Unsplash/Jann And Les tours Bosco Verticale (Forêt verticale) de Milan, en Italie, largement autosuffisantes en énergie, donnent un aperçu de l'avenir de la vie durable
« Cinq ans après Paris, nous n'allons toujours pas dans la bonne direction », a averti António Guterres en lançant les travaux samedi du Sommet ambition 2020, un sommet sur l’ambition climatique qui coïncide avec le 5e anniversaire de l'Accord de Paris, auquel les pays participent sur la base d'engagements concrets et ambitieux en faveur du climat.
Le chef de l’ONU a souligné que les engagements pris à Paris « loin d’être suffisants » ne sont pas respectés et que les niveaux de dioxyde de carbone sont à des niveaux records, atteignant 1,2 degré de plus qu'avant la révolution industrielle.
« Si nous ne changeons pas de cap, nous pourrions nous diriger vers une augmentation catastrophique de la température de plus de 3 degrés au cours de ce siècle », a alerté M. Guterres.
Selon le Secrétaire général de l'ONU, la reprise à la suite de la pandémie la COVID-19 est « l'occasion de mettre nos économies et nos sociétés sur une voie verte, conformément à l'Agenda 2030 pour le développement durable ».
« Mais ce n'est pas encore le cas », a déploré M. Guterres, signalant que les membres du G20 dépensent 50 % de plus dans leurs plans de relance et de sauvetage pour les secteurs liés à la production et à la consommation de combustibles fossiles, que pour les énergies à faible teneur en carbone.
« C'est inacceptable », a affirmé le chef de l’ONU précisant que « les billions de dollars nécessaires à la relance de COVID sont de l'argent que nous empruntons aux générations futures ».
M. Guterres a rappelé l'objectif central des Nations Unies pour 2021 de mettre en place une véritable coalition mondiale pour la neutralité carbone d'ici 2050, précisant que pour faire de cette promesse de neutralité carbone une réalité, il est nécessaire de diminuer les émissions mondiales de 45 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010.
A cet égard, il s’est félicité de l’engagement du Royaume Uni à réduire les émissions de 68 % d'ici 2030 par rapport à 1990, de celui de l’Union européenne a réduire ses émissions d'au moins 55 % d'ici 2030 par rapport à 1990 ainsi que des nouveaux objectifs présentés par divers dirigeants ce samedi pour 2025 et 2030.
Il a appelé « chaque pays, chaque ville, chaque institution financière et chaque entreprise » ainsi que les principaux secteurs émetteurs, tels que le transport maritime, l'aviation et l'industrie à adopter des plans pour atteindre un niveau d'émission net zéro d'ici 2050 en fixant des objectifs clairs à court terme.
« L'action en faveur du climat peut être le catalyseur de millions de nouveaux emplois, d'une meilleure santé et d'infrastructures résistantes », a affirmé Antonio Guterres, rappelant que « la technologie est de notre côté » et que « les énergies renouvelables sont de moins en moins chères chaque jour ».
Le chef de l’ONU a toutefois souligné que cette transition doit être juste et qu’elle doit bénéficier du leadership des femmes.
Selon M. Guterres, il est temps d’aligner les politiques économiques et financières mondiales sur l'accord de Paris et les objectifs de développement durable.
Pour ce faire il a appelé à :
Il a appelé les institutions financières internationales et les banques de développement nationales à mobiliser des financements et des investissements privés pour les pays en développement, ainsi que les pays développés à respecter leur engagement de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement d'ici 2020 et à dépasser cet objectif en 2021.
« L'adaptation ne doit pas être la composante oubliée de l'action en faveur du climat », a déclaré M. Guterres indiquant que cela est « particulièrement urgent pour les petits États insulaires en développement, qui sont confrontés à une menace existentielle ».
Il a appelé à faire une percée en matière d'adaptation et de résilience, déplorant que l'adaptation ne représente que 20 % du financement de la lutte contre le changement climatique.
« C'est un moment de vérité. Mais c'est aussi un moment d'espoir », a affirmé le Secrétaire général de l’ONU.
Il a ainsi évoqué le nombre croissant de pays engagés à atteindre un niveau d'émission net zéro, le monde des affaires qui « monte à bord du train de la durabilité », les villes « qui s'efforcent de devenir plus vertes et plus vivables », les jeunes qui prennent des responsabilités et les exigent des autres, ainsi que les mentalités qui évoluent.
« C'est ce dont les gens et la planète ont besoin en ce moment », a martele M. Guterres appelant à s’appuyer sur les plans d’action que sont les Objectifs de développement durable et l'Accord de Paris sur le changement climatique et faire en sorte la promesse d'un monde « net zéro » devienne une réalité.
Sur la voie de la COP26, le chef de l’ONU a invité tout le monde « à faire preuve d'ambition, à arrêter l'assaut contre notre planète et à faire ce qu'il faut pour garantir l'avenir de nos enfants et petits-enfants ».
Au terme du Sommet de 2020 sur l’ambition climatique a été coorganisé par les Nations Unies, le Royaume-Uni et la France, en partenariat avec le Chili et l’Italie, plus de 70 chefs d'État ont présenté une série de nouvelles mesures, politiques et plans visant à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et à limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C.
Au moins 24 pays ont annoncé de nouveaux engagements, stratégies ou plans pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, alors qu’un certain nombre d'États ont annoncé qu’ils allaient aller encore plus loin, avec des dates plus ambitieuses pour atteindre le niveau zéro carbone, dont la Finlande d'ici 2035, l'Autriche d'ici 2040 et la Suède d'ici 2045.
Une douzaine de pays donateurs ont souligné leurs engagements à soutenir les pays en développement, dont l'investissement supplémentaire de la part de l'Allemagne d’un peu moins de 500 millions d'euros, et celui de la France d’un milliard d'euros supplémentaires par rapport à son objectif précédent.
Le Pakistan a annoncé qu'il abandonnait ses projets de nouvelles centrales au charbon, l'Inde fera bientôt plus que doubler son objectif en matière d'énergies renouvelables et la Chine s'est engagée à porter la part des combustibles non fossiles dans la consommation d'énergie primaire à environ 25 % d'ici 2030.
Les villes, les entreprises et le secteur des finance ont également fait preuve d'une ambition accrue à l’instar du maire de Freetown au Sierra Leone, qui s'est engagé à planter 1 million d'arbres entre 2020 et 2021 ; de l’alliance Oneworld, qui regroupe 13 compagnies aériennes représentant 20 % de l'aviation mondiale, qui compte investir 400 millions de dollars US dans les carburants d'aviation durables pour atteindre un niveau net d'émissions de carbone zéro d'ici 2050 ; de 40 des principaux producteurs mondiaux de ciment qui se sont engagés à produire du béton neutre en carbone d'ici 2050 ; ainsi que d’Apple qui a promis la neutralité carbone pour sa chaîne d'approvisionnement et ses produits d'ici 2030.
Selon l'ONU, ces annonces sont le signe d'un réel élan sur la voie de la conférence cruciale des Nations Unies sur le climat COP26, qui se tiendra à Glasgow en novembre prochain.
« Le Sommet a maintenant envoyé des signaux forts indiquant que davantage de pays et d'entreprises sont prêts à prendre les mesures audacieuses en matière de climat dont dépendent notre sécurité et notre prospérité futures », a déclaré M. Guterres soulignant qu’il ne fallait pas baisser les bras.
Un.org
Le chef de l’ONU a souligné que les engagements pris à Paris « loin d’être suffisants » ne sont pas respectés et que les niveaux de dioxyde de carbone sont à des niveaux records, atteignant 1,2 degré de plus qu'avant la révolution industrielle.
« Si nous ne changeons pas de cap, nous pourrions nous diriger vers une augmentation catastrophique de la température de plus de 3 degrés au cours de ce siècle », a alerté M. Guterres.
L’impératif d’une reprise verte
Selon le Secrétaire général de l'ONU, la reprise à la suite de la pandémie la COVID-19 est « l'occasion de mettre nos économies et nos sociétés sur une voie verte, conformément à l'Agenda 2030 pour le développement durable ».
« Mais ce n'est pas encore le cas », a déploré M. Guterres, signalant que les membres du G20 dépensent 50 % de plus dans leurs plans de relance et de sauvetage pour les secteurs liés à la production et à la consommation de combustibles fossiles, que pour les énergies à faible teneur en carbone.
« C'est inacceptable », a affirmé le chef de l’ONU précisant que « les billions de dollars nécessaires à la relance de COVID sont de l'argent que nous empruntons aux générations futures ».
Une véritable coalition mondiale pour la neutralité carbone d'ici 2050
M. Guterres a rappelé l'objectif central des Nations Unies pour 2021 de mettre en place une véritable coalition mondiale pour la neutralité carbone d'ici 2050, précisant que pour faire de cette promesse de neutralité carbone une réalité, il est nécessaire de diminuer les émissions mondiales de 45 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010.
A cet égard, il s’est félicité de l’engagement du Royaume Uni à réduire les émissions de 68 % d'ici 2030 par rapport à 1990, de celui de l’Union européenne a réduire ses émissions d'au moins 55 % d'ici 2030 par rapport à 1990 ainsi que des nouveaux objectifs présentés par divers dirigeants ce samedi pour 2025 et 2030.
Il a appelé « chaque pays, chaque ville, chaque institution financière et chaque entreprise » ainsi que les principaux secteurs émetteurs, tels que le transport maritime, l'aviation et l'industrie à adopter des plans pour atteindre un niveau d'émission net zéro d'ici 2050 en fixant des objectifs clairs à court terme.
L'action climatique, catalyseur économique
« L'action en faveur du climat peut être le catalyseur de millions de nouveaux emplois, d'une meilleure santé et d'infrastructures résistantes », a affirmé Antonio Guterres, rappelant que « la technologie est de notre côté » et que « les énergies renouvelables sont de moins en moins chères chaque jour ».
Le chef de l’ONU a toutefois souligné que cette transition doit être juste et qu’elle doit bénéficier du leadership des femmes.
Selon M. Guterres, il est temps d’aligner les politiques économiques et financières mondiales sur l'accord de Paris et les objectifs de développement durable.
Pour ce faire il a appelé à :
- mettre un prix sur le carbone;
- supprimer progressivement le financement des combustibles fossiles et de mettre fin à leurs subventions;
- arrêter la construction de nouvelles centrales à charbon;
- faire passer la charge fiscale du revenu au carbone, des contribuables aux pollueurs;
- rendre obligatoire la divulgation des risques financiers liés au climat;
- et intégrer l'objectif de neutralité carbone dans toutes les politiques et décisions économiques et fiscales.
Il a appelé les institutions financières internationales et les banques de développement nationales à mobiliser des financements et des investissements privés pour les pays en développement, ainsi que les pays développés à respecter leur engagement de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement d'ici 2020 et à dépasser cet objectif en 2021.
Des percées en matière d'adaptation et de résilience
« L'adaptation ne doit pas être la composante oubliée de l'action en faveur du climat », a déclaré M. Guterres indiquant que cela est « particulièrement urgent pour les petits États insulaires en développement, qui sont confrontés à une menace existentielle ».
Il a appelé à faire une percée en matière d'adaptation et de résilience, déplorant que l'adaptation ne représente que 20 % du financement de la lutte contre le changement climatique.
« C'est un moment de vérité. Mais c'est aussi un moment d'espoir », a affirmé le Secrétaire général de l’ONU.
Il a ainsi évoqué le nombre croissant de pays engagés à atteindre un niveau d'émission net zéro, le monde des affaires qui « monte à bord du train de la durabilité », les villes « qui s'efforcent de devenir plus vertes et plus vivables », les jeunes qui prennent des responsabilités et les exigent des autres, ainsi que les mentalités qui évoluent.
« C'est ce dont les gens et la planète ont besoin en ce moment », a martele M. Guterres appelant à s’appuyer sur les plans d’action que sont les Objectifs de développement durable et l'Accord de Paris sur le changement climatique et faire en sorte la promesse d'un monde « net zéro » devienne une réalité.
Sur la voie de la COP26, le chef de l’ONU a invité tout le monde « à faire preuve d'ambition, à arrêter l'assaut contre notre planète et à faire ce qu'il faut pour garantir l'avenir de nos enfants et petits-enfants ».
Un nouvel élan d'action et d'ambition
Au terme du Sommet de 2020 sur l’ambition climatique a été coorganisé par les Nations Unies, le Royaume-Uni et la France, en partenariat avec le Chili et l’Italie, plus de 70 chefs d'État ont présenté une série de nouvelles mesures, politiques et plans visant à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et à limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C.
Au moins 24 pays ont annoncé de nouveaux engagements, stratégies ou plans pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, alors qu’un certain nombre d'États ont annoncé qu’ils allaient aller encore plus loin, avec des dates plus ambitieuses pour atteindre le niveau zéro carbone, dont la Finlande d'ici 2035, l'Autriche d'ici 2040 et la Suède d'ici 2045.
Une douzaine de pays donateurs ont souligné leurs engagements à soutenir les pays en développement, dont l'investissement supplémentaire de la part de l'Allemagne d’un peu moins de 500 millions d'euros, et celui de la France d’un milliard d'euros supplémentaires par rapport à son objectif précédent.
Le Pakistan a annoncé qu'il abandonnait ses projets de nouvelles centrales au charbon, l'Inde fera bientôt plus que doubler son objectif en matière d'énergies renouvelables et la Chine s'est engagée à porter la part des combustibles non fossiles dans la consommation d'énergie primaire à environ 25 % d'ici 2030.
Les villes, les entreprises et le secteur des finance ont également fait preuve d'une ambition accrue à l’instar du maire de Freetown au Sierra Leone, qui s'est engagé à planter 1 million d'arbres entre 2020 et 2021 ; de l’alliance Oneworld, qui regroupe 13 compagnies aériennes représentant 20 % de l'aviation mondiale, qui compte investir 400 millions de dollars US dans les carburants d'aviation durables pour atteindre un niveau net d'émissions de carbone zéro d'ici 2050 ; de 40 des principaux producteurs mondiaux de ciment qui se sont engagés à produire du béton neutre en carbone d'ici 2050 ; ainsi que d’Apple qui a promis la neutralité carbone pour sa chaîne d'approvisionnement et ses produits d'ici 2030.
Selon l'ONU, ces annonces sont le signe d'un réel élan sur la voie de la conférence cruciale des Nations Unies sur le climat COP26, qui se tiendra à Glasgow en novembre prochain.
« Le Sommet a maintenant envoyé des signaux forts indiquant que davantage de pays et d'entreprises sont prêts à prendre les mesures audacieuses en matière de climat dont dépendent notre sécurité et notre prospérité futures », a déclaré M. Guterres soulignant qu’il ne fallait pas baisser les bras.
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