Il n'existe ni traitement, ni vaccin. Pour l'heure, rien ne semble pouvoir endiguer l'épidémie Ebola en Afrique. La fièvre hémorragique a fait plus de 930 morts, dont la majorité en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et encore deux au Nigeria.
Face à cette situation, le Liberia a décrété dans la nuit de mercredi à jeudi l'état d'urgence pour 90 jours, tout en appelant dans le même temps à la prière pour implorer une protection divine. Les États africains semblent donc démunis. Qu'en est-il dans les pays occidentaux, qui craignent une importation du virus?
Les États-Unis en alerte maximum
C'est la première fois depuis 2009, à l'époque de la grippe H1N1, qu'un tel niveau d'alerte est atteint. Pour mieux répondre à l'épidémie Ebola, les autorités sanitaires américaines ont porté leur alerte au niveau le plus élevé. Celui-ci est réservé aux plus sérieuses urgences sanitaires.
«Cette activation nous permet de mobiliser les ressources dans toute l'agence pour répondre à cette crise», a expliqué Tom Skinner, porte-parole des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies.
Dans la pratique, une centaine d'employés de l'agence sont désormais mobilisés sur la question. Cette annonce fait suite au rapatriement de deux citoyens américains.
Les deux malades sont actuellement traités avec un nouveau sérum expérimental, jamais testé auparavant sur des humains. Pour l'heure, Barack Obama s'est montré prudent sur la possibilité d'envoyer ce traitement en Afrique
La France se prépare au pire
Aucun Français n'a pour l'heure été officiellement atteint par le virus. Cependant, si le cas venait à se présenter dans l'Hexagone, tout est prêt, affirment les autorités. La mobilisation s'est même accélérée ces derniers jours.
Tout d'abord, un travail de prévention est accompli auprès des passagers qui rentrent des pays concernés. Ils sont informés sur les symptômes de la maladie et invités à surveiller leur température. Ce travail se fait également en amont.
Le ministère des Affaires étrangères déconseille ainsi de se rendre dans les pays à risques. Une procédure a été mise en place avec les compagnies aériennes, qui ont été entre autres informées des symptômes à détecter.
En outre, chez Air France, chaque passager doit se soumettre avant l'embarquement à un relevé de température et remplir un questionnaire.
Si, malgré tout, quelqu'un paraissant suspect durant le vol, il serait immédiatement isolé dans les toilettes de l'appareil. Le personnel de bord doit aussi porter des gants et dispose de gel hydro-alcoolique.
Le dispositif a déjà été mis à l'épreuve une première fois, lors d'un vol en provenance de Konakry pour ce qui n'était finalement qu'une fausse alerte. Sur l'ensemble du territoire, les professionnels de santé ont, eux aussi, été sensibilisés à la question.
Toute personne présentant une fièvre supérieure ou égale à 38,5°, dans un délai de 21 jours après son retour d'une zone à risque, serait considérée comme un cas suspect. Un dépistage serait alors réalisé. Des «hôpitaux références», répartis sur le territoire, disposent de chambres d'isolement et de tout le matériel nécessaire.
Un premier malade rapatrié en Espagne
Madrid vient tout juste d'être confrontée au problème. Un missionnaire espagnol de 75 ans a atterri jeudi en Espagne. Il est premier malade porteur d'Ebola à être rapatrié en Europe.
À bord de l'Airbus A 310 militaire médicalisé, se trouvait une autre missionnaire détentrice d'un passeport espagnol. Elle n'a pas été détectée porteuse du virus.
Les deux patients ont été transportés à l'hôpital dans une capsule hermétique spéciale dans deux ambulances dont les conducteurs portaient des combinaisons équipées d'un scaphandre ventilé.
L'opération s'est déroulée dans des conditions maximum de sécurité, assure la directrice de la Santé, Mercedes Vinuesa, qui précise avoir reçu des demandes d'informations de la part d'autres pays, dont la France.
Le Royaume-Uni sur ses gardes
Un Britannique, soupçonné d'avoir contracté la maladie, a déjà subi des tests, mais ils se sont finalement révélés négatifs. Londres prend la question très au sérieux. Une réunion interministérielle a été convoquée sur la question fin juillet.
Les autorités ont averti les agents de contrôle aux frontières et le personnel des aéroports sur les symptômes de cette maladie, et appelé les médecins à la vigilance. La compagnie aérienne British Airways a, de son côté, pris des mesures drastiques.
Elle a décidé de suspendre ses vols à destination du Liberia et de la Sierra Leone. Pourtant, les autorités se veulent rassurantes quant à propagation de la maladie à l'intérieur du pays.
«Nous avons des procédures de contrôle de l'infection qui rendent cette hypothèse très peu probable», a jugé le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond.
L’Intelligent D’Abidjan/allafrica.com
Face à cette situation, le Liberia a décrété dans la nuit de mercredi à jeudi l'état d'urgence pour 90 jours, tout en appelant dans le même temps à la prière pour implorer une protection divine. Les États africains semblent donc démunis. Qu'en est-il dans les pays occidentaux, qui craignent une importation du virus?
Les États-Unis en alerte maximum
C'est la première fois depuis 2009, à l'époque de la grippe H1N1, qu'un tel niveau d'alerte est atteint. Pour mieux répondre à l'épidémie Ebola, les autorités sanitaires américaines ont porté leur alerte au niveau le plus élevé. Celui-ci est réservé aux plus sérieuses urgences sanitaires.
«Cette activation nous permet de mobiliser les ressources dans toute l'agence pour répondre à cette crise», a expliqué Tom Skinner, porte-parole des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies.
Dans la pratique, une centaine d'employés de l'agence sont désormais mobilisés sur la question. Cette annonce fait suite au rapatriement de deux citoyens américains.
Les deux malades sont actuellement traités avec un nouveau sérum expérimental, jamais testé auparavant sur des humains. Pour l'heure, Barack Obama s'est montré prudent sur la possibilité d'envoyer ce traitement en Afrique
La France se prépare au pire
Aucun Français n'a pour l'heure été officiellement atteint par le virus. Cependant, si le cas venait à se présenter dans l'Hexagone, tout est prêt, affirment les autorités. La mobilisation s'est même accélérée ces derniers jours.
Tout d'abord, un travail de prévention est accompli auprès des passagers qui rentrent des pays concernés. Ils sont informés sur les symptômes de la maladie et invités à surveiller leur température. Ce travail se fait également en amont.
Le ministère des Affaires étrangères déconseille ainsi de se rendre dans les pays à risques. Une procédure a été mise en place avec les compagnies aériennes, qui ont été entre autres informées des symptômes à détecter.
En outre, chez Air France, chaque passager doit se soumettre avant l'embarquement à un relevé de température et remplir un questionnaire.
Si, malgré tout, quelqu'un paraissant suspect durant le vol, il serait immédiatement isolé dans les toilettes de l'appareil. Le personnel de bord doit aussi porter des gants et dispose de gel hydro-alcoolique.
Le dispositif a déjà été mis à l'épreuve une première fois, lors d'un vol en provenance de Konakry pour ce qui n'était finalement qu'une fausse alerte. Sur l'ensemble du territoire, les professionnels de santé ont, eux aussi, été sensibilisés à la question.
Toute personne présentant une fièvre supérieure ou égale à 38,5°, dans un délai de 21 jours après son retour d'une zone à risque, serait considérée comme un cas suspect. Un dépistage serait alors réalisé. Des «hôpitaux références», répartis sur le territoire, disposent de chambres d'isolement et de tout le matériel nécessaire.
Un premier malade rapatrié en Espagne
Madrid vient tout juste d'être confrontée au problème. Un missionnaire espagnol de 75 ans a atterri jeudi en Espagne. Il est premier malade porteur d'Ebola à être rapatrié en Europe.
À bord de l'Airbus A 310 militaire médicalisé, se trouvait une autre missionnaire détentrice d'un passeport espagnol. Elle n'a pas été détectée porteuse du virus.
Les deux patients ont été transportés à l'hôpital dans une capsule hermétique spéciale dans deux ambulances dont les conducteurs portaient des combinaisons équipées d'un scaphandre ventilé.
L'opération s'est déroulée dans des conditions maximum de sécurité, assure la directrice de la Santé, Mercedes Vinuesa, qui précise avoir reçu des demandes d'informations de la part d'autres pays, dont la France.
Le Royaume-Uni sur ses gardes
Un Britannique, soupçonné d'avoir contracté la maladie, a déjà subi des tests, mais ils se sont finalement révélés négatifs. Londres prend la question très au sérieux. Une réunion interministérielle a été convoquée sur la question fin juillet.
Les autorités ont averti les agents de contrôle aux frontières et le personnel des aéroports sur les symptômes de cette maladie, et appelé les médecins à la vigilance. La compagnie aérienne British Airways a, de son côté, pris des mesures drastiques.
Elle a décidé de suspendre ses vols à destination du Liberia et de la Sierra Leone. Pourtant, les autorités se veulent rassurantes quant à propagation de la maladie à l'intérieur du pays.
«Nous avons des procédures de contrôle de l'infection qui rendent cette hypothèse très peu probable», a jugé le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond.
L’Intelligent D’Abidjan/allafrica.com