« La durée très longue de déroulement des procédures de passation des marchés publics constitue un handicap majeur dans notre système de passation » a soutenu ce Jeudi, Abdoulaye Daouda Diallo, ministre du budget. Il prenait part à l’atelier de réflexion sur le système de Passation des Marchés Publics. Pour Abdoulaye Daouda Diallo, « les études sur la longueur des délais donnent un résultat de 188 jours réglementaires ». Cette attitude est d’autant plus légitime que « la lenteur des procédures impact négativement sur le taux d’absorption des crédits et pourrait hypothéquer l’atteinte de certains objectifs de développement fixé par le gouvernement » soutient le Ministre du Budget. C’est fort de ce constat qu’une vaste réflexion a été engagée par les services compétents. C’est d’ailleurs, les premiers résultats de cette réflexion qui motive la rencontre de ce matin. Toutefois, pour le ministre du budget « la réflexion devrait avoir une portée beaucoup plus générale ». Selon lui, elle doit passer en revue « l’ensemble des dispositions du code sujettes à interprétations divergentes » en vue d’en dégager des positions communes pour faciliter leur application. S’agissant de l’absence de l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) à cet atelier, le Ministre du Budget a tenu à préciser qu’elle n’a jamais été exclue du processus d’élaboration et de validation des nouveaux textes modifiant certaines dispositions du Code des marchés publics.. Nous sommes en « relation constante avec elle, nous avons les mêmes objectifs et la même vision qui consistent à tout faire pour une bonne transparence dans la démarche des marchés publics ». Ce qu’il y a « c’est un manque de compréhension et c’est ce qui a fait que l’ARMP n’a pas répondu à notre invitation » souligne Abdoulaye Daouda Diallo. Par ailleurs, pour Abdoulaye Daouda Diallo, il convient de souligner que « l’administration garde toujours ses prérogatives en tant qu’administration et les textes réglementaires seront toujours une émanation de l’administration publique ». Il poursuit pour affirmer que « si nous parvenons de manière consensuelle à alléger davantage nos procédures de passation de marchés, nous auront fait un pas significatif vers la réalisation de nos objectifs ». Cela permettra d’asseoir « des fondamentaux solides capables d’accélérer notre croissance économique » déclare le Ministre du budget. La modification du Code des marchés et la revue des dispositions précitées seront accompagnées d’un certain nombre de mesures d’accompagnement en relation avec le bon fonctionnement du dispositif institutionnel d’ensemble et particulièrement des cellules de passation de marchés qui ont été mises en place. Il s’agira, entre autres mesures, de les renforcer en personnel qualifié et en moyens matériels et logistiques conformément aux dispositions de la circulaire no0039 PM du 12 Décembre 2012.
Amy Diallo