Des millions d'emplois productifs et bien rémunérés devront donc être créés pour stimuler la croissance économique, réduire de façon significative la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée en Afrique, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale sur l'emploi des jeunes dans la région.
Alors que, ces dernières années, de nombreuses économies africaines ont enregistré une croissance économique impressionnante, les niveaux de pauvreté n'ont pas baissé autant que prévu dans la région, et les jeunes, à la recherche d'un emploi mieux rémunéré, continuent d'être désavantagés sur le marché du travail.
Ceci est en partie dû au fait que de nombreux pays africains dépendent largement du pétrole, du gaz et de l'extraction minière, ressources qui dynamisent la croissance économique (sans diminuer pour autant le taux de pauvreté) et créent peu d'emplois pour les jeunes, population en pleine expansion.
Un nouveau rapport régional exhaustif sur le sujet, « L'emploi des jeunes en Afrique subsaharienne », constate que dans un avenir proche, près de 80 % de la main-d'œuvre continuera de travailler dans de petites exploitations agricoles et des entreprises familiales.
Bien que le secteur salarié formel se développe très rapidement dans certains pays, il ne peut créer suffisamment d'emplois pour résoudre la problématique de l'emploi des jeunes, défi au centre des préoccupations des dirigeants africains aux quatre coins du continent.
« Favoriser les investissements dans de grandes entreprises créatrices d'emplois salariés dans le secteur 'formel' est fondamental, mais il ne s'agit que d'une solution partielle au défi de l'emploi des jeunes en Afrique », explique Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique.
« Pour les millions de jeunes qui dépendent du secteur 'informel' pour leur survie, il va falloir améliorer l'accès à la terre, aux infrastructures, aux formations professionnelles et au crédit pour leur permettre de prospérer. L'impact sera colossal pour les petits agriculteurs et entrepreneurs qui pourront prospérer à mesure que croissent les économies africaines, en collaboration étroite avec le secteur privé ».
Selon Makhtar Diop, rendre l'éducation scientifique et technologique plus accessible aux jeunes Africains et mieux adapter l'enseignement supérieur aux besoins du marché du travail constituent désormais des priorités pour de nombreux pays d'Afrique. De nouveaux partenaires de développement comme la Chine, l'Inde et le Brésil s'attachent, en partenariat avec la Banque mondiale, à développer des formations scientifiques pour les jeunes Africains.
Selon ce nouveau rapport, l'industrie manufacturière, les services et l'agriculture sont traditionnellement des secteurs à haute intensité de main-d'œuvre, capables de générer des emplois productifs pour les jeunes. Alors que la population vieillit dans d'autres régions du monde, la main d'œuvre africaine, jeune et qualifiée, pourrait devenir très prisée à l'international à condition que les gouvernements africains investissent dans l'éducation et la formation professionnelle des jeunes.
Par exemple, le rapport souligne que les jeunes qui avaient reçu des subventions en espèces du Fonds d'action sociale du nord de l'Ouganda (Northern Uganda Social Action Fund) pour financer leur formation professionnelle et acquérir des biens pour démarrer leur entreprise gagnaient 41 % de plus que ceux qui n'avaient pas bénéficié d'un tel appui. Pourquoi ?
Parce que près des trois quarts d'entre eux avaient utilisé ces fonds pour suivre une formation professionnelle leur permettant d'opter pour un métier nécessitant des compétences particulières. Pour les jeunes femmes, ce programme, en brisant le cycle de la pauvreté, a eu un impact particulièrement bénéfique.
Des données récentes montrent également que les programmes encourageant les jeunes à acquérir un éventail de compétences complémentaires sont très prometteurs.
Au Liberia, un programme ciblant des adolescentes et des jeunes femmes, offrant un mélange de compétences techniques, comportementales et commerciales, s'est avéré très efficace pour accroître leurs revenus et leur permettre d'obtenir un meilleur emploi. Ainsi, les jeunes femmes ayant suivi la formation alliant compétences commerciales et comportementales ont vu leurs revenus mensuels augmenter de 75 dollars, soit une hausse de 115 %.
« Les pouvoirs publics doivent aborder le défi de l'emploi des jeunes sous deux angles : ils doivent non seulement œuvrer à améliorer le climat des affaires mais aussi investir dans l'éducation et la formation des jeunes pour leur offrir de meilleures perspectives d'avenir », souligne Deon Filmer, économiste principal à la Banque mondiale, et coauteur du rapport.
Selon Louise Fox, ancienne économiste principale à la Banque mondiale, qui enseigne actuellement à l'Université de Californie à Berkeley : « Promouvoir les investissements et la compétitivité, améliorer la qualité de l'enseignement primaire, fournir aux jeunes enfants une alimentation nutritive et procurer des soins de santé de base à l'ensemble de la population sont autant de facteurs qui permettront d'accroître la productivité ».
Télégrammes 228
Alors que, ces dernières années, de nombreuses économies africaines ont enregistré une croissance économique impressionnante, les niveaux de pauvreté n'ont pas baissé autant que prévu dans la région, et les jeunes, à la recherche d'un emploi mieux rémunéré, continuent d'être désavantagés sur le marché du travail.
Ceci est en partie dû au fait que de nombreux pays africains dépendent largement du pétrole, du gaz et de l'extraction minière, ressources qui dynamisent la croissance économique (sans diminuer pour autant le taux de pauvreté) et créent peu d'emplois pour les jeunes, population en pleine expansion.
Un nouveau rapport régional exhaustif sur le sujet, « L'emploi des jeunes en Afrique subsaharienne », constate que dans un avenir proche, près de 80 % de la main-d'œuvre continuera de travailler dans de petites exploitations agricoles et des entreprises familiales.
Bien que le secteur salarié formel se développe très rapidement dans certains pays, il ne peut créer suffisamment d'emplois pour résoudre la problématique de l'emploi des jeunes, défi au centre des préoccupations des dirigeants africains aux quatre coins du continent.
« Favoriser les investissements dans de grandes entreprises créatrices d'emplois salariés dans le secteur 'formel' est fondamental, mais il ne s'agit que d'une solution partielle au défi de l'emploi des jeunes en Afrique », explique Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique.
« Pour les millions de jeunes qui dépendent du secteur 'informel' pour leur survie, il va falloir améliorer l'accès à la terre, aux infrastructures, aux formations professionnelles et au crédit pour leur permettre de prospérer. L'impact sera colossal pour les petits agriculteurs et entrepreneurs qui pourront prospérer à mesure que croissent les économies africaines, en collaboration étroite avec le secteur privé ».
Selon Makhtar Diop, rendre l'éducation scientifique et technologique plus accessible aux jeunes Africains et mieux adapter l'enseignement supérieur aux besoins du marché du travail constituent désormais des priorités pour de nombreux pays d'Afrique. De nouveaux partenaires de développement comme la Chine, l'Inde et le Brésil s'attachent, en partenariat avec la Banque mondiale, à développer des formations scientifiques pour les jeunes Africains.
Selon ce nouveau rapport, l'industrie manufacturière, les services et l'agriculture sont traditionnellement des secteurs à haute intensité de main-d'œuvre, capables de générer des emplois productifs pour les jeunes. Alors que la population vieillit dans d'autres régions du monde, la main d'œuvre africaine, jeune et qualifiée, pourrait devenir très prisée à l'international à condition que les gouvernements africains investissent dans l'éducation et la formation professionnelle des jeunes.
Par exemple, le rapport souligne que les jeunes qui avaient reçu des subventions en espèces du Fonds d'action sociale du nord de l'Ouganda (Northern Uganda Social Action Fund) pour financer leur formation professionnelle et acquérir des biens pour démarrer leur entreprise gagnaient 41 % de plus que ceux qui n'avaient pas bénéficié d'un tel appui. Pourquoi ?
Parce que près des trois quarts d'entre eux avaient utilisé ces fonds pour suivre une formation professionnelle leur permettant d'opter pour un métier nécessitant des compétences particulières. Pour les jeunes femmes, ce programme, en brisant le cycle de la pauvreté, a eu un impact particulièrement bénéfique.
Des données récentes montrent également que les programmes encourageant les jeunes à acquérir un éventail de compétences complémentaires sont très prometteurs.
Au Liberia, un programme ciblant des adolescentes et des jeunes femmes, offrant un mélange de compétences techniques, comportementales et commerciales, s'est avéré très efficace pour accroître leurs revenus et leur permettre d'obtenir un meilleur emploi. Ainsi, les jeunes femmes ayant suivi la formation alliant compétences commerciales et comportementales ont vu leurs revenus mensuels augmenter de 75 dollars, soit une hausse de 115 %.
« Les pouvoirs publics doivent aborder le défi de l'emploi des jeunes sous deux angles : ils doivent non seulement œuvrer à améliorer le climat des affaires mais aussi investir dans l'éducation et la formation des jeunes pour leur offrir de meilleures perspectives d'avenir », souligne Deon Filmer, économiste principal à la Banque mondiale, et coauteur du rapport.
Selon Louise Fox, ancienne économiste principale à la Banque mondiale, qui enseigne actuellement à l'Université de Californie à Berkeley : « Promouvoir les investissements et la compétitivité, améliorer la qualité de l'enseignement primaire, fournir aux jeunes enfants une alimentation nutritive et procurer des soins de santé de base à l'ensemble de la population sont autant de facteurs qui permettront d'accroître la productivité ».
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