« L'augmentation des températures entraîne des modifications des précipitations à l'échelle mondiale et régionale ce qui entraîne des changements dans les régimes pluviométriques et les saisons agricoles, avec un impact majeur sur la sécurité alimentaire et la santé et le bien-être de l'homme », a expliqué Petteri Taalas, Secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). « L'année dernière, les événements extrêmes liés à l'eau se sont poursuivis, faisant des centaines de morts, des milliers de déplacés et des millions de sinistrés », a-t-il ajouté.
L'une des principales priorités de l'OMM est de surveiller et de prévoir les changements dans le temps, le climat et l'eau par l'échange d'informations et de services, la recherche et la formation, grâce à la coopération entre les Services météorologiques et hydrologiques nationaux.
Mari Pangestu, Directrice générale de la politique de développement et des partenariats de la Banque mondiale, a déclaré que « dans la lutte contre le changement climatique, l'eau est le grand connecteur ».
Une action collective mondiale exceptionnelle et urgente doit donc être prise pour faire face à l'impact combiné des crises en cascade qui ont frappé le plus durement les pauvres et les personnes vulnérables, a-t-elle ajouté. « Aujourd'hui, la Banque mondiale se concentre plus que jamais sur les résultats. La gestion mondiale de l'eau doit se transformer dans le cadre des efforts globaux pour parvenir à un développement vert, résilient et inclusif », a-t-elle insisté.
Les jeunes et le secteur privé doivent jouer un rôle clé.
« Près de 40% de la population mondiale est considérée comme jeune. Lors de toute conférence, dialogue politique ou décision concernant notre bien le plus précieux, la voix des jeunes est importante », a indiqué Lindsey Blodgétt, des Parlements mondiaux de jeunes pour l'eau insistant qu’il est vital de s'assurer que la contribution et la voix des jeunes sont prises en compte.
Matthias Berninger, Vice-président senior des affaires publiques et du développement durable chez Bayer a, quant à lui, énuméré trois domaines d’action pour s'attaquer à la crise de l'eau au niveau mondial : « premièrement, nous avons besoin de l'engagement du secteur privé. Deuxièmement, nous avons besoin d'une action politique globale. Troisièmement, et c'est le plus important, nous avons besoin d'une coopération à grande échelle. Nous avons une responsabilité commune pour que cela fonctionne », a-t-il indiqué, insistant que « si nous échouons, ce ne sera pas seulement un échec pour nous, mais aussi pour les générations futures ».
Accélérer les progrès vers les objectifs de développement durable
La Coalition pour l'eau et le climat (WCC) est une initiative multipartite visant à fournir des actions, des activités et un soutien politique tangibles pour un programme intégré sur l'eau et le climat, en mettant l'accent sur les données, les informations, les systèmes de surveillance et la capacité opérationnelle.
La WCC est ouverte à un large éventail de membres issus d'organisations scientifiques, du secteur privé, d'ONG, d'organisations des Nations Unies, de gouvernements et de la société civile et de jeunes qui sont sur un pied d'égalité pour générer une dynamique en mettant en œuvre des activités hydrologiques concrètes à l'échelle nationale, régionale et mondiale.
La coalition vise à mettre en place un programme mondial intégré pour l'eau et le climat afin de soutenir une adaptation et une résilience plus efficaces et d'accélérer les progrès vers les objectifs de développement durable 6 (eau et assainissement) et 13 (climat).
https://news.un.org/