Afrique: Rapport de la CNUCED sur les IDE dans le monde - L'attrait de l'Afrique

Samedi 6 Juillet 2013

Les Investissements directs étrangers sont encore attendus cette année en Afrique

Pour la première fois, les pays en développement recueillent plus de la moitié des investissements directs étrangers (IDE) effectués dans le monde en 2012, et ce, malgré leur recul de 18% par rapport à 2011. Pour ce qui est de l'année en cours, les flux des IDE devraient rester proches du niveau qu'ils ont enregistré l'année dernière.


Afrique: Rapport de la CNUCED sur les IDE dans le monde - L'attrait de l'Afrique
Telles sont les orientations globales dégagées du rapport sur l'investissement dans le monde en 2013, intitulé «Les chaînes de valeur mondiales : l'investissement et le commerce au service du développement», effectué par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) et présenté, hier à Tunis lors d'une conférence organisée conjointement avec la Fipa, l'Agence tunisienne de promotion des investissements extérieurs en présence notamment de MM. Lamine Doghri, ministre du Développement et de la coopération internationale, Mongi Hamdi, chef de cabinet du secrétaire général de la Cnuced et Noureddine Zekri, directeur général de la Fipa S'établissant en 2012 à 1.350 milliards de dollars US , soit l'équivalent d'environ 2.000 milliards de dinars, les IDE dans le monde devraient rester proches de ce niveau cette année en cours dans une fourchette haute de 1.450 milliards de dollars. L'enquête annuelle de la Cnuced sur les tendances de l'investissement nous apprend qu'une véritable reprise des flux des IDE prendra plus de temps qu'escompté en raison de la fragilité de l'économie mondiale et du climat général. En effet, précise le rapport, «si, à moyen terme, les conditions macroéconomiques s'améliorent et que les investisseurs reprennent confiance, les sociétés transnationales (Stn) pourraient convertir une partie de leurs liquidités pléthoriques en nouveaux investissements.
Les flux d'IDE pourraient alors se chiffrer à 1.600 milliards de dollars en 2014 et 1.800 milliards de dollars en 2015». Reste, toutefois, que des facteurs tels que les faiblesses structurelles du système financier mondial, une possible détérioration de l'environnement macroéconomique et un lourd climat d'incertitude dans des domaines d'une importance cruciale pour la confiance des investisseurs pourraient conduire à un nouveau recul des flux des IDE, ajoute encore le rapport. Ainsi en 2012, ce sont les pays en développement qui ont accueilli le plus d'investissements étrangers pour la première fois dans l'histoire. Ils ont absorbé 52% des flux mondiaux, soit 703 milliards de dollars, et c'est là un deuxième niveau record jamais atteint. En Afrique, ces investissements ont augmenté de 5%, atteignant environ 80 MD et ont concerné notamment les industries extractives qui demeurent le principal pôle d'attraction du continent, avec toutefois une progression dans les projets des secteurs manufacturier et des services en réponse à la croissance du marché de la consommation. Les cinq principaux pays africains récipiendaires sont par ordre le Nigeria, le Mozambique, l'Afrique du Sud, la République démocratique du Congo et le Ghana.
En Afrique du Nord, «les IDE semblent reprendre après une période de déclin due notamment aux troubles politiques qui ont marqué l'année 2011» avec principalement la révolution en Tunisie, en Libye et en Egypte. En effet, note le rapport, ils ont atteint environ 11,5 milliards de dollars (environ 18 milliards de dinars), en augmentation de 35% par rapport à 2011. En Tunisie, ils ont été de 2.587,4 millions de dinars contre 1.718,3 millions de dinars en 2011, soit une augmentation de 50,6%, mais seulement de 7% par rapport à 2010. En Egypte, et après un mouvement de retrait en 2011 (-500 millions de dollars), les IDE sont remontés à 2,8 milliards de dollars (environ 6 milliards de dinars). Ce chiffre, note la Cnuced, est néanmoins inférieur aux niveaux atteints dans le pays avant 2011. Lors de son intervention, M. Doghri a notamment souligné que la Tunisie a été «certes citée pour son attractivité vis-à-vis des investissements étrangers, mais quand on voit de près sa part dans les flux mondiaux, nous nous rendons compte que l'attractivité de notre pays dispose d'une grande marge de progression. Il a, par ailleurs, rappelé que l'adhésion de la Tunisie en mai 2012 à la déclaration de l'Ocde sur l'investissement et les entreprises multinationales constitue une avancée en direction de l'alignement de la politique tunisienne sur les standards internationaux ajoutant que «plusieurs efforts sont déployés pour doter la Tunisie d'un cadre juridique et d'un réseau institutionnel à même de répondre, dans les meilleures conditions aux besoins des entreprises, qu'elles soient locales ou internationales». Le ministre relève, en outre, qu'en dépit du fléchissement du flux d'investissement à l'échelle mondiale, la Tunisie a enregistré, au cours de l'année 2012 une reprise du rythme habituel des flux qui ont franchi la barre de 2.500 millions de dinars, soit une augmentation de 16% par rapport à 2010 et de 55% par rapport à 2011. «Un élan quantitatif qui a été accompagné par une évolution significative des IDE dans plusieurs secteurs et à haute valeur ajoutée tels que les services informatiques, l'industrie pharmaceutique, les composantes auto et aéronautiques...», souligne-t-il enfin.
 
La Presse Tn
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