Face à une Europe en crise et une Afrique en résilience économique, la rencontre Union européenne -Afrique ne revêt plus des enjeux d'importance. Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement ont préféré s'inscrire aux abonnés absents. C'est le cas du Sud-Africain Jacob Zuma en pleine campagne électorale avec sa cohorte d'accusation sur la dilapidation des deniers publics pour des fins privées. Trois ans et demi après le sommet de Tripoli, le quatrième sommet UE-Afrique qui s'est ouvert à Bruxelles mercredi 3 avril pour se terminer jeudi 04 avril 2014 met donc face-à-face, mieux côte-à-côte, une Afrique qui enregistre des taux enviables de croissance et une Europe en crise économique.
Le thème choisi pour l'édition 2014 est : « Investir dans les personnes, pour la prospérité et pour la paix ». Selon le directeur Afrique du Service européen d'action extérieure, Nicholas Westcott, il est question de développer les compétences, de faire face aux défis de la migration qui présente aussi de «grandes opportunités». Du côté africain, on a hâte d'aborder des questions liées au commerce et aux investissements.
Lors du sommet sera aussi passée en revue la Stratégie commune UE-Afrique mise en œuvre à travers huit partenariats dont les droits de l'homme, la bonne gestion des affaires publiques, les objectifs du millénaire pour le développement, le changement climatique, l'énergie, la science et les technologies de l'information.
L'Afrique qui monte ne peut éradiquer la pauvreté ambiante qu'en obtenant des capitaux frais pouvant lui permettre de mettre en valeur ses ressources naturelles. Les grands travaux d'infrastructures qui bénéficient des appuis de l'Union européenne, suivant des conditionnalités, frôlent les limites de l'impossible. De même, des procédures contraignantes font perdre toute substance à ces rencontres que l'UE initie avec l'Afrique.
Faire rouler la mécanique européenne pour les Etats africains, particulièrement l'UE comme ensemble régional, n'est pas chose aisée. La plupart des dirigeants africains remettent en cause l'efficacité de cette forme de coopération, même s'ils tiennent à en assurer un service minimum. Cependant, il est relevé sur le terrain que l'assistance européenne porte des fruits. Un débat qui n'en finira peut-être jamais !
Face à cette perception, les Etats africains ne semblent pas trouver leur compte par rapport aux attentes qui sont immenses. D'où, ce désintérêt pour ces rencontres qui finissent par les mêmes conclusions et recommandations.
LES RAPPORTS DE FORCE
Le principal partenaire de l'Afrique reste l'union européenne. Chaque fois que le continent est en difficulté, l'Europe se tient toujours prête à voler au secours de l'Afrique. La prévention, la résolution et le suivi des conflits en Afrique préoccupe l'UE. Sur la balance, tout indique que l'Afrique a besoin de plus que ce que l'UE lui a toujours proposé. L'UE apporte des financements aux opérations de maintien de la paix en Afrique.
L'Afrique de la résilience économique est dotée d'un potentiel énorme. Pour la survivance de sa croissance, elle lorgne vers d'autres cieux notamment vers les émergents comme la Chine, l'inde, ... qui mettent rubis sur oncle des milliards de dollars américains. Malgré les récriminations du FMI et autres financiers du monde occidental, les Etats africains préfèrent convoler en justes noces avec ces émergents moins regardants sur les droits de l'homme et la gouvernance. En plus, ils mettent sur la table des milliards que l'Europe rechigne à débourser ou n'est pas en mesure d'offrir. N'est-elle pas elle-même en crise ? Du coup, elle est détrônée par la Chine pour ce qui est du commerce avec l'Afrique.
LA FRANCE-AFRIQUE, ...
Des absents, ils sont nombreux parmi les chefs d'Etat. Le président Robert Mugabe du Zimbabwe a décliné l'invitation, en solidarité avec son épouse à qui l'Europe a refusé un visa. Normal. L'Angolais José Eduardo dos Santos est aussi aux abonnés absents. Avec un budget de plusieurs milliards de dollars américains, une villégiature à Bruxelles ne changerait rien. Le Sud-africain Jacob Zuma et le Congolais Joseph Kabila. Et la liste n'est pas exhaustive : le roi du Maroc Mohammed VI, les présidents Faure Gnassingbé du Togo, Abdelaziz Bouteflika d'Algérie mais aussi Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire n'ont pas non plus effectué le déplacement. Les deux derniers pour raison de santé note notre consœur BBC. Le Soudanais Omar el Béchir poursuivi par la Cour pénale internationale n'a osé effectuer le déplacement pour des raisons évidentes.
Et pourtant, autrefois, les chefs d'Etat africains se bousculaient au portillon. D'ailleurs, les quelques rares qui ont répondu à l'invitation, ont prévu une escale technique à Paris ! Face à la France, l'UE n'a pas la côte vue des dirigeants africains.
Le Potentiel
Le thème choisi pour l'édition 2014 est : « Investir dans les personnes, pour la prospérité et pour la paix ». Selon le directeur Afrique du Service européen d'action extérieure, Nicholas Westcott, il est question de développer les compétences, de faire face aux défis de la migration qui présente aussi de «grandes opportunités». Du côté africain, on a hâte d'aborder des questions liées au commerce et aux investissements.
Lors du sommet sera aussi passée en revue la Stratégie commune UE-Afrique mise en œuvre à travers huit partenariats dont les droits de l'homme, la bonne gestion des affaires publiques, les objectifs du millénaire pour le développement, le changement climatique, l'énergie, la science et les technologies de l'information.
L'Afrique qui monte ne peut éradiquer la pauvreté ambiante qu'en obtenant des capitaux frais pouvant lui permettre de mettre en valeur ses ressources naturelles. Les grands travaux d'infrastructures qui bénéficient des appuis de l'Union européenne, suivant des conditionnalités, frôlent les limites de l'impossible. De même, des procédures contraignantes font perdre toute substance à ces rencontres que l'UE initie avec l'Afrique.
Faire rouler la mécanique européenne pour les Etats africains, particulièrement l'UE comme ensemble régional, n'est pas chose aisée. La plupart des dirigeants africains remettent en cause l'efficacité de cette forme de coopération, même s'ils tiennent à en assurer un service minimum. Cependant, il est relevé sur le terrain que l'assistance européenne porte des fruits. Un débat qui n'en finira peut-être jamais !
Face à cette perception, les Etats africains ne semblent pas trouver leur compte par rapport aux attentes qui sont immenses. D'où, ce désintérêt pour ces rencontres qui finissent par les mêmes conclusions et recommandations.
LES RAPPORTS DE FORCE
Le principal partenaire de l'Afrique reste l'union européenne. Chaque fois que le continent est en difficulté, l'Europe se tient toujours prête à voler au secours de l'Afrique. La prévention, la résolution et le suivi des conflits en Afrique préoccupe l'UE. Sur la balance, tout indique que l'Afrique a besoin de plus que ce que l'UE lui a toujours proposé. L'UE apporte des financements aux opérations de maintien de la paix en Afrique.
L'Afrique de la résilience économique est dotée d'un potentiel énorme. Pour la survivance de sa croissance, elle lorgne vers d'autres cieux notamment vers les émergents comme la Chine, l'inde, ... qui mettent rubis sur oncle des milliards de dollars américains. Malgré les récriminations du FMI et autres financiers du monde occidental, les Etats africains préfèrent convoler en justes noces avec ces émergents moins regardants sur les droits de l'homme et la gouvernance. En plus, ils mettent sur la table des milliards que l'Europe rechigne à débourser ou n'est pas en mesure d'offrir. N'est-elle pas elle-même en crise ? Du coup, elle est détrônée par la Chine pour ce qui est du commerce avec l'Afrique.
LA FRANCE-AFRIQUE, ...
Des absents, ils sont nombreux parmi les chefs d'Etat. Le président Robert Mugabe du Zimbabwe a décliné l'invitation, en solidarité avec son épouse à qui l'Europe a refusé un visa. Normal. L'Angolais José Eduardo dos Santos est aussi aux abonnés absents. Avec un budget de plusieurs milliards de dollars américains, une villégiature à Bruxelles ne changerait rien. Le Sud-africain Jacob Zuma et le Congolais Joseph Kabila. Et la liste n'est pas exhaustive : le roi du Maroc Mohammed VI, les présidents Faure Gnassingbé du Togo, Abdelaziz Bouteflika d'Algérie mais aussi Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire n'ont pas non plus effectué le déplacement. Les deux derniers pour raison de santé note notre consœur BBC. Le Soudanais Omar el Béchir poursuivi par la Cour pénale internationale n'a osé effectuer le déplacement pour des raisons évidentes.
Et pourtant, autrefois, les chefs d'Etat africains se bousculaient au portillon. D'ailleurs, les quelques rares qui ont répondu à l'invitation, ont prévu une escale technique à Paris ! Face à la France, l'UE n'a pas la côte vue des dirigeants africains.
Le Potentiel