Il commentait ainsi un rapport sur les flux financiers illicites produit, conjointement, par la Banque africaine de développement (Bad) et son organisation Gfi.
En 2021, lors d’un atelier de renforcement de capacités organisé par le Forum civil au Sénégal, il a été révélé un montant de 89 milliards de dollars qui sortent de l’Afrique chaque année à cause des Flux financiers illicites. Une somme qui double l’aide au développement que reçoit le continent et qui était estimé à 44 milliards de dollars américains.
En 2023, soit 10 ans plus tard, cette préoccupation liée aux flux financiers illicites est toujours de mise au niveau du continent africain. C’est ce qui explique la tenue d’une session parallèle sur la lutte contre les flux financiers illicites dans les industries extractives, à l’occasion de la conférence annuelle de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), qui se tient à Dakar (Sénégal).
A l’occasion, la directrice exécutive de la Coalition for dialog on Africa (Coda) souligne qu’ils continuent de mobiliser et de réunir diverses agences gouvernementales et intergouvernementales africaines, des organisations de la société civile, des groupes de défense pour mettre en œuvre les recommandations en matière de lutte contre les Ffi.
En ce sens, Souad Aden-Osman insiste sur l’importance de la Common African position on asset recovery (Capar) ou ‘’Position commune de l'Afrique sur le recouvrement des avoirs criminels’’ en tant qu'outil de politique continentale et de plaidoyer pour renforcer la lutte contre les flux financiers illicites.
A l’en croire, la Capar révèle « les mesures et actions nécessaires recommandées pour faire face, efficacement, à la perte continue des actifs africains et pour identifier, récupérer et gérer efficacement les actifs africains qui sont dans ou récupérés dans des juridictions étrangères, d'une manière qui respecte les priorités de développement et la souveraineté des États membres ».
Par ailleurs, Birahim Seck, coordonnateur du forum civil (Sénégal), souligne qu’il est bien de recouvrer des avoirs criminels mais, suggère-t-il, « faisons-en sorte que ces flux ne sortent pas ». Pour lui, il faut intensifier les actions, accompagner les gouvernements africains et les entreprises à renforcer leurs capacités dans le management des flux financiers.
Il est appuyé par un autre participant, pour qui, « il faut agir sur les systèmes au niveaux des pays africains pour faire en sorte que, quelles que soient les velléités, il n y a rien qui puisse être fait pour favoriser les flux financiers illicites ».
« Tout ce dont nous avons besoin, c’est la volonté politique. Nos dirigeants doivent se lever et s’activer dans cette lutte », lance également un autre intervenant pour qui, « nous devons tous savoir :-Qui a signé?, Avec qui, Pourquoi etc ».
Pour parler simple, les acteurs réunis autour du panel sur les flux financiers illicites sont d’avis qu’il doit y avoir « un sursaut africain » pour mieux adresser ce fléau qui coûte cher à l’Afrique.
Bassirou MBAYE
En 2021, lors d’un atelier de renforcement de capacités organisé par le Forum civil au Sénégal, il a été révélé un montant de 89 milliards de dollars qui sortent de l’Afrique chaque année à cause des Flux financiers illicites. Une somme qui double l’aide au développement que reçoit le continent et qui était estimé à 44 milliards de dollars américains.
En 2023, soit 10 ans plus tard, cette préoccupation liée aux flux financiers illicites est toujours de mise au niveau du continent africain. C’est ce qui explique la tenue d’une session parallèle sur la lutte contre les flux financiers illicites dans les industries extractives, à l’occasion de la conférence annuelle de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), qui se tient à Dakar (Sénégal).
A l’occasion, la directrice exécutive de la Coalition for dialog on Africa (Coda) souligne qu’ils continuent de mobiliser et de réunir diverses agences gouvernementales et intergouvernementales africaines, des organisations de la société civile, des groupes de défense pour mettre en œuvre les recommandations en matière de lutte contre les Ffi.
En ce sens, Souad Aden-Osman insiste sur l’importance de la Common African position on asset recovery (Capar) ou ‘’Position commune de l'Afrique sur le recouvrement des avoirs criminels’’ en tant qu'outil de politique continentale et de plaidoyer pour renforcer la lutte contre les flux financiers illicites.
A l’en croire, la Capar révèle « les mesures et actions nécessaires recommandées pour faire face, efficacement, à la perte continue des actifs africains et pour identifier, récupérer et gérer efficacement les actifs africains qui sont dans ou récupérés dans des juridictions étrangères, d'une manière qui respecte les priorités de développement et la souveraineté des États membres ».
Par ailleurs, Birahim Seck, coordonnateur du forum civil (Sénégal), souligne qu’il est bien de recouvrer des avoirs criminels mais, suggère-t-il, « faisons-en sorte que ces flux ne sortent pas ». Pour lui, il faut intensifier les actions, accompagner les gouvernements africains et les entreprises à renforcer leurs capacités dans le management des flux financiers.
Il est appuyé par un autre participant, pour qui, « il faut agir sur les systèmes au niveaux des pays africains pour faire en sorte que, quelles que soient les velléités, il n y a rien qui puisse être fait pour favoriser les flux financiers illicites ».
« Tout ce dont nous avons besoin, c’est la volonté politique. Nos dirigeants doivent se lever et s’activer dans cette lutte », lance également un autre intervenant pour qui, « nous devons tous savoir :-Qui a signé?, Avec qui, Pourquoi etc ».
Pour parler simple, les acteurs réunis autour du panel sur les flux financiers illicites sont d’avis qu’il doit y avoir « un sursaut africain » pour mieux adresser ce fléau qui coûte cher à l’Afrique.
Bassirou MBAYE