Burundi: Une méthode de séchage du poisson qui change la vie

Vendredi 11 Juillet 2014

Un projet de la FAO visant à doter les petites communautés de pêcheurs des outils et des connaissances nécessaires pour sécher le poisson sur de simples séchoirs surélevés a changé la vie des communautés vivant sur les rives du lac Tanganyika a vu le jour au Burundi annonce un communiqué reçu à la rédaction de lejecos.


Selon le texte, « Auparavant, les femmes séchaient toujours leurs petits poissons argentés (ndagala) pêchés dans le lac sur le sable, où ils étaient à la portée des animaux et risquaient d'être piétinés et contaminés. Durant la saison des pluies, de nombreux poissons étaient balayés par les eaux ou commençaient à pourrir.
Gabriel Butoyi, président du port de pêche de Rumonge  a expliqué qu’ "Une fois que le poisson s'abîmait et commençait à sentir mauvais, il était impossible de le vendre au marché. Ainsi quelque 15 pour cent des prises étaient perdues ou abîmées durant le séchage.
‘’Il y a dix ans, en collaboration avec le Département des pêches et de l'aquaculture du Burundi, la FAO a démarré un petit projet dans le village de Mvugo, avec une technique peu onéreuse comportant seulement 48 claies métalliques surélevées à un mètre au-dessus du sol, accompagnées d'une formation et de brochures expliquant comment construire les séchoirs’’, indique la même source.
‘’Les sécheurs en ont immédiatement saisi les avantages, le temps de séchage étant passé de trois jours à huit heures, ce qui permet de faire sécher plusieurs lots de poissons par jour. Le poisson est hors de portée des animaux, et les treillis peuvent aussi être recouverts de bâches en cas de pluie’’ a-t-on ajouté dans le texte.
"Notre poisson est de bonne qualité, sans gravillons, et il est séché dans de bonnes conditions hygiéniques," affirme le propriétaire de claies Domitien Ndabaneze. "Avec nos produits, les consommateurs ne risquent plus de trouver du sable dans leur poisson".

La nouvelle manière de sécher le poisson a apporté d'autres changements. En 2004, environ 80 pour cent des sécheurs étaient des femmes, alors qu'on compte désormais 30 à 40 pour cent d'hommes désireux d'investir dans cette entreprise rentable.
Ndeye Maguette Kébé
Actu-Economie


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