Aminata Touré : ‘’Le leadership féminin est un facteur de progrès’’

‘’Le leadership féminin, c’est un combat qu’on mène ensemble et beaucoup d’hommes sont engagés pour cette cause. Donc le leadership féminin n’est pas une menace pour celui des hommes, c’est un besoin pour notre pays et un facteur de progrès’’, a-t-elle dit.

Elle s’exprimait lors d’un dialogue intergénérationnel avec des étudiants et lycéens organisé par la directrice du mensuel Intelligences Magazine, Amy Sarr Fall, et l'ONU-Femmes, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme.

‘’Il faut que l’on travaille avec les hommes, car il ne faut pas qu’ils perçoivent l’émergence du leadership féminin comme une menace et c’est souvent le cas (…). Le leadership féminin n’est pas une guerre des sexes, ce n’est pas des femmes qui se battent contre des hommes’’ .

Selon le Premier ministre, ''il faut mettre l’accent sur un travail d’approche’’ à faire avec les hommes sachant que c’est la société qui en bénéficie de manière générale.

‘’Les femmes constituent 51% de la population et si elles se renforcent du point de vue de leur pouvoir et de leur capacité, c’est tout le pays qui se renforce’’, a t-elle ajouté.

Mme Touré à cependant relevé les quelques ‘’embûches’’ à ce leadership féminin notamment ‘’les obstacles culturels même si ce leadership est émergent au Sénégal, grâce à la volonté politique''. Elle a appelé surtout à ‘’élargir les possibilités’’ aux femmes.

‘’Nous avons quand même quelques obstacles culturels. Il faut le reconnaitre, le leadership féminin est émergent (…) mais il faut que l’on puisse élargir cette possibilité-là à d'autres secteurs, et que l’on trouve beaucoup plus de femmes dans le commandement territorial’’, a-t-elle dit.

Elle a ainsi estimé qu’il faut ‘’plus d’ingénieurs, plus de femmes d’affaire, de capitaines d’industrie’’.

S’adressant aux étudiants et aux lycéens, Aminata Touré a précisé qu’il y a parfois ''des moments de doutes mais qu’il faut savoir les surmonter et s’élever, même si lorsqu’on a que des certitudes on a pas la possibilité de se remettre en cause’’.

Pour sa part, Joséphine Odera, directrice d'ONU-Femmes a rappelé que ‘’plus de femmes occupent des postes de responsabilité au Sénégal, mais un nombre inacceptable meurent en donnant la vie’’.

Elle a ainsi réitéré l’engagement d’ONU-Femmes à renforcer les acquis notamment dans le domaine de l’harmonisation du cadre juridique, de l’autonomisation économique des femmes et de la prévention et prise en charge des violences faites aux femmes et aux filles.
APS