Les résultats produits par la Banque nationale de développement économique du Sénégal(BNDE) pour l’exercice 2017 sont très encourageants. En effet, au terme de sa quatrième année d’activités, la BNDE affiche un total bilan de 141 milliards FCFA. La banque a incontestablement pris du volume. Le total bilan a connu une progression annuelle de 53 milliards FCFA en valeur absolue, et plus de 60% en valeur relative.
La banque indique que cette hausse correspond au cumul des progressions notées sur les trois premières années (2014-2016). Il est précisé par ailleurs que cette hausse est imputable à la croissance significative du financement de l’économie par la BNDE. De quoi rassurer les plus sceptiques qui croyaient dès le départ que la banque allait fonctionner comme une banque commerciale classique. Que non ! La BNDE est en train d’accomplir la mission que le gouvernement lui a confié tout en respectant les normes édictées par la réglementation bancaire.
La Banque nationale de développement économique du Sénégal a avec ses interventions permis la création et la consolidation de plus de 8 000 emplois au niveau des PME-PMI. Cela signifie qu’en plus de l’accès au financement qui quitte le domaine du rêve pour se transformer en réalité pour ces laissés pour compte, la BNDE participe à travers l’octroi de financement à ces acteurs économiques à l’atteinte des objectifs du gouvernement en matière d’emploi. Un chantier important pour le président Macky Sall, le chef de l’Etat place en réalité l’emploi parmi ses priorités.
Ces financements touchent plusieurs secteurs d’activités. Il y a le transport avec 23%, les services 22% et l’agriculture 16%. D’autres secteurs comme le commerce et les bâtiments et travaux publics bénéficient eux aussi des interventions de la BNDE.
Le Produit net bancaire de la BNDE a en outre connu une augmentation de 67% en valeur relative comparé à 2016.
Et la bonne nouvelle, c’est que la banque a pu réaliser un résultat net de 1 594 millions FCFA, soit plus de 5 fois le résultat de l’année précédente. Et pour la première fois, elle a procédé à la distribution de dividendes égale à 1 000 FCFA par action.
Le résultat d’une bonne gestion
La personne que les autorités sénégalaises ont choisie pour lui confier la gestion de la BNDE est un grand manager. Homme d’expériences, Thierno Seydou Nourou Sy a en effet permis à de grandes institutions bancaires de la place (Banque sénégalo tunisienne et Cbao Attijariwafa Bank) d’écrire leur lettre de noblesse avant d’aller travailler dans la sous-région au Mali et au Niger notamment. Dans ces deux pays, M. Sy a eu à faire ses preuves en s’occupant de la direction de grandes banques. De retour au Sénégal où les autorités ont fait appel à lui pour mener à bien le projet de mise en place d’une banque de développement économique, il mènera de main de maitre le processus d’obtention de l’agrément bancaire, le précieux sésame sans lequel aucune banque ne peut exercer dans la zone Uemoa. Ce palier franchit, le boss de la BNDE débuta un lourd mais ô combien exaltant travail de mise en place d’une banque qui devait résoudre les problèmes d’accès au financement d’une clientèle souvent oubliée par le système bancaire sénégalais : les Pme / Pmi. L’autre challenge au-delà du fonctionnement correct de la banque, c’était la gestion. Toute porte à croire qu’il est relevé, surtout au vu des résultats très encourageants que la banque présente après seulement quatre années d’activités. Pourtant, tout n’a pas toujours été facile. La banque a en effet traversé des zones de turbulences que seul un commandant de bord de haut niveau pouvait affronter sans remettre en cause la pertinence du modèle. Il a fallu en effet de la part de ce grand banquier faire preuve de tact et de détermination pour faire partager sa vision à un actionnariat composé de fortes personnalités. Lesquelles se souciaient plus du retour sur investissement. Les résultats que la banque a obtenu en 2017 devraient sans doute les rassurés mais aussi inciter le gouvernement à davantage l’accompagner. En tout cas, le modèle est reconnu sur le plan international. La BNDE a en effet été nominée dans la catégorie « Innovation » au prestigieux African banker awards dont la cérémonie de remise des prix aura lieu en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement qui se tiendra à Busan, en Corée du Sud, du 21 au 25 mai 2017.
Une banque qui mérite d’être accompagnée
Au vu des résultats qu’elle a produits pour l’exercice 2017, nul ne peut nier en ce moment que le modèle n’est pas pertinent. Ça marche. Toutefois, beaucoup reste à faire. Ne disposant pas d’une maison mère sur laquelle, elle peut compter et s’appuyer, la BNDE partage le marché avec de grandes banques, filiales de banques internationales, face auxquelles, elle doit faire preuve d’imagination pour pouvoir exister.
Le système mis en place par le gouvernement est certes pertinent avec des structures d’appuis financiers et non financiers pour accompagner les acteurs économiques mais il n’est pas assez huilé. Quand bien même, des conventions ont été signées entres elles. Une meilleure harmonisation des actions aurait facilité la tâche à la structure qui doit assurer le financement en occurrence la BNDE. Mais avant cela, il y a l’épineux problème des ressources surtout celles dites longues. Par rapport à sa mission, la BNDE doit en disposer en suffisance. C’est la raison pour laquelle, le gouvernement doit accompagner cette banque afin de lui faciliter cette mission qu’elle mène doucement mais surement de financement de l’économie mais surtout de ses acteurs qui en ont le plus besoin, les petites et moyennes entreprises.
Mariama Diallo
La banque indique que cette hausse correspond au cumul des progressions notées sur les trois premières années (2014-2016). Il est précisé par ailleurs que cette hausse est imputable à la croissance significative du financement de l’économie par la BNDE. De quoi rassurer les plus sceptiques qui croyaient dès le départ que la banque allait fonctionner comme une banque commerciale classique. Que non ! La BNDE est en train d’accomplir la mission que le gouvernement lui a confié tout en respectant les normes édictées par la réglementation bancaire.
La Banque nationale de développement économique du Sénégal a avec ses interventions permis la création et la consolidation de plus de 8 000 emplois au niveau des PME-PMI. Cela signifie qu’en plus de l’accès au financement qui quitte le domaine du rêve pour se transformer en réalité pour ces laissés pour compte, la BNDE participe à travers l’octroi de financement à ces acteurs économiques à l’atteinte des objectifs du gouvernement en matière d’emploi. Un chantier important pour le président Macky Sall, le chef de l’Etat place en réalité l’emploi parmi ses priorités.
Ces financements touchent plusieurs secteurs d’activités. Il y a le transport avec 23%, les services 22% et l’agriculture 16%. D’autres secteurs comme le commerce et les bâtiments et travaux publics bénéficient eux aussi des interventions de la BNDE.
Le Produit net bancaire de la BNDE a en outre connu une augmentation de 67% en valeur relative comparé à 2016.
Et la bonne nouvelle, c’est que la banque a pu réaliser un résultat net de 1 594 millions FCFA, soit plus de 5 fois le résultat de l’année précédente. Et pour la première fois, elle a procédé à la distribution de dividendes égale à 1 000 FCFA par action.
Le résultat d’une bonne gestion
La personne que les autorités sénégalaises ont choisie pour lui confier la gestion de la BNDE est un grand manager. Homme d’expériences, Thierno Seydou Nourou Sy a en effet permis à de grandes institutions bancaires de la place (Banque sénégalo tunisienne et Cbao Attijariwafa Bank) d’écrire leur lettre de noblesse avant d’aller travailler dans la sous-région au Mali et au Niger notamment. Dans ces deux pays, M. Sy a eu à faire ses preuves en s’occupant de la direction de grandes banques. De retour au Sénégal où les autorités ont fait appel à lui pour mener à bien le projet de mise en place d’une banque de développement économique, il mènera de main de maitre le processus d’obtention de l’agrément bancaire, le précieux sésame sans lequel aucune banque ne peut exercer dans la zone Uemoa. Ce palier franchit, le boss de la BNDE débuta un lourd mais ô combien exaltant travail de mise en place d’une banque qui devait résoudre les problèmes d’accès au financement d’une clientèle souvent oubliée par le système bancaire sénégalais : les Pme / Pmi. L’autre challenge au-delà du fonctionnement correct de la banque, c’était la gestion. Toute porte à croire qu’il est relevé, surtout au vu des résultats très encourageants que la banque présente après seulement quatre années d’activités. Pourtant, tout n’a pas toujours été facile. La banque a en effet traversé des zones de turbulences que seul un commandant de bord de haut niveau pouvait affronter sans remettre en cause la pertinence du modèle. Il a fallu en effet de la part de ce grand banquier faire preuve de tact et de détermination pour faire partager sa vision à un actionnariat composé de fortes personnalités. Lesquelles se souciaient plus du retour sur investissement. Les résultats que la banque a obtenu en 2017 devraient sans doute les rassurés mais aussi inciter le gouvernement à davantage l’accompagner. En tout cas, le modèle est reconnu sur le plan international. La BNDE a en effet été nominée dans la catégorie « Innovation » au prestigieux African banker awards dont la cérémonie de remise des prix aura lieu en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement qui se tiendra à Busan, en Corée du Sud, du 21 au 25 mai 2017.
Une banque qui mérite d’être accompagnée
Au vu des résultats qu’elle a produits pour l’exercice 2017, nul ne peut nier en ce moment que le modèle n’est pas pertinent. Ça marche. Toutefois, beaucoup reste à faire. Ne disposant pas d’une maison mère sur laquelle, elle peut compter et s’appuyer, la BNDE partage le marché avec de grandes banques, filiales de banques internationales, face auxquelles, elle doit faire preuve d’imagination pour pouvoir exister.
Le système mis en place par le gouvernement est certes pertinent avec des structures d’appuis financiers et non financiers pour accompagner les acteurs économiques mais il n’est pas assez huilé. Quand bien même, des conventions ont été signées entres elles. Une meilleure harmonisation des actions aurait facilité la tâche à la structure qui doit assurer le financement en occurrence la BNDE. Mais avant cela, il y a l’épineux problème des ressources surtout celles dites longues. Par rapport à sa mission, la BNDE doit en disposer en suffisance. C’est la raison pour laquelle, le gouvernement doit accompagner cette banque afin de lui faciliter cette mission qu’elle mène doucement mais surement de financement de l’économie mais surtout de ses acteurs qui en ont le plus besoin, les petites et moyennes entreprises.
Mariama Diallo