Alors que les populations centrafricaines et du Soudan du Sud sont en proie aux pires atrocités, que celles du Mali ou de la Libye font face à une menace sécuritaire persistante, ou que celles d'Égypte sont sous le coup de restrictions accrues de leurs libertés, la FIDH pense que la prochaine rencontre des dirigeants africains doit les pousser à agir sur cette question.
« L'Union africaine doit prendre la mesure des défis posés par la perpétration de violations graves et massives des droits humains sur le continent. Elle doit envisager une réponse forte et cohérente pour lutter efficacement contre l'accroissement des conflits qui dégénèrent en affrontements à caractère ethnique ou confessionnel, contre la prolifération du terrorisme, ou la déliquescence des États », a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH. Il estime qu'une telle réponse doit nécessairement comprendre le déploiement de forces de maintien de la paix robustes, la documentation des violations, l'identification et la traduction en justice des responsables ainsi que des processus politiques démocratiques et des mesures concrètes de renforcement de l'État de droit.
Pour ce qui concerne la Centrafrique, la FIDH appelle au déploiement urgent d'une mission onusienne de maintien de la paix, qui, selon elle, est la seule à même de réunir les moyens humains, logistiques et matériels permettant de soutenir efficacement la mission de l'UA déployée dans le pays et de garantir la sécurité de la population sur l'ensemble du territoire. En effet, les populations civiles continuent d'être victimes d'exactions graves dans l'ensemble du pays, sur fond d'instrumentalisation politique conduisant à des affrontements inter-confessionnels.
Le président de l'Observatoire centrafricain des droits de l'homme (OCDH), Mathias Morouba, dont l'organisation mène actuellement un plaidoyer auprès de l'UA aux côtés de la FIDH a déclaré : « Le pire est à l'œuvre en RCA. Nous redoutons que la situation ne continue de s'aggraver si la communauté internationale ne réagit pas en conséquence. Le chaos auquel nous faisons face requiert une opération de maintien de la paix qui soit en mesure de garantir notre protection et de remettre notre pays sur les rails de la stabilité politique et sécuritaire. »
Concernant le Soudan du Sud, la FIDH rappelle qu'elle avait déjà alerté la communauté internationale sur le danger que représentaient les violences inter-ethniques entre les deux mouvances du pouvoir qui ont éclaté en décembre dernier ; elle avait appelé au renforcement du cadre légal et institutionnel démocratique et de protection des droits humains dans ce pays. Elle réitère, une fois de plus, son appel dans ce sens. La FIDH a passé en revue la situation au Mali, en Lybie, en Égypte et a noté que l'UA a également un rôle à jouer pour s'assurer du respect des droits et libertés fondamentales, en particulier dans les États en proie à l'instabilité politique.
Pour la secrétaire générale de l'organisation, Amina Bouayach, « pour l'ensemble de ces situations de conflits et de crises, l'absence de véritable cadre légal et institutionnel de protection des droits humains, l'impunité rampante, l'exclusion de certaines communautés et la rupture du dialogue politique ont constitué les ingrédients du pire. L'Union africaine doit prendre ses responsabilités pour enrayer la violence et l'insécurité et lutter contre l'instabilité qui se sont installées dans plusieurs régions de notre continent. »
« Alors que le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine doit tenir, le 29 janvier 2014, une réunion au niveau des chefs d'États et de gouvernements pour débattre des situations en RCA, au Soudan du Sud et en Égypte, la FIDH appelle le CPS à prendre des engagements fermes concernant ces trois pays », conclut le communiqué.
Les Dépêches de Brazzaville
« L'Union africaine doit prendre la mesure des défis posés par la perpétration de violations graves et massives des droits humains sur le continent. Elle doit envisager une réponse forte et cohérente pour lutter efficacement contre l'accroissement des conflits qui dégénèrent en affrontements à caractère ethnique ou confessionnel, contre la prolifération du terrorisme, ou la déliquescence des États », a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH. Il estime qu'une telle réponse doit nécessairement comprendre le déploiement de forces de maintien de la paix robustes, la documentation des violations, l'identification et la traduction en justice des responsables ainsi que des processus politiques démocratiques et des mesures concrètes de renforcement de l'État de droit.
Pour ce qui concerne la Centrafrique, la FIDH appelle au déploiement urgent d'une mission onusienne de maintien de la paix, qui, selon elle, est la seule à même de réunir les moyens humains, logistiques et matériels permettant de soutenir efficacement la mission de l'UA déployée dans le pays et de garantir la sécurité de la population sur l'ensemble du territoire. En effet, les populations civiles continuent d'être victimes d'exactions graves dans l'ensemble du pays, sur fond d'instrumentalisation politique conduisant à des affrontements inter-confessionnels.
Le président de l'Observatoire centrafricain des droits de l'homme (OCDH), Mathias Morouba, dont l'organisation mène actuellement un plaidoyer auprès de l'UA aux côtés de la FIDH a déclaré : « Le pire est à l'œuvre en RCA. Nous redoutons que la situation ne continue de s'aggraver si la communauté internationale ne réagit pas en conséquence. Le chaos auquel nous faisons face requiert une opération de maintien de la paix qui soit en mesure de garantir notre protection et de remettre notre pays sur les rails de la stabilité politique et sécuritaire. »
Concernant le Soudan du Sud, la FIDH rappelle qu'elle avait déjà alerté la communauté internationale sur le danger que représentaient les violences inter-ethniques entre les deux mouvances du pouvoir qui ont éclaté en décembre dernier ; elle avait appelé au renforcement du cadre légal et institutionnel démocratique et de protection des droits humains dans ce pays. Elle réitère, une fois de plus, son appel dans ce sens. La FIDH a passé en revue la situation au Mali, en Lybie, en Égypte et a noté que l'UA a également un rôle à jouer pour s'assurer du respect des droits et libertés fondamentales, en particulier dans les États en proie à l'instabilité politique.
Pour la secrétaire générale de l'organisation, Amina Bouayach, « pour l'ensemble de ces situations de conflits et de crises, l'absence de véritable cadre légal et institutionnel de protection des droits humains, l'impunité rampante, l'exclusion de certaines communautés et la rupture du dialogue politique ont constitué les ingrédients du pire. L'Union africaine doit prendre ses responsabilités pour enrayer la violence et l'insécurité et lutter contre l'instabilité qui se sont installées dans plusieurs régions de notre continent. »
« Alors que le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine doit tenir, le 29 janvier 2014, une réunion au niveau des chefs d'États et de gouvernements pour débattre des situations en RCA, au Soudan du Sud et en Égypte, la FIDH appelle le CPS à prendre des engagements fermes concernant ces trois pays », conclut le communiqué.
Les Dépêches de Brazzaville