La transparence budgétaire (TB) permet de disposer d’arguments valables pour un plaidoyer en faveur des groupes vulnérables. Fort de ce constat, le Groupe d’études, de recherches et d’action pour le développement (GERAD), à travers une campagne veut pousser l’Etat à jouer la carte de la transparence au sein de ses institutions publiques. La note obtenue par le Sénégal, bien qu’ayant connu une légère amélioration, « reste faible car loin derrière plusieurs pays francophones d’Afrique », souligne Mallé Boye, président du GERAD. Ce dernier, affirme que l’un des objectifs de GERAD est de faire en sorte que « les rapports d’audits réalisés par les différents segments de l’Etat soient publiés à temps au grand public ». Pour ce faire, il faudra « mobiliser la Société civile sénégalaise pour accompagner les décideurs politiques du pays à affirmer davantage leur volonté de remplir les critères ». Ceci pourra conduire « à la publication et à la mise à disposition des citoyens de tous les documents relatifs au PBE à temps », indique M. Boye. Les objectifs de la campagne se concentrent sur la nécessité du Sénégal à répondre aux normes les plus élémentaires de la transparence budgétaire. Ceci représente « un avantage certain pour l’Etat, car plus ses activités sont transparents, plus il gagnera la confiance des investisseurs », fait savoir le président du GERAD.
Pour sa part, le représentant du ministre du Budget, Mouhamadou Makhtar Seck indique que « la transparence est une exigence des temps modernes ». Selon lui, « le Sénégal est en phase d’harmonisation pour que d’ici à 2017 qu’il soit dans une nouvelle armure institutionnelle ». M. Seck soutient que « le Sénégal fait des efforts pour parfaire son modèle de bonne gouvernance et de transparence ».
Les recherches du GERAD en 2012 ont démontré le Sénégal doit encore faire des efforts avec sa note faible (très en-deçà de la moyenne), mais tout de même supérieure à celle de 2010. Ce léger progrès laisse aux observateurs une appréciation unanime : « il reste beaucoup à faire », estime M. Boye. En contribuant à l’amélioration de la transparence budgétaire au niveau de l’Etat et au sein des Collectivités locales, le GERAD espère atteindre une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens dans tous les secteurs de la vie nationale. La première phase de ce programme dure jusqu’en fin 2013 et se termine par deux volets, le plaidoyer et le lobbying en plus de la promotion d’un cadre de concertation entre responsables de la société civile, représentants de la presse et les décideurs politiques. En outre, les résultats attendus sont la mise en œuvre de ce plan d’action national et les équipes de GERAD sont optimistes quant à leurs réalisations.
Amy Diallo