Des membres du personnel africain de la Bad montent au créneau pour faire face aux soutiens de Akinwumi Adesina dans cette supposée affaire de mal gouvernance au sein de la banque. « Ce qu’on constate dans ces messages de soutien et qui est frappant, mais pas étonnant pour ceux qui connaissent le marigot africain, ce n’est qu’aucun de ces soutiens ne se soucie des 20 allégations de violation des règles d’éthique et du fait de leur gravité, si elles étaient avérées », constate ledit groupe.
Ils ajoutent dans la foulée que tout se passe comme si, dans la mesure où le bilan de M. Adesina est extraordinaire, il ne faut pas s’attarder sur les questions de gouvernance. « Que des supposés leaders politiques, avocats, etc soutiennent cela, en face du monde entier, est une honte et montre que la mauvaise gouvernance dont souffre l’Afrique a des racines profondes », regrettent-ils.
On peut donc logiquement admettre que même si l’article 5 de la résolution stipule que seul le président du Bureau du conseil des gouverneurs (Bcg) décide, en concertation avec ses deux vice-présidents, sa décision ne peut être qu’une opinion, un simple avis. Ils soutiennent que ledit bureau, émanation du Conseil des gouverneurs, donne un avis que les autres gouverneurs ne sont pas obligés de suivre.
C’est, pour eux, ce que Mme Nialé Kaba (présidente du Conseil des gouverneurs Ndlr) avait correctement compris lorsqu’elle a sollicité, dans son courrier du 5 mai, le soutien de ses collègues gouverneurs pour sa décision d’endosser les conclusions du Comité d’Ethique. Le Bureau n’est pas une Cour suprême qui donne un avis irrévocable, sans recours, rappellent-ils avant de relever que « dans le cas d’espèce, Mme Kaba a donné son opinion, sans, semble-t-il, l’avis des autres membres du Bureau ».
Par conséquent, « le gouverneur américain a exprimé son désaccord et il a été suivi dans ce sens par une dizaine d’autres gouverneurs non-régionaux qui ont avancé des vices de procédures qui entacheraient la régularité de l’avis du Comité d’éthique et par ricochet la décision de Mme Kaba. Et de poursuivre : « ces gouverneurs sont des actionnaires de la Banque qui ont le droit de se prononcer sur une décision prise en toute indépendance mais en vase clos. Mme Kaba, en l’espèce, actionnaire aussi, n’a pas dans cette Résolution un pouvoir prépondérant par rapport aux autres actionnaires ».
L’opinion définitive du Bureau attendue dans les prochain jours (investigations ou non) sera acceptée par certains et rejetée par d’autres, prévient-on dans la lettre. Les Gouverneurs devront en fin de compte parvenir à un consensus éventuellement dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire, suggèrent-ils avant signifier que ce qui s’est passé est donc normal, cohérent par rapport au principe de la démocratie et du consensus.
Bassirou MBAYE
Ils ajoutent dans la foulée que tout se passe comme si, dans la mesure où le bilan de M. Adesina est extraordinaire, il ne faut pas s’attarder sur les questions de gouvernance. « Que des supposés leaders politiques, avocats, etc soutiennent cela, en face du monde entier, est une honte et montre que la mauvaise gouvernance dont souffre l’Afrique a des racines profondes », regrettent-ils.
On peut donc logiquement admettre que même si l’article 5 de la résolution stipule que seul le président du Bureau du conseil des gouverneurs (Bcg) décide, en concertation avec ses deux vice-présidents, sa décision ne peut être qu’une opinion, un simple avis. Ils soutiennent que ledit bureau, émanation du Conseil des gouverneurs, donne un avis que les autres gouverneurs ne sont pas obligés de suivre.
C’est, pour eux, ce que Mme Nialé Kaba (présidente du Conseil des gouverneurs Ndlr) avait correctement compris lorsqu’elle a sollicité, dans son courrier du 5 mai, le soutien de ses collègues gouverneurs pour sa décision d’endosser les conclusions du Comité d’Ethique. Le Bureau n’est pas une Cour suprême qui donne un avis irrévocable, sans recours, rappellent-ils avant de relever que « dans le cas d’espèce, Mme Kaba a donné son opinion, sans, semble-t-il, l’avis des autres membres du Bureau ».
Par conséquent, « le gouverneur américain a exprimé son désaccord et il a été suivi dans ce sens par une dizaine d’autres gouverneurs non-régionaux qui ont avancé des vices de procédures qui entacheraient la régularité de l’avis du Comité d’éthique et par ricochet la décision de Mme Kaba. Et de poursuivre : « ces gouverneurs sont des actionnaires de la Banque qui ont le droit de se prononcer sur une décision prise en toute indépendance mais en vase clos. Mme Kaba, en l’espèce, actionnaire aussi, n’a pas dans cette Résolution un pouvoir prépondérant par rapport aux autres actionnaires ».
L’opinion définitive du Bureau attendue dans les prochain jours (investigations ou non) sera acceptée par certains et rejetée par d’autres, prévient-on dans la lettre. Les Gouverneurs devront en fin de compte parvenir à un consensus éventuellement dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire, suggèrent-ils avant signifier que ce qui s’est passé est donc normal, cohérent par rapport au principe de la démocratie et du consensus.
Bassirou MBAYE