Afrique: Financement de l'agriculture - L'Union africaine plaide pour un partenariat plus fécond avec le secteur privé

Lundi 7 Avril 2014

La Conférence africaine sur l'agriculture et le développement rural, organisée à Durban du 19 au 22 mars derniers, sous l'égide du Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine (Pddaa) piloté par le Nepad, a pris fin sur une note d'espoir.
Outre l'invite à plus d'harmonisation sur les approches programmes au niveau étatique, l'Union africaine a plaidé en faveur d'un partenariat plus fécond avec le privé dans le financement de l'agriculture.


Les décideurs du continent veulent profiter de cette année 2014 dédiée à l'agriculture et à la sécurité alimentaire en Afrique pour attirer l'attention des partenaires techniques et financiers ainsi que des Etats sur la nécessité de changer d'approche dans la mise en œuvre des politiques agricoles en cours.
Ils ont profité de la tenue de la 10ème réunion de la Plateforme de partenariat du Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine (Pddaa), à Durban, en Afrique du Sud, que pilote l'Union africaine (Ua) à travers le Nepad, pour partager les leçons et les expériences des dix dernières années de partenariat dans le secteur agricole.
Mais aussi identifier les objectifs majeurs, les actions et les orientations fondées sur les leçons apprises ainsi que les nouveaux défis et opportunités qui interpellent l'Afrique pour la transformation de son agriculture.
Au terme des travaux, l'Ua, par la voix de son commissaire en charge de l'Economie rurale et de l'Agriculture, Mme Tumusiine Rhoda Peace, estime que pour relever l'agriculture africaine, il est nécessaire de soutenir d'abord les investissements mais surtout de nouer un partenariat beaucoup plus fécond avec le secteur privé national et international.
« Si nous voulons booster la productivité et la production en Afrique et créer de la valeur ajoutée dans notre agriculture, il est nécessaire d'engager un véritable partenariat avec le secteur privé », a-t-elle souhaité.
Réguler les marchés agricoles
Mme Peace est d'avis que le futur de l'Afrique repose sur son agriculture. Pour cela, elle s'est réjouie de la redynamisation de certains fora d'échange comme celui de la plateforme de partenariat du Pddaa.
Lors de la 22ème session ordinaire des chefs d'Etats tenue les 30 et 31 janvier 2014, à Addis-Abeba, en Ethiopie, il a été reconnu que le Pddaa a permis de mettre en place un processus de consultation rigoureux d'information et d'orientation des décisions liées à la transformation de l'agriculture africaine au cours de la prochaine décennie.
« Le partenariat du Pddaa est en soi une réponse aux besoins exprimés en faveur d'un mécanisme multipartite de haut niveau, avec une perspective à l'échelle continentale afin d'assurer un suivi plus efficace des progrès réalisés par les gouvernements africains dans le domaine de l'agriculture », a souligné docteur Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l'Ua.
Les responsables de l'Ua sont convaincus que l'Afrique doit profiter de cette année 2014 dédiée à son agriculture pour redéfinir les actions pour les dix prochaines années afin de relever le défi de sa sécurité alimentaire.
« Nous avons fait des progrès par rapport aux objectifs et aux cibles mais il reste encore du chemin à parcourir », a reconnu la directrice des opérations du Nepad.
Il a été évoqué, à ce sujet, des questions telles que le problème de l'accès des femmes à la terre, l'utilisation de la jeunesse africaine dans le secteur agricole, l'harmonisation des approches programmes au niveau étatique et régional ainsi que l'équation de la régulation des marchés agricoles sur le continent.
L'Ua s'est ainsi réjouie de l'inscription par le Pddaa de l'agriculture comme axe majeur de son agenda pour les dix années à venir.
Elle a saisi cette opportunité pour attirer davantage l'attention des décideurs sur la nécessité de promouvoir le partenariat entre le privé et les exploitations familiales dans le monde rural africain.
Autant de sujets qui, sans doute, retiendront l'attention des chefs d'Etats lors de la prochaine session ordinaire du sommet de l'Union africaine qui se tiendra du 21 au 27 juin 2014, à Malabo, en Guinée- Equatoriale, portant sur la transformation de l'agriculture africaine. Auparavant, une rencontre des ministres de l'Agriculture du continent est prévue à Addis-Abéba, durant ce mois d'avril.
Le Soleil
Actu-Economie


Nouveau commentaire :

Actu-Economie | Entreprise & Secteurs | Dossiers | Grand-angle | Organisations sous-régionales | IDEE | L'expression du jour




En kiosque.














Inscription à la newsletter