Dans le document consulté par le Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos), la Bad renseigne qu’en 2020, les économies nord-africaines ont subi trois chocs : la pandémie de Covid-19, l'effondrement des cours du pétrole et une baisse brutale du tourisme. La croissance a également été écourtée en raison, notamment, de la forte contraction des échanges avec les principaux partenaires commerciaux européens de la région.
«La croissance du Pib réel a été négative en 2020, s'établissant à -1,1 %, soit une baisse de 5,1 points de pourcentage par rapport à 2019 », lit-on dans le document. Pourtant, explique-t-on, cette perte de production a été moins grave que prévu grâce aux interventions rapides des pouvoirs publics pour atténuer les effets de la pandémie. «L'Égypte a même réussi à afficher une croissance positive et fait partie des rares pays au monde à y être parvenu. Même si les résultats en matière de croissance varient selon les pays, les variables macroéconomiques se sont, dans l'ensemble, détériorées en 2020 en Afrique du Nord.
Le déficit budgétaire moyen a quasiment doublé, passant de 5,7 % du Pib en 2019 à 11,6 % en 2020, et le déficit du compte courant s'est accru de 4,9 à 8,8 % du Pib », révèle la même source. Entre 2015 et 2020, la dette extérieure a explosé et est passée de 17 % à 32 % du Pib. Par ailleurs, la structure de la dette de la région a évolué, passant des créanciers officiels bilatéraux et multilatéraux à des sources privées. La pandémie de Covid-19 a exacerbé plusieurs fragilités structurelles dans le contexte social et économique de l'Afrique du Nord. En Algérie, en Libye et en Mauritanie, il s'agit notamment d'un modèle de croissance axé sur les produits de base, d'une forte dépendance à l'égard de l'extraction des ressources naturelles, d'activités économiques peu diversifiées et de la concentration du commerce extérieur.
Dans tous les pays de la région, les problèmes structurels ont trait au chômage de longue durée, à l'informalité généralisée, à l'inadéquation des compétences et aux problèmes de gestion budgétaire et financière. La pandémie a également touché les populations démunies de manière disproportionnée, sapant les avancées durement acquises par la région en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités, et mettant vraisemblablement hors de portée l'objectif consistant à éliminer l'extrême pauvreté à l'horizon 2030. La région devrait rapidement retrouver son niveau d'avant la pandémie, à condition que les risques et les incertitudes à l'échelle mondiale soient éliminés.
Selon les prévisions de la Bad, la croissance devrait atteindre 4 % en 2021 et 6 % en 2022. La rapidité de la reprise devrait en partie être induite par le rebond des prix du pétrole (Algérie, Libye) et du tourisme (Égypte, Maroc, Tunisie), l'amélioration de la production et la distribution de vaccins et la forte reprise chez les partenaires commerciaux européens de la région.
Adou Faye
«La croissance du Pib réel a été négative en 2020, s'établissant à -1,1 %, soit une baisse de 5,1 points de pourcentage par rapport à 2019 », lit-on dans le document. Pourtant, explique-t-on, cette perte de production a été moins grave que prévu grâce aux interventions rapides des pouvoirs publics pour atténuer les effets de la pandémie. «L'Égypte a même réussi à afficher une croissance positive et fait partie des rares pays au monde à y être parvenu. Même si les résultats en matière de croissance varient selon les pays, les variables macroéconomiques se sont, dans l'ensemble, détériorées en 2020 en Afrique du Nord.
Le déficit budgétaire moyen a quasiment doublé, passant de 5,7 % du Pib en 2019 à 11,6 % en 2020, et le déficit du compte courant s'est accru de 4,9 à 8,8 % du Pib », révèle la même source. Entre 2015 et 2020, la dette extérieure a explosé et est passée de 17 % à 32 % du Pib. Par ailleurs, la structure de la dette de la région a évolué, passant des créanciers officiels bilatéraux et multilatéraux à des sources privées. La pandémie de Covid-19 a exacerbé plusieurs fragilités structurelles dans le contexte social et économique de l'Afrique du Nord. En Algérie, en Libye et en Mauritanie, il s'agit notamment d'un modèle de croissance axé sur les produits de base, d'une forte dépendance à l'égard de l'extraction des ressources naturelles, d'activités économiques peu diversifiées et de la concentration du commerce extérieur.
Dans tous les pays de la région, les problèmes structurels ont trait au chômage de longue durée, à l'informalité généralisée, à l'inadéquation des compétences et aux problèmes de gestion budgétaire et financière. La pandémie a également touché les populations démunies de manière disproportionnée, sapant les avancées durement acquises par la région en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités, et mettant vraisemblablement hors de portée l'objectif consistant à éliminer l'extrême pauvreté à l'horizon 2030. La région devrait rapidement retrouver son niveau d'avant la pandémie, à condition que les risques et les incertitudes à l'échelle mondiale soient éliminés.
Selon les prévisions de la Bad, la croissance devrait atteindre 4 % en 2021 et 6 % en 2022. La rapidité de la reprise devrait en partie être induite par le rebond des prix du pétrole (Algérie, Libye) et du tourisme (Égypte, Maroc, Tunisie), l'amélioration de la production et la distribution de vaccins et la forte reprise chez les partenaires commerciaux européens de la région.
Adou Faye