À en croire la Banque mondiale et le magazine onusien Afrique Renouveau, le continent africain a drainé 12% des envois de fonds mondiaux estimés en 2012 à plus de 529 milliards de dollars US. En 2013, les estimations ont indiqué, fin novembre, un volume mondial de 550 milliards de dollars US. D'ici à 2016, les envois de fonds dans le monde pourraient franchir la barre des 700 milliards, et ils continueront à s'accroître au rythme d'une croissance moyenne de 9%. Entre-temps, il se dégage une part grandissante des envois de fonds vers les pays en développement. Le chiffre avancé est de 410 milliards de dollars US sur un volume mondial estimé, il faut le rappeler, à 550 milliards de dollars en 2013. Par rapport à 2012, cette part africaine a connu un accroissement de plus de 6%.
Depuis plusieurs années, les transferts de fonds ont pris le dessus sur les investissements directs étrangers et l'aide publique au développement, au point où plusieurs rapports internationaux attestent de sa forte contribution dans la lutte contre la pauvreté. Réveil africain ? La question prend une toute autre dimension en Afrique. En effet, il est difficile d'avancer avec certitude un chiffre sur le volume exact des envois de fonds. L'on estime qu'au moins 50% des flux vers l'Afrique ne sont pas déclarés. Il est difficile de les tracer, de les comptabiliser et de les intégrer dans les statistiques de la Banque africaine de développement et de la Banque mondiale. L'argent passe parfois par des agences clandestines ou des mécanismes informels, en raison du renforcement des mesures sécuritaires dans les banques pour lutter contre le blanchiment d'argent sale et le terrorisme. Aussi l'AIR se trouve-t-il en face de plusieurs défis à relever. L'idée est d'orienter les envois de fonds des migrants africains vers des projets de développement économique et social. Son siège sera établi au Kenya, selon la proposition de ce pays au Conseil exécutif de l'Union africaine, peut-on lire dans un communiqué de la Banque mondiale.
Il s'agit de la première institution du genre dans le monde capable de mieux encadrer et exploiter les ressources de la diaspora. Sa création entre dans le cadre du partenariat entre l'Afrique et l'Union européenne sur la migration, la mobilité et l'emploi. Pour le continent africain, il est impérieux de stimuler les économies de la région grâce à cette manne. Plusieurs partenaires participent à la réussite du projet, en l'occurrence la Banque mondiale, la Commission européenne, la Banque africaine de développement et l'organisation pour les migrations internationales. Au-delà d'un meilleur encadrement, l'Afrique doit aussi éliminer les contraintes aux transferts des fonds des migrants. Le coût du transfert est très élevé, avec une moyenne africaine de 12% contre une moyenne mondiale de 9%. Aujourd'hui l'Asie du sud est la région qui pratique les coûts les plus bas. Pas étonnant que l'Inde et la Chine figurent, respectivement, en première et deuxième position avec 71 milliards et 60 milliards de dollars US sur les envois de fonds comptabilisés en 2013, alors que le premier pays africain, le Nigéria, arrive avec un peu plus de 20 milliards de dollars US.
Les dépêches de Brazzaville
Depuis plusieurs années, les transferts de fonds ont pris le dessus sur les investissements directs étrangers et l'aide publique au développement, au point où plusieurs rapports internationaux attestent de sa forte contribution dans la lutte contre la pauvreté. Réveil africain ? La question prend une toute autre dimension en Afrique. En effet, il est difficile d'avancer avec certitude un chiffre sur le volume exact des envois de fonds. L'on estime qu'au moins 50% des flux vers l'Afrique ne sont pas déclarés. Il est difficile de les tracer, de les comptabiliser et de les intégrer dans les statistiques de la Banque africaine de développement et de la Banque mondiale. L'argent passe parfois par des agences clandestines ou des mécanismes informels, en raison du renforcement des mesures sécuritaires dans les banques pour lutter contre le blanchiment d'argent sale et le terrorisme. Aussi l'AIR se trouve-t-il en face de plusieurs défis à relever. L'idée est d'orienter les envois de fonds des migrants africains vers des projets de développement économique et social. Son siège sera établi au Kenya, selon la proposition de ce pays au Conseil exécutif de l'Union africaine, peut-on lire dans un communiqué de la Banque mondiale.
Il s'agit de la première institution du genre dans le monde capable de mieux encadrer et exploiter les ressources de la diaspora. Sa création entre dans le cadre du partenariat entre l'Afrique et l'Union européenne sur la migration, la mobilité et l'emploi. Pour le continent africain, il est impérieux de stimuler les économies de la région grâce à cette manne. Plusieurs partenaires participent à la réussite du projet, en l'occurrence la Banque mondiale, la Commission européenne, la Banque africaine de développement et l'organisation pour les migrations internationales. Au-delà d'un meilleur encadrement, l'Afrique doit aussi éliminer les contraintes aux transferts des fonds des migrants. Le coût du transfert est très élevé, avec une moyenne africaine de 12% contre une moyenne mondiale de 9%. Aujourd'hui l'Asie du sud est la région qui pratique les coûts les plus bas. Pas étonnant que l'Inde et la Chine figurent, respectivement, en première et deuxième position avec 71 milliards et 60 milliards de dollars US sur les envois de fonds comptabilisés en 2013, alors que le premier pays africain, le Nigéria, arrive avec un peu plus de 20 milliards de dollars US.
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