Un groupe d’adolescents se lave devant une maison détruite par la montée du niveau de la mer à Bargny au Sénégal. Photo : Vincent Tremeau/Banque mondiale
«Le coût de la dégradation des zones côtières en Afrique de l'Ouest ». C’est l’intitulé de l’étude de la Banque mondiale. Dans ce document, l’institution dresse un bilan stupéfiant : rien qu'en 2017, les dommages dus à la dégradation des côtes ont été estimés à 3,8 milliards de dollars, soit 5,3 % du Pib des quatre pays. En outre, cette dégradation a causé le décès de plus de 13 000 personnes la même année, principalement dus aux inondations et à la pollution de l'air et de l'eau.
L’étude estime qu’en Côte d'Ivoire, le pays le plus affecté par les inondations, la dégradation du littoral a coûté près de 2 milliards de dollars en 2017, soit l’équivalent de 4,9 % de son Pib.
Au Bénin, pays le plus touché par l’érosion, cette dégradation a coûté 229 millions de dollars, soit l'équivalent de 2,5 % de son Pib. En outre, le changement climatique vient aggraver ce tableau en augmentant la vulnérabilité des communautés côtières.
« Pour la première fois, il existe une approche cohérente pour calculer l’impact de la dégradation de l'environnement sur les zones côtières de l'Afrique de l'Ouest », souligne Benoît Bosquet, directeur du pôle ressources environnementales et naturelles à la Banque mondiale. « Les résultats montrent l’urgence financière et sociale de renforcer la résilience de millions de personnes vivant sur le littoral. Les pays doivent collaborer pour trouver des solutions communes et réunir les fonds nécessaires pour protéger leur littoral et éviter de futurs dégâts», a-t-il dit.
Selon la Banque mondiale, ces populations subissent de plein fouet les inondations dues aux précipitations extrêmes et aux crues des rivières qui détruisent leurs biens, leurs maisons et les infrastructures. Des écosystèmes critiques comme les plages et mangroves ainsi que de nombreuses terres agricoles ont été dévastées.
Provoquée aussi bien par des facteurs naturels que par l’activité humaine, notamment un mauvais aménagement du territoire, l'érosion a coûté près de 1 milliard de dollars aux quatre pays. L’étude de la Banque mondiale note toutefois que le phénomène est très inégal selon les régions, avec certaines zones très dynamiques et préservées voire même qui ont gagné du terrain, tandis que d’autres endroits ont perdu du terrain. L'étude estime que 56 % du littoral du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal et du Togo est soumis à une érosion moyenne de 1,8 mètre par an. Particulièrement exposé à l’érosion, le Bénin perd en moyenne 4 mètres de rivage par an sur 65% de ses côtes.
Enfin, le rapport souligne que la pollution est également une préoccupation croissante pour de nombreux tronçons du littoral. L'effet combiné de la pollution atmosphérique, du manque d'approvisionnement en eau, d’un faible accès à l’assainissement et à une gestion appropriée des déchets pèse lourdement sur la santé et la qualité de vie des habitants. En 2017, cela a coûté environ 1,4 milliard de dollars aux quatre pays. «Au Sénégal uniquement, la pollution de l'air et de l'eau est responsable d'environ 4 400 décès par an, principalement des enfants de moins de 5 ans », lit-on dans le rapport.
Afin d’aider les pays à faire face à ces défis et à préserver leur littoral, la Banque mondiale a lancé en 2018, le programme de gestion des zones côtières d’Afrique de l'Ouest (Waca).
Adou FAYE
L’étude estime qu’en Côte d'Ivoire, le pays le plus affecté par les inondations, la dégradation du littoral a coûté près de 2 milliards de dollars en 2017, soit l’équivalent de 4,9 % de son Pib.
Au Bénin, pays le plus touché par l’érosion, cette dégradation a coûté 229 millions de dollars, soit l'équivalent de 2,5 % de son Pib. En outre, le changement climatique vient aggraver ce tableau en augmentant la vulnérabilité des communautés côtières.
« Pour la première fois, il existe une approche cohérente pour calculer l’impact de la dégradation de l'environnement sur les zones côtières de l'Afrique de l'Ouest », souligne Benoît Bosquet, directeur du pôle ressources environnementales et naturelles à la Banque mondiale. « Les résultats montrent l’urgence financière et sociale de renforcer la résilience de millions de personnes vivant sur le littoral. Les pays doivent collaborer pour trouver des solutions communes et réunir les fonds nécessaires pour protéger leur littoral et éviter de futurs dégâts», a-t-il dit.
Selon la Banque mondiale, ces populations subissent de plein fouet les inondations dues aux précipitations extrêmes et aux crues des rivières qui détruisent leurs biens, leurs maisons et les infrastructures. Des écosystèmes critiques comme les plages et mangroves ainsi que de nombreuses terres agricoles ont été dévastées.
Provoquée aussi bien par des facteurs naturels que par l’activité humaine, notamment un mauvais aménagement du territoire, l'érosion a coûté près de 1 milliard de dollars aux quatre pays. L’étude de la Banque mondiale note toutefois que le phénomène est très inégal selon les régions, avec certaines zones très dynamiques et préservées voire même qui ont gagné du terrain, tandis que d’autres endroits ont perdu du terrain. L'étude estime que 56 % du littoral du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Sénégal et du Togo est soumis à une érosion moyenne de 1,8 mètre par an. Particulièrement exposé à l’érosion, le Bénin perd en moyenne 4 mètres de rivage par an sur 65% de ses côtes.
Enfin, le rapport souligne que la pollution est également une préoccupation croissante pour de nombreux tronçons du littoral. L'effet combiné de la pollution atmosphérique, du manque d'approvisionnement en eau, d’un faible accès à l’assainissement et à une gestion appropriée des déchets pèse lourdement sur la santé et la qualité de vie des habitants. En 2017, cela a coûté environ 1,4 milliard de dollars aux quatre pays. «Au Sénégal uniquement, la pollution de l'air et de l'eau est responsable d'environ 4 400 décès par an, principalement des enfants de moins de 5 ans », lit-on dans le rapport.
Afin d’aider les pays à faire face à ces défis et à préserver leur littoral, la Banque mondiale a lancé en 2018, le programme de gestion des zones côtières d’Afrique de l'Ouest (Waca).
Adou FAYE