La Banque centrale des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) ne veut pas attendre «la tempête» pour agir. L'institution financière multilatérale de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC) travaille actuellement sur un dispositif d'apport de liquidités, en urgence, aux banques des pays membres.
L'information a été révélée par la Banque elle-même qui a expliqué qu'il s'agit surtout d'une solution «anticipative». Le gouverneur de la BEAC, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, a confié que l'opération en cours est surtout dans «une logique d'anticipation» et que « les modalités pratiques de ce dispositif seront finalisées d'ici la fin de l'année». D'autant plus que la mise sur pied de ce dispositif rentre directement dans le cadre la réforme de la politique monétaire de la Banque centrale.
«Le dispositif est motivé par le contexte régional marqué par la vulnérabilité de la situation de trésorerie de plusieurs banques, en liaison notamment avec les difficultés financières des Etats », a expliqué Abbas M. Tolli.
Le gouverneur de la BEAC étaye le mécanisme de financement en ajoutant que ce dernier consiste «à fournir, de façon discrétionnaire et exceptionnelle, de la liquidité à une institution financière solvable, mais souffrant de tensions de liquidité sérieuses pouvant entraîner un risque financier majeur pour la sous-région».
Et si la Banque travaille actuellement sur ce dispositif, comme solution anticipative, c'est que l'état des liquidités des banques dans les six pays de la zone CEMAC (le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine) serait préoccupant d'ici la fin de l'année.
D'ailleurs, le gouverneur de la BEAC avait déjà fait allusion à cette situation en déclarant que le comité de politique monétaire de la Banque «pourrait répondre aux urgences pouvant survenir avant la fin de l'année». Mais pour certains observateurs, la situation dans plusieurs banques est déjà «critique» et pourrait conduire à l'engagement du dispositif de la BEAC plus tôt que prévu.
Un appel est donc souvent lancé aux banques de la zone, dont les principaux partenaires sont les Etats et leurs sociétés. Elles interviennent alors soit pour des retraits de fonds colossaux, soit pour des prêts directs ou indirects, et dans ce cas à travers le marché des titres publics de la BEAC, sur lequel les institutions bancaires de la zone CEMAC sont pratiquement toutes agréées comme Spécialistes en valeurs du Trésor.
Ainsi, les 4 000 milliards de francs CFA mobilisés sur le marché des titres de la Banque, depuis son lancement en novembre 2011, constituent près des 40% des 9 827 milliards de francs CFA de dépôts bancaires effectués dans la zone CEMAC, à fin juillet 2016.
Afrique.latribune.fr
L'information a été révélée par la Banque elle-même qui a expliqué qu'il s'agit surtout d'une solution «anticipative». Le gouverneur de la BEAC, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, a confié que l'opération en cours est surtout dans «une logique d'anticipation» et que « les modalités pratiques de ce dispositif seront finalisées d'ici la fin de l'année». D'autant plus que la mise sur pied de ce dispositif rentre directement dans le cadre la réforme de la politique monétaire de la Banque centrale.
«Le dispositif est motivé par le contexte régional marqué par la vulnérabilité de la situation de trésorerie de plusieurs banques, en liaison notamment avec les difficultés financières des Etats », a expliqué Abbas M. Tolli.
Le gouverneur de la BEAC étaye le mécanisme de financement en ajoutant que ce dernier consiste «à fournir, de façon discrétionnaire et exceptionnelle, de la liquidité à une institution financière solvable, mais souffrant de tensions de liquidité sérieuses pouvant entraîner un risque financier majeur pour la sous-région».
Et si la Banque travaille actuellement sur ce dispositif, comme solution anticipative, c'est que l'état des liquidités des banques dans les six pays de la zone CEMAC (le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine) serait préoccupant d'ici la fin de l'année.
D'ailleurs, le gouverneur de la BEAC avait déjà fait allusion à cette situation en déclarant que le comité de politique monétaire de la Banque «pourrait répondre aux urgences pouvant survenir avant la fin de l'année». Mais pour certains observateurs, la situation dans plusieurs banques est déjà «critique» et pourrait conduire à l'engagement du dispositif de la BEAC plus tôt que prévu.
Ruée des Etats vers les banques de leur pays
La pénurie de liquidités dans les banques de l'espace communautaire CEMAC n'est pas un fait isolé. Il s'agit surtout qu'une crise occasionnée par la ruée des Etats vers les marchés des capitaux, avec l'objectif de lever des fonds pour assurer les budgets de fonctionnement et des investissements publics. Et si l'on excepte la Centrafrique, ces mêmes budgets sont alimentés de 25% à 85% de recettes provenant de l'activité pétrolière, impactée depuis des mois par la crise des cours mondiaux.Un appel est donc souvent lancé aux banques de la zone, dont les principaux partenaires sont les Etats et leurs sociétés. Elles interviennent alors soit pour des retraits de fonds colossaux, soit pour des prêts directs ou indirects, et dans ce cas à travers le marché des titres publics de la BEAC, sur lequel les institutions bancaires de la zone CEMAC sont pratiquement toutes agréées comme Spécialistes en valeurs du Trésor.
Ainsi, les 4 000 milliards de francs CFA mobilisés sur le marché des titres de la Banque, depuis son lancement en novembre 2011, constituent près des 40% des 9 827 milliards de francs CFA de dépôts bancaires effectués dans la zone CEMAC, à fin juillet 2016.
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