'autre choix que de bander les muscles ?
Alors, quelle thérapie pour la Guinée ?
Lepays
Ce soutien officiel de la France à Alpha Condé ne va certainement pas manquer de susciter des gorges chaudes au sein de la grande famille de l'Internationale socialiste
C'est dans ce contexte extrêmement tendu que le professeur Alpha Condé a été reçu le jeudi 21 novembre dernier par le président français, François Hollande à l'Elysée. Cette visite à « l'ami François », président de la patrie des droits de l'Homme, qui n'a pas hésité à « tirer les oreilles à Joseph Kabila », à l'occasion du dernier sommet de la Francophonie à Kinshasa, à propos des violations des droits humains et de l'organisation calamiteuse de la présidentielle en RDC, peut être critiquée.
En effet, l'on comprend difficilement que François Hollande passe par pertes et profits les crimes commis par les forces de l'ordre guinéennes depuis l'arrivée de son « ami Condé » au pouvoir, le 21 décembre 2010, pour simplement lui apporter son soutien.
Ce soutien officiel de la France à Alpha Condé dont le pays vient d'organiser des législatives marquées par de graves fraudes relevées d'ailleurs par la mission d'observation de l'Union européenne, ne va certainement pas manquer de susciter des gorges chaudes au sein de la grande famille de l'Internationale socialiste dont le RPG de Condé est membre.
A moins de pratiquer la politique du deux poids deux mesures, l'Internationale socialiste, qui n'avait pas hésité à répudier le FPI de Laurent Gbagbo pour ses dérives autoritaires et dictatoriales, a le devoir de remonter les bretelles au professeur Condé par rapport aux atteintes aux droits humains et aux fraudes qui ont émaillé les élections législatives.
Alpha Condé doit rompre avec la culture de la violence en Guinée
En tous les cas, le soutien que François Hollande vient d'accorder à Alpha Condé, au-delà de son caractère affectif, peut paraître comme une caution à la bavure politique et un encouragement à un régime qui, sous le prétexte d'assurer la sécurité des biens et des personnes, peut être tenté, comme la Guinée en a l'habitude, de tirer à balles réelles sur les opposants.
D'ailleurs, si l'on en juge par le ton des propos du professeur Condé, au sujet de la journée « ville morte » prévue par l'opposition pour le lundi 25 novembre, l'on peut redouter un bain de sang en Guinée dans les jours à venir.
En effet, le président Guinéen, sur le perron de l'Elysée, a averti l'opposition en des termes sans équivoque, qu'il va sévir : « Maintenant, le débat politique aura lieu au parlement. Nous devons respecter les libertés politiques mais nous devons assurer la sécurité des populations. Nous n'accepterons plus la pagaille ».
Alpha Condé qui s'est illustré par le passé comme un grand militant de la liberté, qui a porté de grandes valeurs pendant qu'il dirigeait la Fédération des étudiants d'Afrique noire de France (FEANF), qui a connu l'exil, qui a été embastillé pour ses idéaux, doit rompre avec la culture de la violence en Guinée.
Il est vrai que l'opposition guinéenne oublie souvent que les insuffisances qu'elle a pu relever lors des scrutins post-dictature, peuvent être mises sur le compte de l'inévitable tâtonnement lié au dur apprentissage de la démocratie.
Vouloir hic et nunc que tout soit parfait, peut être interprété comme une volonté manifeste de pourrir la vie à Alpha Condé pour seulement l'empêcher de gouverner. Cette attitude systématique d'obstruction de l'action de Condé, peut susciter chez ce dernier un sentiment de ras-le-bol dont nul ne peut prévoir les conséquences. Face à l'intransigeance de l'opposition, Condé a-t-il d'autre choix que de bander les muscles ?
Alors, quelle thérapie pour la Guinée ?
Lepays